samedi 30 juin 2012

Kreator (Phantom Antechrist) - Présenté à l'émission Rock Classique du 8 juin 2012

Kreator
Phantom Antechrist
Metal thrash
Sortie : 5 juin 2012

Phantom Antechrist est le dixième album de ce groupe de vétérans allemands, une véritable institution du mouvement métal thrash européen.  J’avais entendu de très mauvaises choses sur ce disque.  Mon ami le Docteur Pendragon de l’émission Réanimation entre autres l’a profondément détesté.  Je n’étais donc pas tellement emballé à l'idée de l’écouter, surtout que j’ai toujours trouvé que Kreator avaient eu une carrière en dents de scie.  Leurs bons albums étaient souvent suivis de très mauvais disques (on a juste à penser à l’incroyablement médiocre Terrible Certainty qui avait suivi le classique Pleasure to Kill à la fin des années ‘80).  C’est donc un groupe que j’ai toujours trouvé instable et irrégulier. À entendre les mauvais commentaires du Doc je me suis dit qu’ils venaient d’en faire un vraiment moche après avoir connu une très bonne séquence dans les dernières années avec les précédents disques (Violent Revolution, Enemy of God et, surtout, Hordes of Chaos que j’avais particulièrement beaucoup apprécié).

Malgré ces commentaires négatifs j’ai décidé de l’écouter et d’aller voir à quel point c’était mauvais et je dois dire que j’ai été très surpris en écoutant Phantom Antechrist.  Surpris des réactions négatives puisque je l’ai trouvé très bon ce disque.  Très énergique et inspiré.  Très métal mais mélodique en même temps.  Un disque tout à fait honorable pour ces vétérans qui sont toujours restés authentiques et intègres au métal, contrairement à bien d’autres de leurs contemporains (Metallica en tête).  C’est du bon Kreator, viscéral mais aussi accessible et mélodique comme ce quatuor l’a toujours fait.  Ils n’ont pas ralenti la cadence qui est toujours aussi rapide et infernale.  Pas de baisse non plus dans l’intensité de l’exécution.  Ventor est un toujours un puissant batteur et Mille est en très grande forme vocale, il est inspiré et le jeu des guitaristes est toujours aussi nerveux et solide.  C’est à n’y rien comprendre pour moi ces réactions négatives car j’ai trouvé Phantom Antechrist vraiment très bon.
Cote: 8,5

Moonspell (Alpha Noir/Omega White) - Présentée à l'émission Rock Classique du 8 juin 2012

Moonspell
Alpha Noir/Omega White
Metal gothique
Sortie : 5 mai 2012

Alpha Noir/Omega White est dixième album studio de cette formation portugaise depuis 1995 et c’est leur premier disque en 4 ans, soit depuis l’excellent Night Eternal de 2008 qui présentait des arrangements symphoniques et des atmosphères très sombres.  Le nouveau disque, un album double concept, est définitivement plus carré que son prédécesseur.  Mais s’il est plus direct, il n’en demeure pas moins complexe et sophistiqué que Night Eternal.  Moonspell ont, à l’instar de Opeth à l’époque des disques Deliverance et Damnation, concocté une œuvre en deux parties soit, une plus sombre, Alpha Noir, et l’autre plus lumineuse, Omega White.  J'ai de très loin préféré Alpha Noir à la seconde partie qui j'ai trouvé bien moins intéressante.
Cote: 8,0

Neil Young & Crazy Horse (Americana) - Présenté à l'émission Rock Classique du 8 juin 2012

Neil Young & Crazy Horse
Americana
Rock
Sortie : 5 mai 2012

Neil Young renoue avec le Crazy Horse pour la première fois depuis 9 ans, soit depuis l’album Greendale de 2003, un dique concept qui n’avait pas fait l’unanimité à l’époque.
Leur nouvel opus s’intitule Americana et, comme son titre l’indique, il évoque les traditions musicales américaines : le folk, le country, le rhythm and blues et le rock & roll.  Ils y reprennent donc des morceaux traditionnels très connus des américains comme Oh Suzanna, Clementine, Tom Dula, Gallow’s Pole, This Land Is Your Land, mais aussi des choses plus surprenantes comme Get a Job des Silhouettes et même le God Save the Queen à la fin de l’album.

