jeudi 28 octobre 2010

James Labrie (Static Impulse) - Présenté à l'émission Rock Classique du 22 octobre 2010


James Labrie
Static Impulse
Métal alternatif
Sortie: déjà disponible

Troisième album solo et premier en 5 ans pour le chanteur de Dream Theater, le canadien James Labrie. Un album très différent de ses précédents et à des années lumières de ce qu’il fait avec Dream Theater. On voit que Labrie trippe sévèrement sur ce que font les suédois de Dark Tranquility et In Flames puisque le nouveau disque de Labrie en est un de métal alternatif très intense dans la mouvance d’albums comme Re-route To Remains ou le dernier de In Flames (pas le In Flames des débuts et que j’aimais beaucoup du temps où ils faisaient du death métal mélodique, mais bien le In Flames alternatif qu’on connaît depuis 7 ou 8 ans). Labrie semble donc s’être "lâché lousse" dans l'alternatif extrêmement musclé et mélodique Ceux qui s’attendent à quelque chose de progressif vont être déboussolés et déçus parce que c’est vraiment une surprise cet album et ce virage musical.

Dès la première pièce on est pris par surprise puisque Labrie a fait appel à un de ses amis, Peter Wildoer de la formation Darkane qui vient grogner et hurler d’emblée. C’est vraiment surprenant – comme ça - de la part du chanteur d’un des groupes de métal progressif les plus influents au monde de faire appel à un « growler » et « screamer » comme Peter Wildoer. Je le répète, c'est vraiment un album tout à fait inattendu de la part du chanteur de Dream Theater, un groupe dont l’avenir est tout à fait incertain à cause du départ de leur batteur, Mike Portnoy (qui était un peu aussi le leader du groupe). En tout cas, James Labrie n’a pas peur de prendre des chances avec ce nouvel opus solo qui, sans être vraiment fantastique, est plutôt bon et vaut bien un 7 sur 10.

The Orb (Metallic Spheres) - Présenté à l'émission Rock Classique du 22 octobre 2010


The Orb with David Gilmour
Metallic Spheres
Électronique
Sortie: déjà disponible

The Orb est un groupe de musique électronique considéré comme les inventeurs du genre ambiant. Ils sont dirigés par Alex Paterson, un homme qui n’a jamais caché son amour et son admiration pour des artistes comme Brian Eno, Tangerine Dream et Pink Floyd. Il est appuyé notamment aussi par Youth, qui lui s’est fait connaître surtout initialement pour son travail avec Killing Joke et, plus tard pour son association avec Paul McCartney sous le nom de Fireman.
Ordinairement ce n’est absolument pas le genre de chose dont on parlerait à l'émission Rock Classique, sauf qu'ils viennent tout juste de sortir un nouvel album sur lequel on retrouve nul autre que le guitariste et chanteur de Pink Floyd, David Gilmour. Intitulé Metallic Spheres, ce disque contient deux longues pièces sur lesquelles Gilmour joue de la guitare et du lap steel, en plus de contenir des samplings de sa voix.

J’en parlais cette semaine avec le producteur de la station ici, Dany Janvier, un grand fan de Pink Floyd et tous les deux avons trouvé que David Gilmour apparait vraiment en forme et très décontracté sur cet album – on dirait qu’il est en vacance et qu’il est allé chez son ami Alex pour jammer et s’amuser (pour vous en convaincre vous n'avez qu'à aller voir les images qu'on retrouve sur Youtube). C’est évidemment très ambiant comme album– comme un « drone » dans le genre de ce qu’on retrouve au début de Shine on You Crazy Diamond. Ce n’est rien d’essentiel, c’est seulement la rencontre du rock progressif et de la musique électronique ambiante et c’est sympathique.

Cote: 7

Dimmu Borgir (Abrahadabra) - Présenté à l'émission Rock Classique du 14 octobre 2010


Dimmu Borgir
Abrahadabra
Black métal symphonique
Sortie: 12 octobre 2010

Ce tout nouvel album de la formation de black métal norvégienne Dimmu Borgir représente un des plus gros évènements de l’année dans le domaine du métal underground puisqu'on parle ici d'un des groupes les plus vénérés et détestés du genre – détesté notamment par les puristes de black métal puisqu’ils voient en eux des espèces de « vendus » intéressés uniquement à l’aspect financier du showbusiness, ce qui est plutôt ironique quand on sait qu’à leur sommet de popularité (si on peut dire…), l’album Death Cult Armageddon s’est vendu à un gros 150 000 exemplaires aux Etats-Unis, soit le double de leur dernier album studio, In Sorte Diaboli qui s'est écoulé à 75 000 exemplaires... on est loin des chiffres de vente de Lady Gaga! Je ne pense pas qu’on va jamais entendre du Dimmu sur les ondes de Énergie un jour – même pas dans 100 ans - alors ceux qui voient Dimmu comme un groupe commercial seraient mieux de repenser à leurs affaires...

