dimanche 26 septembre 2010

Death Angel (Relentless Retribution) - présenté à l'émission Rock Classique du 24 septembre 2010


Death Angel
Relentless Retribution
métal thrash
Sortie: déjà disponible

Death Angel fait partie de la seconde vague de groupes thrash de la Bay Area à l'instar de Forbidden, Heathen et Testament. Ils sont loin d’être le plus prolifique des groupes du genre puisqu’ils existent depuis 1982 et que depuis tout ce temps ils ont produit en tout seulement 6 albums studio, ce qui est vraiment peu et incroyablement maigre par rapport à un groupe comme Overkill qui, eux, en ont produit 15 depuis leur formation en 1980. Par contre, Death Angel peuvent se dire que tous leurs albums sont de grande qualité – du moins - si on en croit les critiques avertis qui les considèrent tous de qualité supérieure. Je ne les connais pas tous – ces albums - car j’avais cessé de m’intéresser à Death Angel après leur 2ième disque, Frolic Through The Park, qui date de 1988 et qui contenait leur fameuse pièce I’m Bored qui a connu un certain succès underground dans le monde du métal à l’époque.

Apparemment que j’ai vraiment manqué quelque chose, du moins si j’en crois les critiques et les articles que j’ai lu dernièrement par rapport à Death Angel. Il semble que malgré leurs sorties de disques sporadiques, ils ont toujours produit du matériel de qualité supérieure. En tout cas, c’est exactement ce qu’on retrouve sur leur nouvel album, une musique mélodique, très technique et brillante. Death Angel évoque beaucoup un autre groupe de San Francisco légendaire : Exodus, qui a assurément eu une très grande influence sur Death Angel. Toutefois, Relentless Retribution démontre qu’à ce moment-ci l’élève a dépassé le maître parce qu'il s'agit d'un bien meilleur album que le dernier Exodus qui est sorti au début de cet été, Exhibit B : The Human Condition, que je n’ai pas tellement aimé.

Le nouveau Death Angel n’est pas parfait, mais c’est vraiment un très bon album de thrash. On y retrouve des petites bijoux comme Death of the Meek, Truce, Claws in so Deep (rehaussée d'une très belle partition acoustique), Where They Lay et une balade originale et très réussie intitulée Volcanic.

Relentless Retribution n'est pas aussi bon que le dernier Overkill (Ironbound), mais il est tout aussi bon que le dernier Heathen et de loin très supérieur au dernier Exodus. J’ai vraiment bien aimé. Jevais les suivre de plus près à l'avenir...
Cote: 8,5

The Black Angels (Phosphene Dream) - présenté à l'émission Rock Classique du 24 septembre 2010)


The Black Angels
Phosphene Dream
rock psychédélique
Sortie: déjà disponible

Troisième album pour ce quintet originaire de Austin au Texas qui existe depuis 2004 et qui a pris l’inspiration de son nom d’une chanson des Velvet Underground intitulée The Black Angel’s Death Song tiré du premier disque homonyme du Velvet paru en 1967. Les Black Angels ont été très influencés par un autre groupe originaire de Austin, les légendaires 13th Floor Elevators (qui sont en fait), le premier groupe de rock psychédélique reconnu de l'histoire, arrivés avec un son révolutionnaire au milieu des années 60. The Black Angels perpétuent dans cette même mouvance mais en y injectant une dose de modernisme.

Malgré leur propension aux délires musicaux et les ambiances hallucinogènes, The Black Angels sont très "tight" et sérieux et ils créent des atmosphères sombres et angoissantes par moment. C’est tout à fait digne d’intérêt pour les amateurs de renouveau en matière de rock psychédélique.
Cote: 7

samedi 18 septembre 2010

Robert Plant (Band of Joy) - présenté à l'émission Rock Classique du 17 septembre 2010


Robert Plant
Band of Joy
country rock
Sortie: 14 septembre 2010

Band Of Joy est le nom du groupe dont Plant faisait partie juste avant de se joindre à Jimi Page pour former le légendaire quatuor Led Zeppelin dont il est une des figures de proue et auquel on continue de l’associer constamment malgré le fait que le fameux dirigeable britannique est disparu cet automne il y a 30 ans . Poutant il a tout fait pour se distancier de ce groupe légendaire et sa carrière solo est assez bien remplie. Son premier album paru en 1982, Pictures of Eleven, était intéressant mais les suivants étaient à mon avis assez ordinaires. Par contre, les derniers qu’il a produit dans les années 2000 : Dreamland, Mighty Rearranger et Raising Sand

Donc, ce nouvel album solo de Plant, Band Of Joy, est dans la même mouvance que les derniers opus qu’il a sorti depuis l’an 2000. Il s’agit d’une espèce de country rock ambiant, très calme. Il y reprend un paquet de chansons traditionnelles du répertoire folk, blues et gospel qui représentent les racines musicales de Plant, ainsi que des pièces obscures de Richard et Linda Thompson et Los Lobos entre autres.

