samedi 21 avril 2012

Overkill (Electric Age) - Présenté à l'émission Rock Classique du 13 avril 2012


Overkill
Electric Age
Métal thrash
Sortie: déjà disponible

Electric Age est le premier album de ces vétérans de la scène thrash de la côte ouest américaine depuis l’excellent Ironbound de 2010 que j’avais vraiment adoré. Celui-ci est quasiment aussi bon et tout à fait digne d’intérêt de la part des amateurs du genre. Overkill est probablement le plus prolifiques des groupes de thrash de sa génération puisqu’ils ont sorti 16 albums depuis leurs débuts discographiques en 1985. Par comparaison Megadeth en ont fait 13 en carrière, Slayer 11, Anthrax 10, Exodus et Metallica 9... Ça donne une idée de leur productivité. En outre, contrairement à la plusieurs comme Metallica, Overkill n’ont jamais arrêté de faire du métal. À écouter d'abord: Come and Get It, Wish You Were Dead et Electric Rattlesnake.
Cote: 8,5

Christian Mistress (Possession) - Présenté à l'émission Rock Classique du 13 avril 2012


Christian Mistress
Possession
Heavy metal traditionnel
Sortie: déjà disponible

Possession est un autre disque qui m’a déçu. Très inégal, l'ensemble sonne comme si le disque avait été enregistré en 1983 (ce qui n'est pas un défaut dans l'état actuel du rock) mais Possession n’aurait définitivement pas été parmi les meilleurs albums de cette année-là. La chanteuse, Christine Davis, a une voix des plus ordinaires. Les morceaux sonnent souvent très vide et le disque en général ne vaut pas vraiment le détour à mon avis, Sauf que certains aiment beaucoup ça et lui ont donné de très bonne cotes. Comme quoi les avis peuvent souvent être partagés dans la vie. La seule pièce que j'ai diffusé à l'émission a été Over and Over.
Cote: 5

Vengeance (Crystal Eye) - Présenté à l'émission Rock Classique du 13 avril 2012


Vengeance
Crystal Eye
Heavy metal traditionnel
Sortie: déjà disponible

Vengeance est un groupe de vétérans hollandais qui fait carrière depuis 1982 et avec lequel le guitariste Arjen Lucassen a fait ses débuts professionnels. Bien sûr Arjen ne fait plus partie du groupe maintenant puisqu’il est suffisamment occuppé avec ses deux projets progressif Ayreon et Star One. Mais Vengeance continuent eux et viennent de sortir un tout nouvel album intitulé Crystal Eye qui est malheureusement très inégal. À peu près la seule bonne pièce du disque est celle que j'ai diffusé à l'.émission du 13 avril, Me and You, qui ouvre le disque. C’est dommage...
Cote: 5

Horisont (Second Assault) - Présenté à l'émission Rock Classique du 13 avril 2012


Horisont
Second Assault
Hard/blues rock des années '70
Sortie: 24 avril 2012

Horisont signifie tout simplement en suédois... horizon. Il s'agit ici d'une jeune formation de Göteborg qui vient de sortir son deuxième album sur l’étiquette Metal Blade intitulé tout simplement Second Assault. Ce quintet, à l’instar de leurs compatriotes Graveyard, font un hard rock tout à fait traditionnel très influencé par des groupes des années 70 comme Scorpions (à l’époque de Uli Jon Roth), Thin Lizzy, (les premiers) Judas Priest, Black Sabbath, Led Zeppelin, Grand Funk Railroad, Jimi Hendrix, Deep Purple et Wishbone Ash. Ils semblent avoir beaucoup d'énergie en concert, mais l’album est inégal toutefois et bien en deçà du dernier Graveyard.
Cote: 6,5

vendredi 20 avril 2012

Accept (Stalingrad) - Présenté à l'émission Rock Classique du 13 avril 2012


Accept
Stalingrad
Heavy metal "old school"
Sortie: 10 avril 2012

Deuxième album depuis le retour très réussi de ces vétérans allemands en 2010 avec l’album Blood to the Nations qui mettait en vedette le chanteur américain Mike Tornillo. Un excellent disque qui ramenait tous les éléments qui ont fait de Accept un des groupes de métal incontournables des 30 dernières années. C’était fort, c’était lourd, c’était puissant, très métal, tout en restant très mélodique. Le nouveau est tout à fait dans la même veine et il est tout aussi bon que son prédecesseur – certains diront même que le nouveau est meilleur et je ne vais pas contester ça.
Cote: 8