D’autres amateurs de métal voient en Dimmu Borgir des musiciens audacieux qui n’ont jamais eu peur d’oser pour évoluer et qui ont grandement contribué à pousser plus loin le style black métal qui était à l’origine un genre extrêmement limité, borné et inintéressant. Ce qui fait qu'aujourd'hui « Black Metal » n’est plus uniquement synonyme de "rasoir et maringouins". En 2010, il y a des groupes de black très sophistiqués et brillants comme Enslaved, Moonsorrow et Borknagar pour n’en nommer que trois.

Dimmu Borgir est donc un groupe qui est très controversé et qui dérange. C’est aussi un groupe très instable puisque depuis leur dernier album studio, In Sorte Diaboli, qui date de plus de 3 ans, la moitié de la formation a quitté ou a carrément été virée. Ce qui fait qu’il ne reste que 3 membres à ce moment-ci dans Dimmu, c'est-à-dire le chanteur claviériste Shagrath et les guitaristes Silenoz et Galder. Ils ont travaillé ensemble pendant 11 mois avec un orchestre symphonique complet pour créer ce nouveau disque qui est intitulé Abrahadabra qui signifie « Je vais créer en parlant », une citation tirée d’un ouvrage du sataniste Aleister Crowley intitulé « Liber Al vel Legis » (The Book of the Law) qu’il a écrit en 1904 alors qu’il se trouvait au Caire (en Égypte).. Il s’agit du neuvième album studio de Dimmu si on inclus leur relecture de Stormblast qui est parue en 2005 et c’est un peu un retour aux sources avec un grand orchestre puisque le groupe n’avait pas utilisé d’orchestre classique depuis l’album Death Cult Armageddon – ils avaient utilisé uniquement des synthés pour le disque précédent, In Sorte Diaboli que j’avais bien aimé. Plus de cent musiciens classiques et choristes ont travaillé à ce nouvel opus de Dimmu. Ils reprennent donc là où ils en étaient pour Death Cult Armageddon avec un apport majeur symphonique.

J’ai bien aimé ce nouvel opus de Dimmu qui risque de passer une bonne partie de l’automne dans mon lecteur, un disque qui est tout à fait dans la veine des Puritanical Euphoric Misanthropia et Death Cult Armageddon. Ça devrait plaire à ceux qui ont apprécié ces deux albums – ceux qui sont restés accrochés au premier, For All Tid, vont continuer à détester. Du côté des points faibles de l’album, on a inclus en bonus le clip de la pièce Downfall et ils auraient vraiment dû laisser faire parce qu’ils ont vraiment l’air idiots dans leurs vidéos – qui font « grand guignol » – ils ne devraient pas perdre du temps à en faire et ils devraient mettre de côté leurs costumes ridicules qui me rappellent l’habit de volcan que Gene Simmons portait à l’époque de la tournée Dynasty (c’est vraiment une faute de goùt). Mais le disque vaut le détour et mérite un bon 8 sur 10.

Enslaved (Axioma Ethica Odini) - présenté à l'émission Rock Classique du 14 octobre 2010


Enslaved
Axioma Ethica Odini
Métal progressif extrême
Sortie: déjà disponible

Enslaved est une formation de métal progressif extrême que j’aime beaucoup et qui figure parmi mes groupes de métal extrême préférées avec Opeth et Emperor. Le groupe existe depuis 1991 et il tourne autour du chanteur et bassiste Grutle Kjellson et du guitariste Ivar Bjornson qui sont là depuis les débuts – ils ont formé le groupe alors qu’ils étaient encore de très jeunes adolescents puisque Grutle avait 17 ans et Ivar 13 ans. À leurs débuts ils faisaient un black métal absolument extrême, mais typique de la Norvège et ils se sont d’abord fait connaître en 1993 avec un « split CD » qu’ils partageaient avec Emperor intitulé Hordanes Land. Les premiers albums étaient dans cette veine , mais c’est avec le 3ième, l’excellent Eld, qu’ils ont commencé à se raffiner. Rendu au 5ième disque ils ont commencé à vraiment expérimenter mais c’est par la suite qu’ils ont eu le plus grand choc musical de leur vie, c'est-à-dire quand ils ont découvert King Crimson, Pink Floyd et les premiers Genesis que leur musique a complètement changée. Ils ont enregistré le disque Monumension sur lequel on retrouvait pour la première fois un mariage du métal extrême et du rock progressif. Cette symbiose s’est exacerbée par la suite et le groupe n’a pas cessé de progresser avec les albums suivants dont il faut souligner en particulier les excellents Isa de 2004 et Ruun de 2006.

