samedi 20 novembre 2010

Opeth (In Live Concert at the Royal Albert Hall) - présenté à l'émission Rock Classique du 19 novembre 2010


Opeth
In Live Concert at the Royal Albert Hall
métal progressif extrême
Sortie: déjà disponible

Enregistré au printemps dernier à Londres dans le cadre absolument grandiose du Royal Albert Hall, ce concert soulignait le 20ième anniversaire de ce groupe extrêmement original et brillant (la pochette en passant est un véritable pastiche et un hommage au disque Concerto pour groupe et orchestre de Deep Purple qui l’ont enregistré, eux aussi, au Royal Albert Hall en 1970).

Personnellement je les ai connus – Opeth - quand j’ai reçu un advance CD du disque Blackwater Park à l’hiver 2001 et j’ai été immédiatement absolument fasciné par ce groupe-là dès la première audition et je suis devenu un fan. Je suis allé les voir en concert pour la première fois à Montréal quelques semaines plus tard en première partie de Nevermore et j’ai été très impressionné. Depuis ce temps-là je les ai vus en concert à de nombreuses reprises – c’est un groupe que j’essais de ne jamais manquer quand ils sont de passage en spectacle au Québec - les spectacles de Opeth figurent parmi mes plus belles et plus mémorables expériences en concert dans les 10 dernières années.

J’ai donc beaucoup aimé ce coffret qui est filmé impeccablement et avec un son absolument parfait.J’ai passé deux excellentes soirée cette semaine à visionner ce petit bijou qui est constitué de trois CDs et deux DVDs. On y retrouve un long concert pendant lequel le groupe joue intégralement l’album Balckwater Park (un des albums les plus remarquables et parfaits à être paru dans la dernière décennie) tout ça sans dire un mot, ce qui est tout à fait incroyable de la part de Mike Akerfeld qui, d’ordinaire, est très prolixe et bavard entre les chansons. Par contre il se rattappe bien dans la deuxième moitié du concert puisqu’il disserte amplement entre les chansons et lance comme d’habitude quelques bonnes blagues (Mike est un vrai stand-up comic, ce qui est paradoxal quand on écoute sa musique qui est très sérieuse et sombre). Opeth interprètent une pièce tirée de chacun des albums qu’ils ont enregistré depuis 1990 en rappellant le contexte de leur création et l’histoire du groupe dont c’est, à mon avis la plus brillante incarnation en ce moment avec le claviériste Per Wiberg qui est vraiment génial, subtil et sympathique, ainsi que le guitariste Fredrik Åkesson qui est une véritable machine. Si vous ne connaissez pas Opeth, c’est une excellente façon de vous y initier puisque le coffret contient des versions en concert de certains de leur plus beaux fleurons en carrière, en plus d’une entrevue de Mike Akerfeld qui répond aux questions de ses fans de façon très directe et honnête, ainsi qu’un documentaire plutôt comique qui nous montre Opeth en tournée – notamment en train de prendre un coup en Allemagne dans un club – ce qui nous permet de constater que l’Allemagne permet encore aux gens de fumer dans les bars...
Cote : 10 sur 10

Paul McCartney (Band on the Run - The Paul McCartney Archive Collection) - présenté à l'émission Rock Classique du 19 novembre 2010


Paul McCartney
Band on the Run - The Paul McCartney Archive Collection
rock
Sortie: déjà disponible