Le Crazy Horse a toujours été une espèce de gros groupe de garage un peu débraillé, souvent tout croche.  Ça a son charme pour certains, mais cette fois-ci je trouve que Neil Young et Crazy Horse n’ont jamais été aussi brouillons et peu soignés que sur Americana.  Ce qui fait que ce nouvel album a l’air complètement bâclé. Ils ont l’air d’une belle gang d’amateurs, ce qui est tout à fait surprenant venant d’un groupe qui fait carrière depuis une quarantaine d’années.  C’est surtout au niveau des « back vocals » que ça fait dur.  C’est aux limites du supportable.  Pour vos en convaincre vous n’avez qu’à écouter Tom Dula ou Get a Job qui sont à peu près les pires.  Donc, ce n’est pas un disque qu’on pourrait dire que j’ai aimé.  Mais je ne l’ai pas détesté non plus et c’est un bien meilleur album que Le Noise de 2010 que j’avais profondément détesté.  Certains comme le magazine Rolling Stone a donné 4 étoiles sur 5 au disque Americana, personnellement je ne lui donne pas plus que 6 sur 10 et je me trouve très généreux.

mercredi 6 juin 2012

Grimskunk (Set Fire!) - Présenté à l'émission Rock Classique du 22 mai 2012

Grimskunk
Set Fire!
Rock alternatif
Sortie : 22 mai 2012

Set Fire! est un album majoritairement très rock.  Un excellent retour à la forme pour Grimskunk qui prouvent là qu'ils ne se sont pas ramollis avec le temps.  Musicalement on vogue entre le punk rock, le psychédélisme, des relents progressifs, un peu de ska et de reggae et même un petit côté "Beatles" dans les harmonies vocales.  Les textes sont toujours aussi incendiaires, dénonciateurs et idéalistes.  Très punks, Grimskunk continuent à dénoncer les abus du système et les politiciens corrompus.  Car Set Fire! est un album rempli de colère et qui, comme l’a si bien écrit Philippe Papineau dans le quotidien Le Devoir, « tombe pile dans le climat social actuel » (on dirait qu’il a été écrit et enregistré dans la dernière semaine).  Toutefois ce 8ième disque studio des montréalais a été enregistré en Australie il y a quelques temps déjà – pour donner une petite couleur « australienne » on a mis un peu de didgeridoo en ouverture de l’album.
Cote : 7,5 sur 10.

Slash (Apocalyptic Love) - Présenté à l'émission Rock Classique du 22 mai 2012

Slash
Apocalyptic Love
Hard rock
Sortie : 22 mai 2012

Il faut croire que d’avoir travaillé pendant aussi longtemos avec des chanteurs au caractère bouillant ou difficile comme Axl Rose ou Scott Weiland a donné à Slash le goût d’un peu de calme et de stabilité puisqu'il s’est accoquiné pour son deuxième disque en solo au chanteur Myles Kennedy, celui qui a bien failli être le successeur de Robert Plant dans Led Zeppelin mais qui s’est surtout fait connaître au sein du groupe cul-cul After Bridge.  Kennedy est un chanteur très compétent, mais qui manque d’éclat par rapport aux précédents vocalistes qui ont travaillé avec l'ancien guitariste de Guns 'n' Roses. Néanmoins Kennedy fait un boulot fort correct et honnête sur ce nouvel opus de Slash, intitulé Apocalyptic Love qui est sorti en magasin cette semaine et sur lequel on ne retrouve absolument aucune surprise.  Il s'agit en effet de sleaze rock pur et très carré, tout à fait comme Slash nous y a habitués depuis si longtemps et comme on s’y attendait.  Toutefois j’ai trouvé Apocalyptic Love bien meilleur que son premier album solo homonyme qui est sorti il y a deux ans et sur lequel on retrouvait la participation de plusieurs vocalistes, chose qui avait donné des résultats mitigés.  Cette fois-ci, en travaillant uniquement avec un seul chanteur ça a donné une bien meilleure cohésion dont le premier disque homonyme manquait de façon flagrante.  Ce n’est pas parfait mais c’est bien meilleur.
Cote : 7 

The Cult (Choice of Weapons) - Présenté à l'émission Rock Classique du 25 mai 2012