Ian Anderson (Thick As A Brick 2) - Présenté à l'émission Rock Classique du 13 avril 2012


Ian Anderson
Thick As A Brick 2
Rock progressif
Sortie: 10 avril 2012

Ian Anderson est de retour avec rien de moins que sa suite à un des plus grands chefs-d’œuvre de l’histoire du rock progressif, Thick As A Brick, qu'il tout simplement intitulé TAAB2"-Whatever Happened to Gerald Bostock ? et cela presque exactement 40 ans après la sortie de l’original, un des plus grands succès du genre qui s'était même retrouvé à l'époque en première position du palmarès Billboard, ce qui est tout à fait exceptionnel vu qu’il s’agit d’un album qui avait la particularité de ne comporter qu’une seule pièce qui faisait près de 45 minutes qui s’étiraient sur les deux faces d'un seul vinyle. Le nouvel album, lui, est composé de 17 pièces courtes dont la plus longue fait 8 minutes 4 secondes et la plus courte, 3 minutes 5.

Le concept du Thick As A Brick original tournait autour d’un poème grivois supposément composé par un jeune écolier prodige (mais fictif) de 10 ans, Gerald Bostock, récipiendaire d’un prix de poésie dans une petite ville anglaise au début des années 1970. L’album était présenté dans une pochette qui était en fait une parodie d’un hebdomadaire de province un peu maladroit. Pour sa suite, Ian Anderson, s’est modernisé et présente sur la pochette une parodie d’un site de nouvelles locales en ligne – un site internet présenté de façon plus ou moins professionnelle. Sur TAAB2 Anderson présente les 5 destins hypothétiques de Gerald Bostock 40 ans après le fameux concours de poésie. Gerald Bostock a donc 50 ans et Ian nous le présente tour à tour sous les traits d’un banquier sans scrupules, d’un itinérant homosexuel, d’un soldat déterminé, d’un prédicateur coincé et d’un homme marié qui mène une vie rangée en dirigeant une petite épicerie de quartier. Toutefois, à la fin, les 5 destins ramènent Bostock au même endroit, peu importe les choix qu’il avait faits précédemment. Le chanteur de Jethro Tull décrit cette finale comme une « conclusion pré-ordonnée par le karma" (!!!). Musicalement l’album original oscillait entre le folk et le hard rock, alors que la suite colle pas mal plus du côté folk. Ce n’est pas un album tellement rock, ni très actuel mais, même si c’est loin d’être aussi bon – et pas du tout magique – que l’album original, ce n’est vraiment pas mauvais. C’est en fait un album fort correct.

On l’a vu au cours des ans, plusieurs artistes ont fait suite à certains de leurs albums fétiches ou cultes et la plupart se sont franchement plantés à mon avis. On n’a qu’à penser à Mike Oldfield et Tubular Bells, à Meat Loaf et à Bat Out of Hell ou à Alice Cooper et à Welcome 2 my Nightmare qui dénotent assurément un manque d’imagination. TAAB2 est beaucoup plus réussi que tous ces albums-là et Ian Anderson ne s’est définitivement pas planté à mes yeux. Mais, je le répète, ce n’est absolument pas la merveille que le Thick as a Brick original est.Et c'est probablement la raison pour laquelle Ian Anderson l’a sorti sous son nom et non pas sous celui de Jethro Tull avec le guitariste original de l’époque, Martin Barre. Sans doute pour garder le caractère unique de ce chef-d’œuvre de Jethro Tull, tout en s’offrant le plaisir de revisiter ce classique de l’extérieur. Pour la amateurs de rock progressif curieux ça vaut un 7 sur 10, mais c’est absolument sûr que vous allez l’écouter pas mal moins que l’original.