Nouvelle version remasterisée de luxe de l’album classique Band on the Run de Paul McCartney – un disque paru à l’origine en décembre 1973 et aussi un des plus réussis par un Beatles en solo – on pourrait dire que Band on the Run est l’album qui a fait paraître les autres Beatles par mal ordinaires – c’est un disque absolument brillant et tout à fait réussi. Cette nouvelle version est la première de la série "Paul McCartney Archive Collection" qui va voir la sortie dans les prochaines années d’autres albums classiques de Paul comme son premier homonyme et Ram Il s’agit d’un très bel objet pour les fans les plus enthousiastes de Paul et d’un beau cadeau de Noël puisque c’est présenté dans un très beau livre à couverture rigide de 120 pages qui contient des notes sur chacune des chansons qu’on retrouve sur le disque, des photos inédites de Linda McCartney et une nouvelle entrevue avec Paul qui parle de la conception de l’album. L’ensemble comprend 3 CDs qui renferment l’album original remasterisé aux studios Abbey Road, 9 pièces en bonus, des entrevues enregistrées et des versions alternatives, ainsi qu'un DVD. Toutefois je dois vous dire que ce dernier est plus ou moins intéressant puisqu’on y retrouve des vidéo clips complètement nuls de deux pièces (Band on the Run et Mamunia) et un court métrage sur la conception de la pochette et la session de photos qui réunissait certains grands acteurs de l’époque comme James Coburn et Christopher Lee, ce qui n’est pas vraiment intéressant ou emballant. Toutefois on y retrouve aussi un spécial télévisé intitulé One Hand Clapping au cours duquel on voit le groupe jouer des pièces en direct – live – dans le studio de Abbey Road, ce qui est vraiment intéressant. Des versions dépouillées mais très rock – la voix de Paul sonne très juvénile. C’est vraiment très bon et, comme je l'ai dit plus tôt, c'est un beau cadeau de Noël à faire à un vrai fan de Paul McCartney parce que ce c’est vraiment pas donné (dans les environs de 100 dollars). Pour les bourses plus modestes il y a une version plus économique de deux disques et un DVD qui comprend l’album original, 1 disque de versions alternatives et de pièces en bonus et le DVD des clips et du spécial télévisé, mais sans le gros livre et les entrevues enregistrées. Ça se vend dans les 25 à 30 dollars.
Cote : 10 sur 10

Cradle of Filth (Darkly, Darkly, Venus Aversa) - présenté à l'émission Rock Classique du 12 novembre 2010


Cradle of Filth
Darkly, Darkly, Venus Aversa
métal gothique extrême
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Darkly, Darkly, Venus Aversa est un autre album concept pour Cradle qui traite cette fois-là de la supposée première épouse de Adam, la très sombre Lilith. Il s'agit du premier album studio de Cradle depuis 2008, soit depuis le disque Godspeed on the Devil’s Thunder que j’avais vraiment beaucoup aimé et qui traitait de la vie de l’abominable Gilles de Raie – un personnage maléfique qui a véritablement existé à la fin du Moyen-Âge et qu’on a surnommé "Barbe Bleue".
"Thunder" est un album de Cradle que j’avais trouvé musicalement parfait et réussi – très accrocheur – très sophistiqué - très heavy – très métal – très extrême et – curieusement – très mélodique.

Le nouvel album est encore plus extrême et métal que le précédent et c’est ce qui le distingue à mon avis. Ça va sûrement en réjouir plusieurs. Malheureusement je n’ai pas été tellement impressionné par ce nouvel opus de Cradle of Filth qui est, très métal et très extrême – il ne se sont pas ramollis – le problème n’est pas là. Le problème est au niveau des compositions qui sont très ordinaires – pas du tout accrocheuses et même ternes – « terne » qui n’est pas un adjectif habituel quand on parle de métal extrême mais qui convient tout à fait ici puisque j’ai trouvé les compositions tout simplement plates et sans relief. Ça me fait penser au dernier Exodus qui est sorti plus tôt cet année et que je n’avais pas aimé du tout non plus à cause des compositions très moyennes qu’on retrouve sur le disque. Ce lui de Cradle est dans la même veine.

J’ai été très déçu par cet album et je ne le conseille absolument pas. Je vous conseille plutôt cent fois le précédent Cradle of Filth, Godspeed on the Devil’s Thunder qui était vraiment excellent, très inspiré et accrocheur. Je ne lui donne pas plus que 6 sur 10 à ce nouvel effort – vraiment moche et c’est dommage.