The Cult
Choice of Weapons
Hard rock
Sortie : 22 mai 2012

Après un bon cinq ans d’absence, The Cult sont de retour avec un très bon disque intitulé Choice of Weapon.  La pochette qui rappelle d'emblée la fascination du chanteur Ian Astbury pour la culture amérindienne – un respect qui n’est pas feint comme les spectateurs du Centre Bell ont pu le constater lors du concert des Doors il y a quelques années quand Astbury a chaleureusement sympathisé avec quelques amérindiens dans le public en plein spectacle.  Les paroles de Astbury sont donc truffées de références à la mythologie amérindienne et à des images de shamans.  Astbury parle aussi dans ses textes de ce qui le révolte en tant qu’individu et fait part de son indignation environnementale, politique et sociale.  Musicalement c’est un très bon album et, selon certains, il s’agit même du meilleur qu’ils ont produit depuis le disque Sonic Temple, leur chef-d'oeuvre de 1989.  Ce qui est sûr en tout cas c'est qu'il s'agit d'un retour direct au rock pur de l’époque du disque Electric.  À l'émission j'ai diffusé les pièces Honey from a Knife, The Wolf et For the Animals.
Cote : 8 

Paul and Linda McCartney (Ram - deluxe limited edtition) - Présenté à l'émission Rock Classique du 25 mai 2012

Paul and Linda McCartney
Ram (deluxe limited edtition)
Pop rock
Sortie : 22 mai 2012

Très bel objet que cette version limitée de ce chef-d'oeuvre qui, tout comme les deux albums solo homonymes de Paul et le disque Band on the Run, a été réédité de façon luxueuse – pas dans la forme d’un livre cependant comme ça a été le cas des trois albums précédents de la série Paul McCartney Archive Collection mais plutôt dans un coffret élégant qui contient quatre CDs audio dont la version remasterisée de l’album original, un disque de pièces enregistrées à l’époque et des morceaux inédits, la version orchestrale sortie à la fin des années 70 sous le titre Thrillington et une version mono de l’album, accompagnés d'un DVD de films rares, en plus d’un livre de 112 pages, 5 photos grand format, une reproduction des feuilles sur lesquelles Paul a écrit les paroles des chansons, et un livret de photos prises lors de la session pour la pochette.  Il s'agit donc quelque chose de fort luxueux qui s'adresse vraiment aux gros fans de Paul.  Évidemment ça be se donne pas puisque ça se vend dans les 90 dollars. 

Ce qui nous intéresse surtout dans cette réédition, ce sont les morceaux inédits et je pense que les fans finis de Paul ne seront pas déçus car à ce égard-là ces pièces sont tout à fait dignes d’intérêt.  Bien sûr il n’y a rien là-dedans qui égale le matériel qu’on retrouve sur l'album original, mais ces morceaux valent tout de même le détour si on est un fan sérieux, d'autant plus qu'il y a des choses surprenantes parmi ces inédits comme le morceau Rode All Night qui est ni plus ni moins qu'une espèce de jam qui m’apparaît avoir été inspiré par le batteur de Paul à l’époque, l’excellent Denny Seiwell.  C’est brouillon mais ça préfigure de vingt et quelques années les White Stripes et les duos à la Black Keys et The Pack A.D.  Parmi les autres pièces inédites on retrouve un blues, Great Cock and Seagull Race, une instrumentale intitulée Sunshine Sometime, une petite pièce acoustique agréable intitulée Hey Diddle, et un morceau pop très réussi intitulé A Love For You qui constitue le plus intéressant du lot.  C’est à mon avis la plus belle réédition qu’on a sorti à date des disques de Paul en solo et à laquelle j'accorde une cote de 10 sur 10.

