lundi 19 juillet 2010

Pain Of Salvation (Road Salt One) - Présenté à l'émission Rock Classique du 16 juillet 2010


Pain Of Salvation
Road Salt One
(métal progressif?)
Sortie: 17 mai 2010

Pain Of Salvation est un groupe que j’aimais beaucoup il y a une dizaine d’années et qui a sorti de très bons albums à l’époque comme One Hour By The Concrete Lake (1998), Remedy Lane (2002) et, surtout, The Perfect Element One (2000), un album absolument fantastique qui réunissait des genres musicaux à prime abord rarement associés au progressif. Par la suite P.O.S. m’ont un peu perdu avec l’album en concert 12:5 de 2004, et ils m’ont tout à fait perdu avec l’album studio BE paru la même année. Je me suis mis à les trouver extrêmement ennuyants avec ces disques. L’album précédent, Scarsick (2007), était pas mal meilleur, mais mon intérêt s’est grandement estompé pour le groupe depuis quelques années.

Le nouvel album de P.O.S., Road Salt One est, comme son titre l'indique, le premier tome d’un concept dont la seconde partie va sortir un peu plus tard cette année. On parle ici d'un disque tout à fait surprenant. Premièrement je ne reconnaîs plus du tout le groupe. On ne peux plus dire qu'il s'agit-là de métal progressif mais plutôt de rock des années 1970. Sérieusement, je trouve que le nouvel album a plus en commun avec les Black Crowes par moment, qu'avec le groupe qui a enregistré One Hour By The Concrete Lake ou The Perfect Element One. On parle ici de rock à saveurs éclectiques qui touche au blues, au funk, au folk et même au music hall et qui rappelle par moment ELO ou les Kinks du début des années '70. Ce n’est pas mauvais, mais c’est tout à fait stupéfiant de la part de Pain Of Salvation qui était une des figures de proue parmi les nouvelles formations de métal progressif des années 1990. Pain Of Salvation semblent vraiment avoir une très grosse fascination pour le rock des "seventies" et ce disque aurait très bien pu être enregistré à l’époque. Malheureusement c’est aussi un album très inégal et je ne peux pas dire qu'il m'a emballé. Je lui donne seulement un 6 sur 10. J’espère que le "Part Two" va être meilleur parce que c’est assez ordinaire – je ne conseille pas.
Cote: 6

Sabaton (Coat Of Arms) - Présenté à l'émission Rock Classique du 9 juillet 2010


Sabaton
Coat Of Arms
(power métal)
Sortie le 21 mai 2010

5ième album pour cette formation suédoise qui existe depuis 1999 et qui fait un métal dans la mouvance de Manowar et dont les textes démontrent avec éloquence que les membres du sextuor sont tout à fait obnubilés par la guerre sous toute ses formes. Le nouvel album nous parle donc uniquement de batailles célèbres et d’événements historiques. Ceux qui, comme moi, sont tout à fait rebutés par ce genre de discours guerrier vont tout à fait détester. Ceux qui aiment ce genre de choses et qui ont une passion pour l'histoire militaire vont adorer comme ça a été le cas de plusieurs critiques que j’ai lu dernièrement dans la presse spécialisée qui n'ont pas hésité à le porter aux nues. Cependant les sonorité "cheesy" des claviers pourraient en rebuter plusieurs. Cet aspect est surtout à améliorer...
Cote: 5

Nachtmystium (Addicts: Black Meddle Part II)


Nachtmystium
Addicts: Black Meddle Part II
(Black métal expérimental)
8 juin 2010

Autant j'avais apprécié Assassins: Black Metal Part I, autant j'ai détesté ce deuxième tome. J'avais trouvé le mélange de black, de psychédélisme et de rock progressif des années 1970 très réjouissant et réussi. C'est dommage mais il ne reste rien de ce que j'avais apprécié sur l'album précédent. Les éléments psychédéliques et progressifs de Assassins ont ici fait place à des sonorités froides et synthétiques des années 1980. Je n'ai vraiment pas aimé...
Cote : 5

Jon Oliva's Pain (Festival) - Présenté à l'émission Rock Classique du 2 juillet 2010


Jon Oliva's Pain
Festival
(métal progressif)
Sortie: déjà disponible

Jon Oliva est surtout connu comme le chanteur et claviériste original de Savatage, un des groupes de pionniers à qui on a apposé l’étiquette de métal progressif. On n’a qu’à penser à des albums Gutter Ballet, Dead Winter Dead, Handful Of Rain et Wake Of Magellan entre autres. Dans une entrevue récente au magazine français Rock Hard, Jon Oliva confirmait que Savatage n’existait définitivement plus puisque, suite au décès de son frère le guitariste Chris, qu'il était désormais impossible de poursuivre sous ce nom sans qu'il en fasse partie. C’est pourquoi depuis 2003 Jon a formé son groupe, le Jon Oliva’s Pain qui est tout à fait dans la même veine musicale que Savatage, ce qui est assez paradoxal compte tenu du fait que sur les quatre albums du groupe Jon utilise des riffs et des morceaux de musique que son frère a laissé dans ses archives et avec lesquels il compose beaucoup de pièces du groupe.Dans le fond le fantôme de Chris Oliva est encore bien présent dans la conception de la musique de son frangin.

Le nouveau disque est présenté dans une pochette tout à fait somptueuse et magnifique sur laquelle on voit un personnage inquiétant nous inviter à une fête foraine dans un parc d’attraction défraîchi. Le style musical ne change pas bien sûr et les fans de Savatage ne seront pas déroutés. Ce n’est pas le meilleur disque de métal progressif qui est sorti depuis le début de l’année (j’ai préféré le Vanden Plas, le Rage, le Orphaned Land et le Cathedral) mais c’est un bon disque dans le genre.
Cote: 6,5