Therion (Sitra Ahra) - Présenté à l'émission Rock Classique du 12 novembre 2010


Therion
Sitra Ahra
Métal progressif symphonique
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Premier album studio pour Therion depuis l’excellent Gothic Kabbalah qui date de plus de 3 ans.
Therion – pour ceux qui ne les connaissent pas – est un groupe qui a débuté comme une formation de Death métal qui s’est raffinée avec le temps et qui a peu à peu intégré des éléments de rock progressif à leur musique, ainsi que des influences de musiques du monde, de folklore et de classique qui l’ont transformé en un véritable groupe de métal symphonique et opératique. Ça n’a pas changé avec le nouvel album que je qualifierais de véritable voyage de découvertes de cultures anciennes et leur folklore. Therion nous a habitués depuis longtemps à des ambiances mystiques et théâtrales et c'est à nouveau le cas ici. On s’en doute, c'est très sophistiqué.

La pochette représente, semble-t-il, les onze étapes visant à accéder à la connaissance suprême selon la philosophie de l’Ordre du Dragon Rouge dont je n’ai aucune espèce d’idée de ce que c’est - l’Ordre du Dragon Rouge, mais c’est quelque chose qui est apparemment une très grande source d’inspiration pour Therion. Évidemment c’est tellement consistant et dense comme musique que ça nécessite de très nombreuses écoutes afin de pleinement apprécier cette petite merveille mais je peux d’or et déjà vous affirmer qu’il s’agit bien ici d’un des meilleurs albums de métal progressif cérébral de l’année 2010.
Cote : 8,5 sur 10

Black Country Communion (Black Country Communion) - présenté à l'émission Rock Classique du 5 novembre 2010


Black Country Communion
Black Country Communion
Rock
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Le quatuor Black Country Communion, qui vient tout juste de faire paraître leur premier album homonyme, est le tout nouveau « Supergroup » en date. Depuis l’année dernière il en est sorti 2 autres, c'est-à-dire : Chickenfoot, que j’ai bien aimé et qui rassemble Sammy Hagar et Mike Anthony de Van Halen avec Chad Smith des Red Hot Chili Peppers et Joe Satriani; par la suite est apparu Them Crooked Vultures qui rassemble Dave Grohl des Foo Fighters et Nirvana, avec Josh Homme des Queens of the Stone Age et John Paul Jones de Led Zeppelin, un trio que j’ai moins aimé tout simplement parce que c’est un peu trop brouillon et un trop axé sur le jam pour mes goût personnels.

Black Country Communion eux sont formés du bassiste et chanteur extraordinaire Glenn Hughes qui s’est fait connaître surtout avec Deep Purple et Black Sabbath, Jason Bonham (le fils du batteur de Led Zeppelin qui a fait partie aussi de Foreigner et UFO entre autres), Derek Sherinian qui a fait partie de Dream Theater et le célèbre guitariste de blues Joe Bonamassa. Musicalement c’est du hard rock anglais typique dans la mouvance des grands noms du genre comme Led Zeppelin et, surtout, Deep Purple. Même si le groupe compte deux américains, ils sonnent vraiment très anglais et côté composition c’est vraiment très bon. Glenn Hughes est, à mon humble avis, un bien meilleur compositeur que nos amis de Them Crooked Vultures et c’est la raison pourquoi j’ai préféré ce disque, même s’il est plus conventionnel – mais c’est de toute façon l’idée derrière tout ça, c'est-à-dire de revenir à un rock traditionnel et près des racines du hard du début des années 70. Les critiques branchées vont détester ça à mort et c’est probablement pour ça que j’aime cet album-là.