Huntress (Spell Eater) - Présenté à l'émission Rock Classique du 18 mai 2012

Huntress
Spell Eater
Heavy métal traditionnel
Sortie : déjà disponible

Huntress est un autre tout nouveau groupe de heavy métal traditionnel.  Ceux-ci sont américains et ils mettent en vedette une femme des plus étonnantes, la chanteuse Jill « Tuesday » Janus qui, en plus d’avoir reçu une formation classique en opéra au prestigieux conservatoire de Juilliard de New York, est une ancienne playmate du magazine Playboy.  Elle est donc assez remarquable sur scène, d’autant plus qu’elle a une voix absolument exceptionnelle et très « rock » (le genre qui "grafigne à l’os").  Jill a une voix dans la lignée de celles des très grands chanteuses de rock comme Janita Haan, Kimberley Goss, ou Doro Pesch.   C’est aussi elle qui a formé le groupe à Highland Park en Californie, après être déménagée du nord de l’état de New York d'où elle est native, et après avoir exercé divers emploi dont celui de DJ et avoir donné des spectacles acoustiques avec le guitariste de Jane’s Addiction, Dave Navarro.   Jill a recruté les guitaristes Blake Meahl et Ian Alden, le bassiste Eric Harris (Skeleton Witch) et le batteur Carl Wierzbicky.  Ils ont sorti un premier maxi en 2010, suivi d’un simple du morceau Eight of Swords l’année dernière.  Ils ont ouvert en spectacle lors de la dernière tournée du Pagan Fest.   J’ai eu le très grand plaisir de les voir à Montréal et de les découvrir à cette occasion.  En spectacle ils sont très énergiques et professionnels.  Jill m’a impressionné surtout en virevoltant et en grouillant beaucoup sur des talons aiguilles très hauts et cela sans se planter... elle est assez incroyable et sa voix est absolument fantastique en concert.  L’étiquette Napalm les a signés et ils viennent tout juste de sortir leur premier album qui est absolument brillant intitulé Spell Eater.  Bon d'un bout à l'autre, il s'agit d'un disque qui devrait vraiment plaire aux amateurs de métal anglais (la New Wave of British Heavy Metal particulièrement) et de métal européens de la première moitié des années ’80.  J’ai vraiment beaucoup aimé et ça vaut un bon 8,5 sur 10.

Flying Colors (Flying Colors) - Présenté à l'émission Rock Classique du 18 mai 2012

Flying Colors
Flying Colors
Progressif
Sortie : déjà disponible

Flying Colors est un autre tout nouveau "supergroupe" progressif qui met encore une fois en vedette  l’ancien batteur de Dream Theater, le prolifique Mike Portnoy, ainsi que le guitariste de Deep Purple, Steve Morse.   Le groupe comprend aussi le claviériste Neil Morse (ex-Spock’s Beard qui joue aussi avec Transatlantic), le bassiste des Dixie Dregs (l’autre groupe de Steve Morse) Dave Larue et le chanteur de Alpha Rev, Casey McPherson.  Les cinq hommes viennent de sortir cet album qui a été conçu lors de séances d’écriture intenses qui ont nécessité quelques semaines. On retrouve sur ce disque divers aspects musicaux qui vont d'une pop accessible à la Beatles, à du matériel très musclé non loin de ce que Portnoy faisait avec Dream Theater, en passant par des segments typiquement progressifs.  Flying Colors a reçu d’excellentes critiques dans plusieurs magazines spécialisés dont certains n’ont pas hésité à en faire leur « album du mois ».   Malheureusement je ne partage pas leur enthousiasme.  En fait j’ai été déçu par ce disque que j'ai trouvé vraiment ordinaire, à peu près rien pour m’allumer. La pièce Blue Ocean qui ouvre l'album est bonne, mais je n’ai absolument pas flashé sur rien d’autre.   Les mélodies sont trop souvent banales, tout comme les riffs de guitare. Ce n’est pas mauvais, mais c’est loin d’être essentiel, ça n’amène absolument rien de nouveau ou de mémorable. 
Cote : 6

Steve Hill (Solo Recordings Vol. 1) - Présetné à l'émission Rock Classique du 18 mai 2012

Steve Hill
Solo Recordings Vol. 1
Blues
Sortie : déjà disponible

Solo Recordings Vol. 1 porte très bien son titre puisque Steve l’a enregistré complètement seul avec sa guitare, un bass drum, un hi-hat et une tasse de monnaie collée à ses pieds, le tout joué simultanément et en direct.  Il s'agit vraiment d'un retour aux sources pour l'excellent guitariste trifluvien puisque Steve est revenu au blues et qu'il nous propose des reprises de classiques du genre.  On y retrouve des chansons de Robert Johnson (Preachin’ Blues que Steve interprète depuis de nombreuses années en concert et qu’il vient finalement d’inclure sur un de ses disques), Cream (l’excellente Politician),  Muddy Waters (Honey Bee) et même le Allman Bros Band avec Ain’t Wastin’ Time No More.  Tout ça en plus de 8 nouvelles compositions.  C’est évidemment dépouillé mais loin de sonner vide.  Ça vaut absolument le détour…
Cote : 8,5