Comme je l’ai dit précédemment, le titre Band Of Joy évoque le passé – le groupe pré-Led Zeppelin de Plant dont à peu près aucun enregistrement n’existe à part quelque rares démos semble-t-il (et que je n’ai jamais personnellement entendu). On ne sait donc pas si ce disque représente vraiment le genre de musique que Band Of Joy proposait – un groupe dont faisait partie aussi John Bonham le batteur de Led Zep. Mais c’est bien sûr un clin d’œil aux débuts de Plant, à ses racines americana et folk, et à l’esprit hippie qui l’a toujours animé toute sa vie. J’ai bien aimé ce nouvel album de Robert Plant – idéal pour méditer au coin du feu cet automne.
avec Alisson Krauss étaient vraiment très bons. Évidemment, ceux qui continuent à s’attendre à ce que Plant revienne à ce qu’il faisait avec Led Zep vont continuer à être déçus de ce nouvel album, mais ils vont passer le reste de leur vie à être déçus parce que le "Golden God" n’a absolument pas l’intention de refaire du hard rock et je pense qu’il a été clair là-dessus après le concert de Londres en 2007 (quand le temps est venu de répéter et de se préparer pour le fameux concert à l’aréna 02 de Londres, Plant avait précisément stipulé à Jimi Page et John Paul Jones qu’il était hors de question de jouer les pièces les plus heavy du répertoire de Led Zeppelin et qu’il voulait se tenir loin de tout ce qui avait apparence de métal – en fait Plant est tout à fait horrifié par ce que fait John Paul Jones de nos jours avec Them Crooked Vultures – il a assisté à un concert d’eux dernièrement et il en est ressorti éberlué... ça vous donne une idée de son état d’esprit – il n’est pas très « rock » en vieillissant Plant contrairement à son ami John…). Sachant tout cela, j’avais exprimé mon scepticisme à l’époque quand les médias ont évoqué une possible tournée et un retour de Led Zep. Le temps a prouvé que j’avais raison, Plant a enterré Led Zep pour de bon et il est passé à autre chose et c’est parfait comme ça parce que la seule chose qu’une tournée de Led Zep aurait fait c’est de décevoir tout le monde.
Cote: 8

Bachman and Turner (Bachman and Turner) - présenté à l'émission Rock Classique du 17 septembre 2010)


Bachman and Turner
Bachman and Turner
hard rock
Sortie: déjà disponible

Si Robert Plant semble avoir définitivement fait une croix sur le hard rock, ce n'est pas le cas des canadiens Bachman & Turner qui sont de retour avec un tout nouvel album homonyme très rock et qui, à ma grande surprise, n’est pas ringard - mais même – très bon.

BTO est en plein le genre de groupe que méprisent les gens branchés sur la saveur du mois et qui horripile l’intelligentsia journalistique depuis les années 1970, mais qui plaît beaucoup à la classe ouvrière à laquelle ils s’adressent. On dit d’ailleurs de BTO qu’ils font du rock pour cols bleus. Avec ce nouvel opus ils vont continuer à s'attirer le fiel des premiers et ont toutes les chances de plaire aux seconds. Ce nouveau disque c’est celui qu’ils auraient dû enregistrer en 1977 au lieu de Freeways parce qu’il s’agit en fait d’un des meilleurs qu’ils ont créés ensemble. Les parties vocales notamment nous montrent le duo dans une forme resplendissante. Excellente trame sonore pour bricoler dans le garage en dégustant un six pack par un beau samedi après-midi.
Cote: 8

Accept (Blood of the Nations) - présenté à l'émission Rock Classique du 17 septembre 2010)