Autre raison pour laquelle je les aime bien, Glenn est dans une forme vocale absolument resplendissante (Glenn Hughes est un bien meilleur chanteur et possède une bien plus belle voix que Josh Homme - ce n’est pas pour rien que certains le surnomment « The Voice of Rock ».
Cote 8,5 sur 10

Mekong Delta (Wanderer on the Edge of Time) - présenté à l'émission Rock Classique du 5 novembre 2010


Mekong Delta
Wanderer on the Edge of Time
Métal progressif
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Mekong Delta existe depuis le milieu des années 80 et ils sont dirigés par le bassiste Ralph Hubert. Au cours des ans des membres prestigieux de groupes connus ont fait partie de Mekong Delta parmi lesquels on compte des membres de Rage, At Vance et Masterplan. Ce nouvel album, Wanderer on the Edge of Time n’est pas la chose la plus originale au monde, mais c’est bien fait et ça semble l'avoir été avec cœur et passion. Ça vaut bien un bon 7,5 sur 10 (la pochette est très laide par contre).

Heart (Red Velvet Car) - présenté à l'mission Rock Classique du 5 novembre 2010


Heart
Red Velvet Car
Rock
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Ça faisait pas mal longtemps qu’ils n’avaient rien sorti – Heart - en fait rien depuis l’album Jupiters Darling de 2004 qui ne m’avait pas emballé plus qu’il le fallait. Il faut dire qu’à la base je ne suis pas un gros fan de Heart. J’aime en général les premiers albums (Dreamboat Annie, Little Queen et Dog and Butterfly - à moitié). Le reste je n’apprécie pas du tout. Pour ceux qui ne les connaissent pas, Heart est un groupe qui est dirigé par les sœurs Wilson (la chanteuse Ann et sa sœur, l’excellente guitariste Nancy).

À l’origine Heart était un vrai groupe de rock qui oscillait entre leurs racines folk et leurs inclinaison vers le hard rock (les sœurs Wilson sont de très grandes fans de Led Zeppelin). Un de mes amis qui est plus âgé que moi a eu la chance de les voir dans les années 70 et il m’a longtemps dit que c’était le meilleur spectacle qu’il a vu dans les années 70 – et il en a vu beaucoup. Malheureusement les sœurs Wilson se sont égarées dans les années 80 et elles sont devenues un des gros noms du "corporate rock" formaté pour la radio FM commerciale, ce qui fait qu’elles sont devenues tout à fait sans intérêt à mon avis. Elles ont fait beaucoup d’argent, mais artistiquement ça ne valait absolument rien. Heart à l’origine c’était aussi un vrai groupe alors qu’avec le temps les membres originaux ont quitté, ce qui fait qu’on pourrait considérer maintenant que Heart est devenu uniquement le duo des sœurs Wilson. Depuis, la vague grunge a submergé leur ville natale de Seattle au début des années 1990 et les sœurs Wilson ont pris conscience de leurs racines, quand elles se sont rendues compte qu’elles étaient de véritables icônes et des modèles pour leurs cadets (pour Alice in Chains entre autres qui n’ont jamais caché leur admiration pour les sœurs Wilson et qui leur ont servi de modèle) Ces dernières sont retournées un peu à leurs sources depuis. Ce qui fait que Heart n’est plus un objet de moqueries en 2010, mais bien un groupe respecté et influent.

J’ai lu beaucoup de critiques élogieuses de ce nouvel album et j’avais bien hâte de l’entendre, ce que j’ai finalement réussi à faire la semaine dernière. Première constatation que j’ai fait, c’est que la voix de Ann Wilson avec le passage des ans ne joue plus autant dans les très hauts registres comme elle le faisait auparavant. Mais ce qu’elle a perdu en force, elle le compense par la finesse. Ce n’est pas le disque rock de l’année mais c’est un bon disque inspiré et plutôt porté vers le côté folk en majorité. C’est probablement un des meilleurs disques que les sœurs Wilson ont fait depuis les années 70.
Cote : 7 sur 10

The Rolling Stones (Ladies and Gentlemen) - Présenté à l'émission Rock Classique du 5 novembre 2010)


The Rolling Stones
Ladies and Gentlemen
Rock
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Un film en spectacle qui a été réalisé au cours de la tournée Exile On Main Street de 1972 et qui est sorti au cinéma par la suite – ça a été projeté en salles pendant une partie des années 70, mais ce n’était jamais sorti par la suite en vidéo ou en DVD. Ça vient tout juste de sortir en BluRay et DVD et c’est un véritable petit bijou puisque les Rolling Stones étaient vraiment au sommet de leur forme et à leur apothéose artistique à ce moment-là, particulièrement Keith Richards qui était absolument brillant à cette époque. Il avait beau être héroïnomane et gelé comme une bine, il était impeccable en concert et tout à fait en feu.