Hugonaut (Hello Destroyed) - Présenté à l'émission Rock Classique du 11 mai 2012

Hugonaut
Hello Destroyed
Stoner
Sortie : déjà disponible

Hugonaut est originaire de Halifax en Nouvelle-Écosse.  Ils existent depuis deux ans et ils viennetn tout juste de sortir leur premier album intitulé Hello Destroyed.  Dans le communiqué de presse qui vient avec l'album on mentionne que les membres de ce quintet de jeunes ont grandi en écoutant du Black Sabbath, Led Zeppelin, Metallica, Soundgarden, Alice in Chains et Kyuss.  Leurs racines sont dans le blues disent-ils, ce qui est loin d’être évident à l'écoute de leur disque que j'ai trouvé plutôt bon et digne d’intérêt.
Cote : 6,5

West of Hell (Spiral Empire) - Présenté à l'émission Rock Classique du 11 mai 2012

West of Hell
Spiral Empire
Métal thrash
Sortie : déjà disponible

West of Hell est un nouveau groupe canadien de heavy métal traditionnel avec quelques accents thrash.  Ils viennent de Vancouver et leur premier album, Spiral Empire est sorti en vente cette semaine.  La pochette est plutôt laide et rappelle les albums de heavy métal ou de speed de la première moitié des années ’80 et musicalement c’est tout à fait dans cette mouvancei.  Spiral Empire aurait pu être enregistré en 1984.  Ce n’est définitivement pas de la trempe des albums de Ghost ouDevil’s Blood – bien loin de là - mais c’est sympathique et bien meilleur à mon avis que bien des groupes du genre comme Chauldron ou White Wizzard. 
Cote : 6,5

Storm Corrosion (Storm Corrosion) - Présenté à l'émission Rock Classique du 11 mai 2012

Storm Corrosion
Storm Corrosion
Progressif
Sortie : 1er mai 2012

Steven Wilson et Mike Akerfeldt sont de grands amis depuis très longtemps et ça faisait plusieurs années qu’il était question de cette collaboration entre les deux hommes mais – bien sûr – les deux sont tellement occupés chacun de leur bord avec leurs groupes respectifs que ça a pris une bonne dizaine d’années avant que ça se concrétise.  Évidemment avec la rencontre de ces deux sommités du progressif moderne – des grands amateurs de musique underground et rock des années ’70 de surcroît - on s’attendait à quelque chose dans ces eaux-là.   Si c'est votre cas, vous allez être très déçus par ce premier album homonyme puisque il ne s'agit pas de cela du tout.  En fait Storm Corrosion ressemble plus à de la musique de films, très ambiante et sans structure évidente.

Pour créer cet album Mike s’est installé chez Steven en Angleterre pendant un bout de temps.  Les deux hommes ont passé leurs journées à composer et à essayer des trucs, à aller s’acheter des disques, à les écouter, à boire du vin et à enregistrer leurs idées par la suite.  Ça a donné cette album très atmosphérique, très calme et paisible, loin de la fureur de Opeth ou de la majesté de Porcupine Tree.  Ce n’est absolument pas évident comme disque mais j’ai plutôt apprécié.  On voit que ça a été fait par plaisir par les deux hommes et qu’ils n’ont pas eu peur de s’éloigner tous les deux de leur zone de confort.
Ça vaut un 7,5 sur 10.

George Harrison (Living in the Material World) - Présenté à l'émission Rock Classique du 4 mai 2012