Accept
Blood of the Nations
heavy métal
Sortie : déjà disponible

Des revenants que j’étais personnellement très content de retrouver car ça faisait longtemps qu’ils n’avaient rien fait et qu’ils étaient sombré dans l’oubli. En fait, depuis l’album Predator de 1996 et une petite tournée européenne en 2005. Là ils sont de retour en force mais sans leur fameux chanteur Udo Dirkschneider qui a malheureusement décliné l’offre de rejoindre ses anciens compères puisque sa carrière solo marche assez bien depuis une vingtaine d’années. Mais le reste de la formation classique est là: les guitaristes Wolf Hoffman et Herman Frank, ainsi que le bassiste Peter Baltes qui sont allés chercher le chanteur de la formation TT Quick, Mark Tornillo, qui s’avère être un excellent choix pour remplacer Udo.
Blood of the Nations est dans la lignée des meilleurs album de Accept. Ce n’est pas un classique comme Restless and Wild, Balls To The Wall ou Metal Heart, mais c’est un bon album de retour, très heavy et costaud. Du heavy métal européen, très mélodique et musclé avec des chœurs et des chants très virils. J'ai bien aimé en général, mais il faut dire qu'il y a aussi des trucs plus ordinaire sur ce disque comme la très franchement plate Kill The Pain que j’ai trouvée très pénible. Néanmoins j'ai très apprécié. Un bon retour...
Cote: 7,5

Kataklysm (Heaven's Venom) - présenté à l'émission Rock Classique du 17 septembre 2010)


Kataklysm
Heaven's Venom
Death métal
Sortie: déjà disponible

Je ne suis vraiment pas un fan de Kataklysm. Je trouve leur musique assez ordinaire et souvent sans saveur. Mais on retrouve tout de même des bonnes choses sur la plupart de leurs albums. J’avais assez aimé In The Arms of Devastation à l'époque. Leur dernier, Heaven’s Venom m’est apparu bien meilleur que leur précédent, Prevail, dont la pochette était bien plus intéressante à mon avis que le contenu musical. Heaven's Venom est donc définitivement à classer parmi leurs meilleures réalisations des dernières années.
Cote: 7

Amorphis (Forging the Land of Thousand Lakes) - présenté à l'émission Rock Classique du 17 septembre 2010


Amorphis
Forging in the Land of Thousand Lakes
métal mélodique à tendances progressives
Sortie: déjà disponible

Amorphis ont débuté comme un groupe de death/doom progressif,pour se transformer au fil des ans en un groupe de métal/modern rock à tendances mélodiques. C’est un des rares groupes à avoir réussi cette transition de façon tout à fait brillante. Il s’agit d’un sextuor composé de deux guitaristes qui sont là depuis les débuts, d’un bassiste, claviériste et batteur qui sont là depuis une dizaine d’années. Mais c’est surtout leur actuel chanteur qui s’avère l’élément le plus remarquable du groupe, Tomi Joutsen, qui est là depuis 2005 et qui a rehaussé les derniers albums et les prestations scéniques de brillante façon.

Évidemment, comme il s’agit ici d’un album en spectacle, ça s’adresse avant tout aux fans du groupe. Mais c’est aussi en même temps un excellent moyen pour les profanes de s’initier à la musique de ce groupe finlandais et à ses différentes couleurs musicales puisqu’on pourrait dire que ça fait office de « Best Of Amorphis ». Comme il s'agit d'un un groupe que j’aime vraiment beaucoup, c’est donc dire que personnellement j’ai réellement apprécié cet album auquel je décerne un 8,5 sur 10. Aves ses 2 DVDs en concert ainsi que ses 2 CDs, on peut dire qu'il s'agit là d'un bon achat...
Cote: 8,5

Tristania (Rubicon) - présenté à l'émission Rock Classique du 17 septembre 2010


Tristania
Rubidon
métal gothique
Sortie: déjà disponible

Certains jugent que Tristania sont sur le déclin depuis l’album Beyond The Veil, leur chef-d'oeuvre de 1999, ce qui n’est pas du tout mon avis puisque j’avais bien aimé – entre autres - le précédent, Illuminations qui est sorti il y a 3 ans. Entretemps la formation du groupe a changée totalement de bout en bout puisque, outre le claviériste Elnar Moen et le guitariste leader Anders Hidle, tout le reste des musiciens du groupe a quitté. On retrouve donc de nouveaux vocalistes dont la soprano Mariangela Demurtas qui fait excellente figure sur ce nouvel opus et qui figure même sur la pochette en gros plan (toute une première!).