Mick Jagger est aussi excellent et c’est un film qui permet de voir les Stones dans leurs vertes années – quand ils étaient jeunes (Charlie Watt jeune et avec les cheveux longs - Mick Taylor mince et très efficace mais parfaitement immobile sur la scène et Bill Wyman, tout aussi efficace et immobile que Mick Taylor). J’ai vraiment passé une excellente soirée à visionner ce film qui est agrémenté d’entrevues avec Mick Jagger : une de l’époque à l’émission anglaise The Grey Whistle et une faite en 2010 qui nous permet de voir que Mick a vraiment – vraiment – beaucoup vieilli depuis 3-4 ans.
Cote : 10 sur 10

Artistes variés (Come and Get It - The Best of Apple Records) - présenté à l'émission Rock Classique du 5 novembre 2010


Artistes variés
Come and Get It - The Best of Apple Records
Compilation
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Je vous parle maintenant d'une deuxième compilation qui est sortie cette semaine et qui porte cette fois-là sur les artistes qui faisaient partie de l’étiquette Apple à la fin des années 60/début 70. Il y avait un article complet sur le sujet dans l’avant-dernier numéro du magazine Mojo et qui racontait en détails l’odyssée de cette étiquette qui avait été fondée par les Beatles et qui s’est avérée un véritable flop et un gouffre financier pour le Fab Four qui, à la base, avait voulu jouer aux hommes d’affaires et toucher à plusieurs domaines, non seulement à la musique mais aussi au cinéma, à la mode vestimentaire et à l’électronique.

Ça a été un flop dans tous ces domaines, ainsi que pour l’étiquette de disques qui,à l'origine avait été mise sur pied dans l’optique de donner une chance à un paquet d’artistes que les autres compagnies de disques n’avaient pas voulu signer et en leur offrant une très grande latitude artistique.C’était très noble et, dans les faits, en ces années 60 idéalistes ça aurait dû être une très bonne idée. Sauf que dans la réalité ça n’a pas fonctionné.

L'étiquette Apple a d'abord acheté des pages complètes de publicité dans des journaux et des magazines pour inviter les artistes à leur envoyer leurs démos en leur garantissant qu’on allait tout écouter. Évidemment, la très grande majorité de ce qu’ils ont reçus était extrêmement mauvais – et je suis bien placé pour savoir à peu près de quoi ça a pu avoir l’air puisque juste ici à la station on reçoit chaque semaine des dizaines de disques et de démos qui sont, en très grande majorité, très mauvais (et je peux vous dire que pour un groupe comme Black Mountain, il faut se taper parfois un millier de formations et de musiciens qui n'ont pas d’allure). C’est donc à ça que les Beatles se sont heurtés et ils ont bien sûr déchanté.

Ce qui fait que ce qui est sorti sur l’étiquette Apple était très souvent – et en majorité – très ordinaire. À part Badfinger, James Taylor et Billy Preston, il n’y a pas grand-chose digne d’intérêt qui est sorti de Apple. Le plus grand succès de l’étiquette à part les disques des Beatles, c’est avec une adolescente qu’ils les ont obtenus, la chanteuse Mary Hopkins qui avait gagné un concours de talents auparavant et qui a eu beaucoup de succès avec deux chansons pop :"Those Were The Days" (qui a été traduite ici en français par « Le temps des fleurs » qui est en fait une reprise d’une pièce traditionnelle russe que Paul McCartney a retapé et… « Goodbye » qui était une composition très « pop sucrée » de Paul.