George Harrison
Living in the Material World
Rock
Sortie : 1er mai 2012

Living in the Material World est un documentaire consacré à George Harrison réalisé par Martin Scorsese qui a été diffusé à la BBC l’automne dernier et qui vient tout juste de sortir sur le marché en DVD et Bluray, ainsi que dans un magnifique coffret qui comprend aussi un Cd audio de pièces inédites.  On le sait, Martin Scorsese a toujours été un amateur de rock qui a souvent fricoté avec le genre au cinéma.  Il a d'aileurs débuté sa carrière en travaillant au documentaire sur le festival de Woodsctock original de 1969, puis réalisé le film The Last Waltz consacré au concert d’adieux de The Band.  Dans la dernière décennie Scorsese a produit la série documentaire sur Bob Dylan, No Direction Home et le film Shine A Light axé sur un concert que les Stones ont donné il y a quelques années dans une petite salle intime.   Encore une fois Scorsese s’est attaqué à un autre des très grands noms du rock avec celui qu’on a surnommé le « Beatle tranquille ».  Pour son film, Scorsese s’est assuré la participation des proches de George, les personnes les plus importantes de sa vie, soit son épouse Olivia et son fils Dhani (qui ressemble à George de façon tout à fait stupéfiante), ainsi que son ex-femme Patti Boyd, ses anciens collègues des Beatles, Paul et Ringo, le producteur George Martin et ses amis Astrid Kirchsner et Klaus Voorman, les Monty Pythons, Tom Petty, Jeff Lynne, Eric Clapton.  Même Yoko Ono et Phil Spector y font des apparitions. Avec tout ce monde-là, Scorsese a réussi à reconstituer une biographie très intéressante de la vie de George et parfois émouvante.  Il faut entendre Ringo raconter la dernière fois qu’il a vu George alors qu’il s’était rendu à son chevet.  Living in the Material World est bien sûr dans la même veine que l’Anthologie des Beatles (on ne peut faire autrement), – mais une « anthologie » qui tourne uniquement autour de George raconté par ses amis.  C’est évidemment quelque chose qui s’adresse aux gros fans des Beatles, pas à "monsieur et madame tout le monde".   J’ai bien aimé mais, évidemment c’est un peu triste comme film, même si le but de ce documentaire était de célébrer la vie de ce musicien absolument génial qui a fait partie du groupe le plus talentueux et révolutionnaire de l’histoire du rock.  Seule chose qui m’a vraiment agacé, ce sont les libertés que Scorsese a pris avec la chronologie.

Comme je l'ai mentionné précédemment, le film est disponible en formats DVD et Blu Ray, mais aussi dans un coffret luxueux en édition imitée qui vient avec un disque audio qui est disponible aussi en vente individuellement.  Le coffret inclus aussi un livre de 96 pages, 2 lithographies exclusives et un cadre pour les exposer.  Toutefois, ce n’est pas donné, ça se vend dans les environs de 90 dollars.  Le DVD seul est plus abordable, il se vend moins de 20 dollars tout comme le disque qui s’intitule Early Takes Volume One, constitué de versions démos de certaines des pièces en solo les plus connues – versions souvent acoustiques, très douces et dépouillées.  Il n'y a rien de l’époque des Beatles là-dessus.  Évidemment, ce disque est vraiment pour les vrais de vrais fans – les inconditionnels et collectionneurs des Beatles en solo.  Lee DVD a plus de chances de plaire à un plus large public de mélomanes.
Cote:8

samedi 2 juin 2012

High on Fire (De Vermis Mysteriis) - Présenté à l'émission Rock Classique du 27 avril 2012

High on Fire
De Vermis Mysteriis
Métal stoner/doom
Sortie: déjà disponible

Ce sixième album en 12 ans par ce trio américain est définitivement un des meilleurs albums métal parus jusqu'à maintenant en 2012.  Ceux qui ont apprécié leur précédent et excellent disque Snakes for the Divine risquent d'apprécier encore plus De Vermis Mysteriis qui s'avère tout à fait inspiré et brûlant d'énergie. 
Cote : 8,5

3 Inches of Blood (Long Live Heavy Metal) - Présenté à l'émission Rock Classique du 27 avril 2012

3 Inches of Blood
Long Live Heavy Metal
Heavy métal traditionnel
Sortie: déjà disponible

Excellent hommage au heavy métal traditionnel encore une fois de cette formation canadienne originaire de Vancouver.  tout à fait inspirant et débordant d'énergie.  Peut-être leur meilleur.
Cote : 8,5

Savage (Sons of Malice) - Présenté à l'émission Rock Classique du 27 avril 2012

Savage
Sons of Malice
Heavy métal traditionnel
Sortie: déjà disponible

Personnellement j'avais complètement perdu de vue ce groupe anglais depuis les années ’80.  À l'époque j'avais particulièrement apprécié leur premier album Loose and Lethal que je considère comme un authentique classique du métal anglais.  Je sais qu’ils ont fait deux disques ans les années ’90 et un au début des années 2000 mais ce sont des albums que je n’ai pas entendu – je n’ai aucune idée de ce que ça avait l’air comme disques.  Je suis tombé sur le nouveau par hasard et j’ai été très agréablement surpris.  C’est vraiment très bon.  De l’excellent heavy métal anglais dans la mouvance de la NWBHM. 
Cote : 8,5