Ce n’est pas l’album de l’année. En fait il est plutôt inégal et il y a des pièces qu’on pourrait carrément qualifier de plates. Mais on est loin du désastre et Tristania s’en tire tout de même avec un honnête 6,5 sur 10. Ce n’est pas si mal…
Cote: 6,5

samedi 11 septembre 2010

Blind Guardian (At The Edge of Time) - présenté à l'émission Rock Classique du 10 septembre 2010


Blind Guardian
At the Edge of Time
(power métal symphonique)
Sortie: déjà disponible

Neuvième album studio pour ce groupe originaire de Krefeld dans le nord de l’Allemagne et qui existe depuis 1986. Ce ne sont pas des jeunesses Blind Guardian. Ce sont des vétérans des comptent des albums incontournables du genre comme Nightfall in Middle Earth, Imaginations from The Other Side et A Night At The Opera qui sont des classiques du genre. Le groupe met surtout en vedette le chanteur Hansi Küsch qui fait partie aussi de Demons & Wizards. Les autres membres du groupe officiels sont les guitaristes André Olbrich et Marcus Siepen qui sont là depuis les débuts et, le p’tit nouveau, le batteur Frederik Ehmke qui est là depuis 2005.
Ils travaillent aussi en studio et sur scène avec le bassiste Olivier Holzwarth et le claviériste Michael Schüren, mais ces deux-là ne font pas partie officiellement du groupe même s’ils travaillent avec eux depuis 1997 – ce qui est quand même appréciable...

Je l’ai dit à plusieurs reprises, je ne suis pas tellement amateur de power métal, mais ma blonde – elle – l’est, ce qui fait que je connais assez bien la discographie de Blind Guardian. Assez pour pouvoir les apprécier et me rendre compte que Blind Guardian est un des grands groupes du genre – un des meilleurs et des plus intéressants. Il y des groupes que je suis personnellement absolument incapables de supporter comme Angra (surtout), Hammerfall, Rhapsody Of Fire, Helloween, Gamma Ray et Edguy/Avantasia, en particulier à cause du style de chant affecté et solennel qui me déplaît au plus haut point, ce qui n’est pas le cas de Blind Guardian qui me font plutôt penser à Queen de par leurs chœurs opératiques, ambitieux et sophistiqués qui font grandiose, mais sans faire trop Nana Mouskouri... Ce qui fait que, en général, j’arrive fort bien à apprécier Blind Guardian alors que la plupart des groupes du même genre me rebutent profondément.

Mais, ce qui est vraiment encore plus surprenant, c’est que j’ai vraiment bien aimé ce tout nouvel album At The Edge Of Time que j’ai trouvé réellement très bon. C’est un disque très varié qui intègre le folklore européen, la musique classique et le rock progressif (l’intégration des instruments et des parties classiques en particulier est tout à fait réussie). Des pièces comme Sacred Worlds et Wheel Of Time sur laquelle on retrouve des éléments de musique orientale sont tout à fait réjouissantes. C’est très mélodique bien sûr, mais on y retrouve aussi des éléments de thrash qui viennent donner du punch à certaines pièces.
Cote : 8 sur 10

The Sword (Warp Riders) - présenté à l'émission Rock Classique du 3 septembre 2010


Thw Sword
Warped Riders
(stoner / doom)
Sortie: déjà disponible

Il ne faut absolument pas confondre The Sword avec la formation québécoise de heavy métal traditionnelle Sword qui a fait carrière dans les années ’80 et qui a laissé sa marque au Québec avec deux bons disques qu’ils ont enregistrés en 1986 et 1988, c'est-à-dire Metallized et SweetDreams, qui sont ressortis en CD il y a une douzaine d’années. The Sword est un quatuor texan qui existe depuis 2003 et qui fait dans le stoner et le métal doom. Ils ont enregistré trois albums studio depuis. Leur premier disque, Age Of Winters de 2006, ne m’avait pas tellement impressionné, mais leur nouveau m’a bien plu. Il s’agit d’un album concept qui raconte les aventures d’un paria du nom de Ereth the Archer qui a été banni sur une planète éloignée du nom de Acheron sur laquelle il est confronté aux forces du mal… Malgré ce synopsis pas tellement emballant, il s'agit d'un très bon album. The Sword, avec son stoner avec thématique spatiale rappelle un peu le style d’une autre formation américaine, Monster Magnet, mais en pas mal moins psychédélique. The Sword, eux, affichent des tendances au thrash et au speed métal mélangé à des sonorités typiquement « années ’70 ». Le seul point faible dans tout ça c’est la voix du chanteur J.D. Cronise qui est assez ordinaire et drabe. Ils ont des talents de compositeurs indéniables et des aptitudes mélodiques certaines. C’est un bon disque pour ceux qui aiment des trucs comme Bison B.C., Grand Magus, ou High On Fire.
Cote: 8/10

Iron Maiden (The Final Frontier) - présenté à l'émission Rock Classique du 27 août 2010