Cynic (The Portal Tapes) - Présenté à l'émission Rock Classique du 13 avril 2012


Cynic
The Portal Tapes
Métal progressif extrême
Sortie: Déjà disponible

Cynic est un groupe qui a sorti un album absolument révolutionnaire au début des années ’90 intitulé Focus sur lequel ils mélangeaient le thrash et le death métal au jazz et au progressif, chose tout à fait inédite à l'époque. Par la suite ils sont disparus pour ressurgir avec un deuxième album uniquement quinze ans plus tard – en 2008 – intitulé Traced in the Air. Mais entre les deux, ils ont enregistré un paquet de démos en 1995 avec la chanteuse et claviériste Aruna Abrams qui présentaient une musique très différente de celle de leur premier album, Focus, puisqu’il s’agissait de musique très planante et douce. The Portal Tapes est donc une compilation de ces fameuses bandes démo qui font le pont entre les albums Focus et Traced In Air. C’est digne d’intérêt pour les amateurs de progressif, mais il faut savoir que plusieurs des morceaux qu’on retrouve sur cette compil, on les retrouvait déjà en "bonus" sur la version remasterisée de Focus qui est sortie sur l’étiquette Roadrunner il y a 8 ans. Mais pour ceux qui n’ont pas déjà cette édition "améliorée" de Focus, ça vaut le détour.
Cote : 7

Barren Earth (The Devil's Resolve) - Présenté à l'émission Rock Classique du 30 mars 2012


Barren Earth
The Devil's Resolve
Métal progressif extrême
Sortie: Déjà disponible

Deuxième album pour ce groupe de métal progressif extrême finlanadais qu’on pourrait qualifier de « supergroupe » puisqu’il est composé de membres de formations telles Moonsorrow, Kreator, Amorphis et Swallow the Sun, rien de moins. Ils sont dans la mouvance de ce que font Opeth, c'est-à-dire du métal progressif extrême sombre – très sombre. En outre, à l’instar du quintet suédois, ils sont très influencés par le rock progressif des années ’70. Ils mélangent donc le death métal au prog, au doom et même au folk. J’avais adoré leur premier album, Curse of the Red River de 2010 et j’avais très hâte d’entendre leur deuxième qui devait sortir au tout début de cette année, mais qui a finalement été retardé jusqu’à il y a 2 semaines.

Malheureusement, sans dire que The Devil's Resolve est mauvais, il est définitivement moins bon que leur premier opus, moins coloré et bien moins accrocheur. Je me suis senti beaucoup moins interpellé par ce disque que par son prédécesseur. On y retrouve tout de même du bon matériel comme la pièce que j'ai diffusé à l'émission, As It Is Written, qui vaut vraiment le détour.
Cote : 7

The Mars Volta (Noctourniquet) - Présenté à l'émission Rock Classique du 30 mars 2012


The Mars Volta
Noctourniquet
Néo prog. expérimental
Sortie: 27 mars 2012


The Mars Volta, pour ceux qui ne les connaissent pas, font une musique tout à fait éclatée qui mélange le hardcore au rock progressif, au free jazz et au rock psychédélique. Depuis 2003 ils ont sorti 6 albums studio dont certains sont de véritables petits chefs-d’œuvre parmi lesquels on compte leur premier, De-Loused in the Comatorium, Frances the Mute et l’avant-dernier, Octahedron, que j’avais trouvé particulièrement excellent. Leur nouvel album en est un concept basé semble-t-il sur une comptine d’enfants intitulée Solomon Grundy, ainsi que sur la mythologie grecque qui entoure le Dieu Hyacinthe – concept que le chanteur Cedric Bixler Zavala a décrit comme étant "un ode à la vie d’un point de vue qui tente de s’éloigner de toute forme d’élitisme". Pas évident comme concept. Musicalement ça reste dans la mouvance de ce que Mars Volta ont toujours fait, c'est-à-dire une forme de rock progressif moderne teinté de hardcore, d’électronique, de psychédélisme et de folie carrément. Malheureusement c’est le premier album de Mars Volta qui me déçoit vraiment. En fait je l’ai trouvé très ennuyant. Ca ne lève jamais, les morceaux s’étirent inutilement et les mélodies sont banales. J’ai vraiment été déçu.
Cote: 5,5