Je l’ai déjà dit à l’émission, la meilleure façon de décrire Enslaved aujourd’hui, c’est comme si Pink Floyd avaient perdu complètement l’esprit en enregistrant Meddle et qu’ils avaient décidé de tout pousser à fond la caisse. Ça donne donc un mélange expérimental de métal extrême, de rock progressif et de psychédélisme dans une atmosphère très sombre. Le nouvel album est tout à fait dans cette mouvance et il est tout à fait excellent. Évidemment il faut aimer le genre – parce que ça reste tout de même trop extrême pour la plupart des gens. Mais pour les audacieux c’est une véritable jouissance pour les oreilles. Absolument brillant.
Cote: 9,5

Holy Grail (Crisis in Utopia) - présenté à l'émission Rock Classique du 14 octobre 2010


Holy Grail
Crisis in Utopia
Heavy métal traditionnel
Sortie: déjà disponible

Holy Grail est une toute nouvelle formation de métal traditionnelle qui nous vient de Los Angeles et qui existe depuis seulement 2 ans. Vous les avez peut-être vus en concert cette année à Québec ou à Montréal puisqu’ils faisaient notamment les premières parties des tournées de Amon Amarth au printemps dernier et de Exodus cet été. Si ce n'est pas le cas, sachez que vous aurez la chance de vous reprendre puisqu'ils assureront la première partie des concerts de Blind Guardian en novembre.

Holy Grail est un jeune quintet qui a pour influence des formations métal classiques comme Judas Priest, Iron Maiden, Armored Saint et Dio. À la tête du groupe on retrouve l’excellent chanteur James Paul Luna qui a, semble-t-il, une formation classique, ce qui ne me surprend guère puisqu'on a à faire à un stentor dans la lignée des Rob Halford et Sebastian Bach. Il est secondé par une paire de guitaristes virtuoses du nom de Eli Santana et James LaRue. Les trois hommes faisaient partie auparavant de la formation White Wizzard et ils ont quitté pour former Holy Grail. Ils sont appuyés par une section rythmique solide composée du batteur Tyler Mealh et le bassiste Blake Mount. Ils ont sorti un premier maxi à la fin de l’année 2009 intitulé Improper Burial et ils viennent de metre la touche finale à leur 1er album intitulé Crisis in Utopia et qui sort en magasin dans deux semaines, le 26 octobre.

Ce n’est rien de nouveau – on les a même qualifiés de « groupe rétro » dans certains médias - mais c’est du bon heavy métal de qualité et ça s’adresse à ceux qui aiment des groupes comme Armored Saint ou Saxon. Toutefois les riffs sont loin d’être mémorables et on ne peut pas dire que les mélodies sont très accrocheuses. Ce ne sont pas des compositeurs extraordinaires malheureusement Holy Grail. Il n’y a pas de pièces renversantes ou qui accroche vraiment. Comme premier album ce n’est définitivement un grand opus. On est loin du calibre du premier Armored Saint ou de celui de Metal Church. On est loin encore de ces très grands classiques mais ça vaut néanmoins le détour.
Cote: 6,5

dimanche 10 octobre 2010

Black Mountain (Wilderness Heart) - présenté à l'émission Rock Classique du 8 octobre 2010


Black Mountain
Wilderness Heart
(rock)
Sortie: déjà disponible

Black Mountain est un quintet originaire de Vancouver composé du guitariste et chanteur Stephen McBean, de la chanteuse Amber Webber, du bassiste Matthew Camirand, du claviériste Jeremy Schmidt et du batteur Joshua Wells. Ils font du hard rock psychédélique aux limites du genre stoner, avec des tendances folk et progressives. Ils en sont maintenant à leur 3ième album studio qu’ils ont intitulé Wilderness Heart et qui vient de paraître. J’avais beaucoup aimé leur précédent, In the Future, qui est paru en 2008 et qui avait été un de mes albums préférés de cette année-là. J’avais très hâte d’entendre le nouveau disque – encore plus quand j’ai lu certaines critiques méprisantes et snobs. Je n’ai pas du tout été déçu.