Iron Maiden
The Final Frontier
(heavy métal progressif)
Sortie: déjà disponible

Un autre disque qui s’est vu porté aux nues dans la presse spécialisée et qui a soulevé l’enthousiasme des critiques de rock et de métal. Le groupe a rendu disponible gratuitement à ses fans une des pièces de l’album en juin dernier à partir du site web officiel du groupe, El Dorado, qui est très bonne et que le groupe a interprété en concert lors de leur passage au Québec en juillet. Les attentes étaient donc assez élevées par rapport à ce nouvel opus, leur premier depuis A Matter Of Life and Death qui date de 4 ans puisqu’il est sorti en 2006 et qui avait été assez apprécié en général même si, personnellement, j’avais préféré les deux disques précédents, Brave New World et Dance Of Death qui étaient plus accrocheurs à mon avis. The Final Frontier est dans la mouvance de Matter Of Life And Death mais, c’est évident dès la première écoute, on sent que Iron Maiden ont tenté de se réinventer avec ce nouveau disque. On a de la difficulté à croire que c’est le nouveau Iron Maiden quand on écoute la pièce titre qui ouvre le disque tellement on a à faire à quelque chose de différent. Cependant, par la suite ça se place et on reconnaît le Iron Maiden de la mouvance des années 2000.

Encore une fois je suis infiniment plus réservé que les critiques de la presse spécialisée qui ont porté ce nouveau Maiden aux nues. Ce n’est pas mauvais mais je suis convaincu qu’il y a bien du monde qui vont être déçus. Personnellement je trouve que El Dorado est la pièce la plus accrocheuse du disque. Le reste l’est un peu moins. En fait, ça risque d’être la seule pièce mémorable de The Final Frontier, à part la longue When the Wild Wind Blows qui clôture le disque et qui est une véritable réussite. On ne retrouve pas de pièces qui vont passer l’épreuve du temps comme Fear of the Dark, ou des Hallowed Be Thy Names. Ce n’est pas un mauvais album, il est de très loin supérieur à des disques comme The X Factor ou No Prayer For The Dying, mais c’est le plus difficile des quatre albums que le groupe a enregistré depuis le retour de Bruce Dickinson et Adrian Smith en l’an 2000. Même après plusieurs écoutes je n’en suis même pas sûr. Ça fait deux semaines que je l’entends et il n’y a même pas une seule pièce qui m’est resté dans la tête à date. C’est tout dire…
Cote: 7,5

Anathema (We're Here Because We're Here) - présenté à l'émission Rock Classique du 27 aout 2010




Anathema
We're Here Because We're Here
(rock progressif)
Sortie: déjà disponible

On ne les attendait plus puisque We're Here Because We're Here est le premier disque de Anathema en 7 ans car le précédent, A Natural Disaster, date de 2003. Longue absence donc de ce sextuor composé de trois frères – les frères Cavanagh : Vincent, le chanteur guitariste , Danny, aussi chanteur guitariste mais de surcroît claviériste et Jamie, le bassiste. Ils sont accompagnés par le batteur et compositeur John Douglas, sa sœur et choriste, Lee et le claviériste Les Smith. Anathema est donc une affaire de famille qui a e un parcours très singulier puisqu’ils ont débuté comme un groupe de doom et de death métal en 1990 et produit de très bons albums de métal jusque vers la fin des années 90. On pense entre autres à Serenades et The Silent Enigma. Un peu à l’instar de Opeth, qui ont débuté comme un groupe de métal extrême puis qui se sont sophistiqués peu à peu pour devenir un groupe de métal progressif, Anathema, eux, ont débuté dans le métal mais sont devenus carrément un groupe de rock progressif qui n’a absolument plus rien de métal de nos jours.

Leur dernier disque est beaucoup plus proche de ce que font Radiohead que de Opeth. Ils me font un peu penser à Katatonia mais en beaucoup plus progressif et moins métal.
Le nouvel album a été produit par les deux leaders du groupe, les frères Vincent et Danny Cavanagh et mixé par nul autre que le brillant Steven Wilson de Porcupine Tree qui a peaufiné le tout.
C’est un album qui a reçu des critiques tout à fait dithyrambiques dans la presse spécialisée européenne (On l’a même qualifié de chef-d’œuvre dans le magazine Rock Hard – rien de moins). Il s'agit donc d'un album qui a été porté aux nues mais, personnellement, je n’ai pas accroché. C’est très bien mais je n’ai pas été transcendé, loin de là. Je m’attendais à infiniment plus après avoir lu tout ces commentaires élogieux des dernières semaines. Je m’attendais quasiment à entendre Wish You Were Here de Pink Floyd ou Stupid Dream de Porcupine Tree. C’est bon mais on est bien loin des chefs-d’œuvre de Pink Floyd ou Porcupine Tree.
Cote: 7,5