Sigh (In Somniphobia) - Présenté à l'émission Rock Classique du 30 mars 2012


Sigh
In Somniphobia
Métal progressif expérimental et déjanté
Sortie: 13 mars 2012

Par contre, un album que j’ai bien aimé cette semaine et qui est sensiblement dans la même mouvance que celui de Mars Volta, c’est celui des japonais de Sigh intitulé In Somniphobia. Il s'agit ici d'un quintet dirigé par un duo complètement éclaté et disjoncté constitué du bassiste chanteur et multi-instrumentiste Mirai Kawashima et de la chanteuse et saxophoniste Dr. Mikannibal qui sont tout à fait à l’image de leur musique, c'est-à-dire très bizarroïdes. C’est quand on entend Sigh que l’étiquette de métal d’avant-garde prend tout son sens puisqu'il s'agit d'une musique complètement délirante et extraterrestre. Si Salvador Dali avait fait du black métal, ça aurait probablement sonné comme ce que font Sigh. En 2001 Sigh avaient produit un véritable chef-d’œuvre avec l’album Imaginary Soundscape, une authentique merveille qui demeure un de mes disques préférés de tous les temps. Ce nouvel album, In Somniphobia est à mon humble avis probablement le meilleur qu’ils ont enregistré depuis. Il s’agit d’une forme de black métal très sophistiqué, teinté d’électronique, de jazz, de rock progressif rempli de textures ambiantes planantes et souvent complètement "marteaux". On a à faire ici à quelque chose de très difficile à décrire mais qui vaut définitivement le détour pour les amateurs de trucs audacieux et carrément fous. La pochette est tout à fait à l’image de la musique, c'est-à-dire apeurante et fascinante – plusieurs vont être rebutés, alors que d’autres vont adorer.

In Somniphobia est dans la même veine que leur chef-d’œuvre, Imaginary Soundscape, mais en bien moins bon puisqu’on retrouve un peu de remplissage malheureusement. Ça vaut quand même un bon 8,5 sur 10 – pour les amateurs de musique extrême et audacieuse.

jeudi 19 avril 2012

Rage (21) - Présenté à l'émission Rock classique du 16 mars 2012


Rage
21
Heavy metal traditionnel
Sortie : déjà disponible

Ce nouvel opus des allemands de Rage intitulé 21 est, si je compte bien, leur 20ième album studio en carrière en carrière depuis 1986. Un véritable exploit qui devrait mettre mal à l'aise des groupes infiniment moins productifs mais défintivement plus prospères et célèbres. Reste que le titre est incongru dans cette perspective...

Je ne connais pas tous les albums de Rage, mais j’apprécie beaucoup les sept disques que j’ai à la maison et particulièrement leur précédent, Strings to a Web qui avait été un de mes albums préférés de 2010 – un excellent mélange de heavy métal old school et de métal symphonique. J’ai aussi apprécié celui-ci mais pas mal moins que son prédécesseur. Il n'est pas symphonique mais il est plus métal – il y a même des voix death sur le morceau Serial Killer, chose très surprenante dans le cas de cette formation très traditionnelle et "old school". J'ai particulièrement apprécié la pièce titre et les morceaux Forever Dead et Destiny sur laquelle on retrouve un solo de guitare incroyablement technique du guitariste biélorusse Victor Smolski. Ça vaut définitivement un bon 7,5 sur 10.