Ce n’est pas un album que je conseille puisque en général c’est assez banal. Ça s’adresse vraiment à ceux qui veulent avoir absolument tout ce à quoi les Beatles ont touché, ce qui n’est définitivement pas le cas de la majorité des gens. C’est assez dispensable comme achat puisque la seule pièce que j'ai jugé digne d'intérêt à part celles de Badfinger, en est une de Jackie Lomax, Sour Milk Sea, une composition de George Harrison qui avait été refusée précédemment par le Fab Four et sur laquelle Lomax est accompagnée par George lui-même, Paul et Ringo… (il ne manquait que John pour que les Beatles soient au complet).
Cote: 6 sur 10

Syd Barrett (An Introduction To...) - Présenté à l'émission Rock Classique du 5 novembre 2010


Syd Barrett
An Introduction to Syd Barrett
Rock psychédélique
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Cette toute nouvelle compilation de pièces de Syd Barrett intitulée An Introduction to Syd Barrett fait vraiment pour la première fois tout le tour de sa courte carrière – c'est-à-dire en incluant certaines de ses chansons les plus remarquables qu’il a enregistré avec Pink Floyd, ainsi que – bien sûr – ses chansons en solo les plus incontournables. Évidemment ce n’est pas complet puisqu’il s’agit d’un album simple et déjà certains critiques se plaignent qu’il manque telle ou telle chanson. C’est sûr qu’il va en manquer parce qu’on ne parle pas ici d’une intrégrale.
Mais ce qui est surtout intéressant par rapport à cette compilation, c’est que David Gilmour lui-même a vu à superviser le projet et on a remixé certaines pièces qui se trouvent – à mon avis – tout à fait améliorées et réactualisées.

Je dois avouer que je n’ai jamais été un gros fan de Syd Barrett, j’ai toujours préféré de loin son remplaçant dans Pink Floyd, David Gilmour, mais cette nouvelle compilation m’a beaucoup plu et sonne absolument regénérée, leur donnant une nouvelle vie.
Cote: 9 sur 10

Murderdolls (Women and Children Last) - présenté à l'.émission Rock Classique du 29 octobre 2010


Murderdolls
Women and Children Last
Shock Rock
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Murderdolls est un duo formé du batteur de Slipknot, Joey Jordison, qui joue ici de la guitare, ainsi que le chanteur Wednesday 13. À l’origine le groupe avait été formé par Joey Jordison et le guitariste de Static X, Tripp Elsen qui a quitté depuis. Murderdolls font un mélange de punk, de métal et de rap qu’on pourrait étiqueter de "punk métal d’horreur". Ça sonne comme un mélange de Motley Crue, Marilyn Manson, Slipkot et, surtout, Alice Cooper (c’est carrément évident au niveau de la voix). On détecte aussi un peu de Plasmatics dans leur musique, ce qui n'est pas surprenant vu que leur premier album était un hommage à Wendy O Williams et les Plasmatics puisqu’il s’intitule en effet Beyond the Valley of the Murderdolls, en référence au fameux disque Beyond the Valley of 1984 des Plasmatics.

Les Murderdolls ne sont pas tellement productifs puisque ce nouvel album est seulement leur deuxième et que le premier est sorti il y a déjà 8 ans. Je me rappelle l’avoir écouté à l’époque mais ça ne m’avais pas emballé plus que ça et, je dois dire que je ne suis pas plus enthousiaste que ça sur le nouveau qui, soit dit en passant n’est pas mauvais (il est même sympathique) mais ce n’est rien pour partir en courant pour aller l’acheter. Mais c’est plutôt amusant comme truc. On retrouve la participation de Mick Mars de Motley Crue sur 2 pièces de l’album: Blood Stained Valentine et Drug Me To Hell (titre tout à fait approprié à ce glauque individu...).
Cote: 6,5 sur 10