C’est du très bon rock grandement inspiré par ce qui se faisait de meilleur dans les années 70. Ils n’ont pas changé la recette et c’est exactement ce que j’espérais. Le nouveau disque est peut-être un peu plus porté sur le folk que le précédent – les chansons sont un peu plus courtes aussi – mais c’est vraiment bon. Le duo de voix de Amber Webber et Stephen McBean est absolument au point. Le disque est rempli de petits bijoux comme Buried By The Slues, The Hair Song, Let Spirits Ride, The Way To Gone et Radiant Hearts.

Ceux qui aiment les premiers Black Sabbath, Pink Floyd et les premiers Led Zeppelin des débuts jusqu’à l’album Physical Grafitti devraient apprécier cet album.
Le son d’orgue de la pièce Old Fangs rappelle beaucoup celui de Jon Lord de Deep Purple sur Woman From Tokyo de Deep Purple. On voit que c’est une autre des nombreuses et excellentes influences de Black Mountain. Wilderness Heart n’est peut-être pas aussi bon que In The Future (qui était une vraie merveille), mais c’est néanmoins un excellent disque qui vaut le détour. Un bon disque qui fait un bras d’honneur bien senti aux abonnés de « La saveur du mois » qui vont encore une fois lever le nez bien haut sur ce nouvel opus. Vraiment très bon et encourageant pour le rock canadien.
Cote: 8,5

John et Yoko (Stripped Down) - présenté à l'émission Rock Classique du 8 octobre 2010


John Lennon et Yoko Ono
Starting Over - Stripped Down
(soft rock)
Sortie : 5 octobre 2010

Voici donc une réédition dénudée du dernier album de John Lennon paru de son vivant, Starting Over qui est sorti en magasin cette semaine afin de souligner ce qui aurait été son 70ième anniversaire. Remix dépouillé d’effets de studio sur lequel on a retiré les couches de reverb, echo, early reflection, et overdubs qui le recouvraient. En faisant cela ça donne un disque infiniment plus intimiste et meilleur à mon avis que l’original. C’est exactement la même démarche que Paul McCartney avait prise pour son remix de l’album Let it Be qu’il avait intitulé Let It Be Naked qui est sorti il y plusieurs années. Dans le cas de Lennon c’est encore plus heureux – je trouve – comme résultat que Let It Be Naked parce que, s’il y a quelque chose qui me déplaisant sur Starting Over, c’est bien le son et les arrangements sirupeux dans lesquelles les chansons baignaient. On retrouve donc avec ce nouveau remix l’essence même des pièces – ça nous permet de les voir sous un nouveau jour et c’est à mon avis bien meilleur que les originales. Bien sûr ça reste du midtempo et c’est quelque chose qui ne plait pas à la plupart des amateurs de rock, mais c’est néanmoins une amélioration considérable comparativement à l’original. Cette version dénudée nous permet d’apprécier encore plus la voix fantastique et les grands talents de chanteur de John.

C’était un album moche Starting Over. Stripped Down est une grosse amélioration. Notez bien que c’est le producteur original Jack Douglas qui a travaillé sur ce remix à la demande de Yoko Ono qui a dû trouver que Paul McCartney avait vraiment eu une bonne idée il y a quelques années en sortant une version dénudée de Let It Be – elle a tout simplement demandé à Jack Douglas de faire la même chose avec Starting Over et le résultat n’en est que supérieur…
Par contre il n’y a pas d’amélioration pour les chansons de Yoko qui continuent à être complètement nulles…
Cote: 8

The Order of Chaos (The Order of Chaos) - présenté à l'émission Rock Classique du 1er octobre 2010


The Order of Chaos
The Order of Chaos
(power métal)
Sortie: déjà disponible

Une tout nouvelle formation de métal canadienne qui vient de sortir un premier album homonyme qui met en vedette une chanteuse, Amanda Kieman qui est tout à fait le sosie de l’actrice Laura Prepon qui interprète le personnage de Donna dans l’émission américaine That 70s Show. La voix d’Amanda est aussi l’élément le plus remarquable dans la musique de Order Of Chaos qui se décrivent eux-mêmes comme un groupe de thrash mais je trouve plutôt qu’ils sont aux limites du power métal. Le groupe est complété par deux guitaristes, un bassiste et un batteur. Ce n’est pas la fin du monde mais il s'agit d'un petit groupe intéressant - une bonne coche sur pas mal tout ce qui est sorti de métal au Canada à date cette année à l’exception de Striker. Ce n’est rien d’hallucinant, mais j’aime bien la voix de la chanteuse, même si on a eu recours pour sa voix à des gadgets électroniques qui me déplaisent personnellement souverainement. Malgré cela c’est un bon début pour cette jeune formation de l’Alberta qui vaut bien une cote de 6,5 sur 10.