Cote: 8,0

Angel Witch - As Above, So Below - Présenté à l'émission Rock classique du 16 mars 2012


Angel Witch
As Above, So Below
NWOBHM
Sortie : 27 mars 2012

Cinquième album seulement pour ce groupe qui existe depuis 1977 et qui était à la tête de la vague de métal anglais du début des années ’80 et un des plus populaires à l'époque avec Iron Maiden et Def Leppard. Malheureusement, contrairement aux deux autres, ça n’a jamais levé pour eux en dehors de Londres et ils sont toujours restés dans l’obscurité des autres grands noms du métal britannique comme Judas Priest et Motorhead. Leur premier disque avait pourtant bien marché et il est même considéré aujourd'hui comme un classique du métal anglais - un album qui a eu un fort impact notamment sur certains musiciens qui ont fondé le mouvement thrash et speed métal. Le problème c'est que le groupe était instable et les disques qu’ils ont sorti par la suite sont passés dans le beurre. Si bien que Angel Witch est disparu après plusieurs tentatives infructueuses pour percer de façon significative. Le cerveau derrière le groupe est le guitariste chanteur Kevin Heybourne qui, après avoir passé plusieurs années dans un domaine professionnel tout autre que la musique, a subi un accident de travail qui l’a immobilisé pendant une bonne période, ce qui lui a permis de renouer avec le monde de la musique et de reformer Angel Witch avec notamment un deuxième guitariste en la personne de Bill Steer, anciennement de Carcass et leader actuel de Firebird. La nouvelle formation a donné beaucoup de spectacles depuis leur retour, notamment en Europe et au Japon, en plus de s'est démarquée grâce à des prestations fort remarquées dans le cadre de festival majeurs en Europe.
Le nouvel album, As Above, So Below, a été produit par Jaime Gomez Arellano qui est notamment responsable du premier disque de Ghost. Cet opus est constitué bien sûr majoritairement de nouveau matériel, mais aussi de quatre très vieilles pièces inédites qui datent des années ’70 et ’80 dont The Guillotine (qui devait faire partie initialement du premier album mais qu'on avait dû mettre de côté, faut de place sur le vinyle), ainsi que Into the Black. Mais de nouvelles pièces telles The Horla (qui a été bien sûr inspiré par la nouvelle du même titre de Maupassant – Angel Witch sont très influencés par la littérature et le cinéma fantastique classique et gothique) tiennent très bien la route. Bien que bien moins bons que les récents albums de Ghost et Hell, cette nouvelle mouture de Angel Witch vaut le détour pour les amateurs de heavy métal "old school" par un des authentiques pionniers du genre.
Cote: 7


Cote: 8,0

Epica (Requiem For The Indifferent) - Présenté à l'émission Rock Classique du 16 mars 2012


Epica
Requiem For The Indifferent
métal progressif et symphonique
Sortie : déjà disponible

Cinquième album studio pour ce sextuor qui est un des meilleurs dans le domaine du métal symphonique et progressif. Infiniment plus intéressant que Nightwish, Within Temptation ou leurs innombrables émules, Epica est aussi beaucoup plus métal que tous ces groupes, tout en prouvant leur très sérieux talents de mélodistes et de compositeurs à tendances classiques. Leurs premiers albums étaient un peu maladroits par moment, mais peu à peu ils sont parvenus à un niveau d’excellence et à un sommet éclatant avec leur quatrième album, Design Your Universe, qui est paru il y a un peu plus de 2 ans (à la fin de l’automne 2009) et sur lequel ils avaient atteint un parfait équilibre entre le métal et la musique symphonique. Malheureusement cet équilibre semble brisé puisque le nouvel album penche définitivement plus du côté symphonique et doux du sextuor que de leur côté musclé. On peut dire que la chanteuse Simone Simons se démarque infiniment plus sur cet opus que son vis-à-vis métal et "ancien leader" du groupe, le guitariste Mark Janssen – je dis "ancien leader" puisqu’il a l’air complètement effacé sur le disque, ses intervention, ses "growls" et ses "grunts" étant de plus en plus espacées. Probablement qu’avec la formation de son projet death métal symphonique Mayan l’année dernière, Mark y trouve son compte et a décidé de laisser plus de place à son ancienne petite amie. Pour les amateurs de métal c’est moins intéressant cependant. On retrouve beaucoup trop de ballades à mon avis sur ce nouvel opus de Epica, mais ça ne veux pas dire qu’on n'y retrouve pas de bonnes choses. Les morceaux Deter the tyrant, Serenade of Self Destruction, Storm the Sorrow, Internal Warfare et l'excellente pièce titre valent vraiment le détour. Mais c’est un disque très difficile qui nécessite beaucoup d’attention et de persévérance. Epica demeure encore très progressifs – les pièces sont très longues et compliquées - mais leur nouveau matériel est beaucoup moins accrocheur que sur leurs albums précédents. Les mélodies entre autres sont trop souvent banales. On ne peut pas dire qu’ils sont à cours d’inspiration, mais il manque l’étincelle qui avait allumé leurs premiers albums jusqu’à maintenant.
Cote: 8,0