Neil Young (Le Noise) - présenté à l'émission Rock Classique du 1er octobre 2010


Neil Young
Le Noise
(rock)
Sortie: le 28 septembre 2010

Le Noise ("le bruit") fait allusion au nom de famille français du producteur de cet album, le très renommé Daniel Lanois qui s’est fait connaître entre autres pour ses réalisations auprès de U2, Peter Gabriel et Bob Dylan. Je ne suis pas un fan de ce qu’il fait, en général je le trouve plutôt ennuyant et ce n’est pas ce nouvel album de Neil Young qui va changer ma perception. J’avais des appréhensions quand j’ai appris l’association entre Daniel Lanois et Neil Young et elles se sont malheureusement concrétisées.

Contrairement à la plupart des musiciens de sa génération Neil est très productif et il sort régulièrement des disques, ce qui est tout à fait à son honneur – il est encore pertinent et il a toujours des choses à dire et le goût de faire de la musique. Mais je commence à penser qu’il en fait probablement trop puisque ce tout nouvel album est loin d’être à classer parmi ses plus grandes réussites. Le premier extrait du disque, Walk With Me, que j’ai diffusé à l’émission il y a quelques semaines ne m’avait pas tellement impressionné. Eh bien malheureusement le reste ne m’a pas plu du tout non plus. Il s’agit d’un album très dépouillé sur lequel Neil s’accompagne seul à la guitare électrique. Il n’y a aucun autre instrument : pas de batterie, basse, piano… rien d’autre que la voix de Neil et sa guitare électrique (qui est remplacée par la guitare acoustique sur 2 pièces : c'est-à-dire Love and War et Peaceful Valley Boulevard). Personnellement je ne l’ai vraiment pas aimé – j’ai trouvé les mélodies tout à fait banales et le ton monotone et ennuyant. On est loin des disques que Neil a enregistrés avec le Crazy Horse.

Néanmoins, Le Noise a reçu d’excellentes critiques ailleurs et certains semblent l’avoir beaucoup apprécié. Tant mieux ! Mais personnellement je ne pense pas que je vais jamais le réécouter – c'est vraiment trop plate comme disque. C’est à mon avis un de ses pires en carrière. Comme cote je lui donne un gros 3 sur 10 et ça, c’est vraiment parce que c’est Neil Young…

Eric Clapton (Clapton) - présenté à l'émission Rock Classique du 1er octobre 2010


Eric Clapton
Clapton
(blues rock)
Sortie: 28 septembre 2010

Un album ironiquement homonyme, comme ça après 40 ans d'une carrière solo en dents de scie au cours de laquelle Clapton a trop souvent opté pour la pop au détriment du rock, ce qui est absolument surprenant de la part de ce puriste du blues à ses débuts (il a même quitté les Yardbirds dans les années 60 parce qu’ils les trouvait trop commerciaux). Par la suite, après les aventures de Cream, Blind Faith et Derek and the Dominoes il a souvent fait des trucs pop absolument indignes de son talent. J’ai souvent été déçu de Clapton quand je découvrais un de ses albums. Toutefois, j’ai bien apprécié les albums qu’il a sortis dans la dernière décennie avec BB King, Steve Winwood et JJ Cale. Néanmoins je ne m’attendais pas à grand-chose en écoutant ce nouvel opus. Évidemment, ce nouvel album n’est pas très « rock » non plus, mais en bout de ligne il n’est pas si mal. En fait je dirais que c’est un album qui peut figurer parmi ses meilleurs en solo. Il s'agit d'un album tantôt teinté de blues, de jazz et de country, pas trop pop ni R&B, même si ce sont des genres qu’il affectionne malheureusement.

Ce n’est vraiment pas un album rock, c’est plutôt un album de blues jazzy. Je n’ai pas détesté – mais je ne le recommande absolument pas aux amateurs de rock. Par contre les amateurs de blues pourraient fort bien l’apprécier.
Cote: 7,5