Astra (The Black Chord) - Présenté à l'émission Rock Classique du 16 mars 2012


Astra
The Black Chord
Rock progressif
Sortie : déjà disponible

J'ai déjà parlé de ce groupe originaire d’un endroit très peu renommé pour le rock progressif – et même tout à fait incongru – puisqu’il s’agit de la très ensoleillée ville de San Diego dans le sud de la Californie. J’avais critiqué très favorablement leur premier album, The Weirding, qui est sorti en 2009. J’ai tout autant apprécié celui-ci qui est très différent de ce qu’on retrouve d’habitude chez les groupes progressifs américains qui émulent souvent Rush ou Dream Theater. En fait Astra sonne très anglais et se rapproche plutôt de ce que faisait Pink Floyd à l’époque de l'album Meddle. Il y a aussi un peu de King Crimson là-dedans et c’est en général très planant. Les morceaux Barefoot in the Head, Drift, Cocoon et la pièce titre sont de véritables petits bijoux que je recommande chaudement aux amateurs de rock progressif.
Cote: 8,5

Corrosion of Conformity (Corrosion of Conformity) - Présenté à l'émission Rock Classique du 9 mars 2012


Corrosion of Conformity
Corrosion of Conformity
Métal
Sortie : déjà disponible

Pour ce huitième album studio en quasiment 30 ans de carrière, Corrosion of Conformity ont bizarrement décidé de l'intituler tout simplement... Corrosion of Conformity. Une démarche surprenante mais qui s'explique peut-être par le fait que ce groupe de vétérans du sud des États-Unis est revenu à sa formation originale avec le trio de musiciens qui a enregistré le premier disque, Eye for An Eye de 1984 (un des premiers albums de punk métal-hardcore-crossover), depuis le départ de leur chanteur et guitariste, Pepper Keenan, qui a tout simplement décidé de rester avec son autre groupe, Down, qui a connu passablement de succès dans les dernières années.

On le sait, c’est Pepper Keenan qui a amené la direction stoner/sludge/southern metal dans Corrosion of Conformity. Alors, avec son départ et le retour du trio de musiciens originaux, on aurait pu s’attendre à un retour aux sources punk, mais les gars ne sont pas fous et avec le succès que les disques que C.O.C. a enregistré depuis les années '90, il aurait été mal avisé de revenir complètement en arrière. Donc, Corrosion n’est pas retourné au punk mais on sent quelques relents du genre à travers leur rock lourd et un certain retour à leurs racines dans leur sludge. Dans plusieurs magazines spécialisés on a parlé d’un retour à l’album classique Animosity de 1985, mais il est préférable de mettre en garde ceux qui sont restés accrochés sur ce classique car ils risquent fort d’être déçus s’ils se fient à ces scribes car en effet le nouveau disque en est loin. Le nouvel homonyme de C.O.C. est très bon – c’est probablement un de leurs meilleurs en carrière - mais il est à des années lumières de ce que les fans originaux du groupe auraient souhaité. Il est rempli de très bonnes pièces dont la pièce d'ouverture, Psychic Vampire, et les tre`s efficaces River of Stone, Your Tomorrow, Leeches, The Doom, The Moneychangers, Rat City et l'excellente instrumentale El Lamento de las Cabras. Par contre il ya aussi du remplissage et on aurait dû retirer 3 ou 4 morceaux, le résultat en aurait été meilleur.
Cote: 7,5

UFO (Seven Deadly) - Présenté à l'émission Rock Classique du 9 mars 2012


UFO
Seven Deadly
Hard rock
Sortie : déjà disponible

Seven Deadly a reçu d’excellentes critiques dans la presse spécialisée européenne et sur internet. Personnellement c'est un disque qui ne m’a pas du tout allumé. Comme d'habitude il s'agit d'un album très professionnel de la part de ce quintet de vétérans, mais il s'agit aussi - contrairement à beaucoup de leurs albums - d'un opus très énergique et franchement surprenant de la part de cette institution anglaise qui roule sa bosse depuis plus de 40 ans et dont la majorité des membres est dans la soixantaine. Mais ce n'est définitivement pas assez pour moi et je trouve que Seven Deadly ne lève tout simplement pas. On ne peut absolument pas dire que ce n’est pas un bon disque, mais je ne le conseille pas. J’ai trouvé Seven Deadly ennuyant et tout à fait à l’image du chanteur de groupe, Phil Mogg, qui est loin d’avoir la plus belle voix du monde et qui ne réussi pas à être intéressant (il a toujours été très drabe à mon avis et ça ne s’améliore pas avec l’âge). UFO n’a jamais été non plus le plus original des groupes de rock, mais sur cet album c.est pire car il n’y a rien qui ressort, sinon de l’ennui ou du générique - il y a même une chanson intitulée The Last Stone Rider qui reprend sensiblement la même mélodie que le classique Midnight Rider du Allman Bros Band. Il y a aussi les incontournables ballades qui viennent encore plus amortir l'ensemble et qui n'aident définitivement pas. Mais il y a quand même aussi un peu de bon sur le disque comme les pièces Mojo Town et Fight Night qui représentent les meilleures du lot.
Cote: 6

Cocaine Moustache (On the Mirror)


Cocaine Moustache
On the Mirror
Hard rock
Sortie : déjà disponible

Il est difficile de trouver un nom de groupe aussi débile que celui-ci. Je ne pense pas que ce quintet canadien de la côte ouest aurait en effet pu trouver un nom plus idiot, pathétique et « loser » que Cocaine Moustache, qu'on peut traduire en français par "moustache de coke". Évidemment tout ça n'est absolument pas à prendre au premier degré car, vous l'aurez compris, ce nouveau groupe de Vancouver ne se prend pas du tout au sérieux et ils donnent plutôt dans l’humour facile et une certaine forme de "shock rock". Ils ne sont vraiment pas « politically correct » et ils s'en amusent en faisant du rock pur avec des influences blues et funk, en racontant des histoires idiotes pour adultes et fêtards qui s’amusent à faire des pieds de nez aux "bonnes habitudes de vie". C'est vraiment très puéril. Par contre, ils savent définitivement très bien jouer et ils présentent un fort calibre d'instrumentistes sur ce premier effort du groupe qui est vraiment surprenant au niveau musical. Une curiosité.
Cote: 6

Orange Goblin (A Eulogy for the Damned) - Présenté à l'émission Rock Classique du 2 mars 2012


Orange Goblin
A Eulogy for the Damned
Stoner
Sortie : déjà disponible

A Eulogy for the Damned est le 7ième album studio de Orange Goblin, un groupe qui est à mon avis un des meilleurs du genre stoner/doom avec Cathedral, Spiritual Beggars et Monster Magnet. J’aime bien en particulier les albums Coup de Grâce de 2002 et leur premier, Frequencies From Planet Earth de 1997. Par contre je n’avais pas été tellement impressionné par leur précédent, Healing Through Fire qui date tout de même de 5 ans puisqu’il est sorti en 2007. Le nouveau est bien meilleur et va figurer parmi leurs disques les plus forts et, assurément, parmi les meilleurs disques sortis jusqu'à maintenant cette année. On y retrouve 10 pièces très accrocheuses. D’abord Red Tide Rising qui est le premier extrait, mais aussi Acid Trial, The Fog, Death of Aquarius et, surtout l’excellente pièce titre qui font de cet album de Orange Goblin probablement leur meilleur et un de leurs disques les plus lourds en carrière.
Cote: 8,5