samedi 16 mars 2013

David Bowie (The Next Day) - Présenté à l'émission Rock Classique du 15 mars 2013

David Bowie
The Next Day
Rock
Sortie : 12 mars 2013

The Next Day est un album auquel on ne s’attendait absolument pas.  Du moins pas après dix ans de silence complet.  On pensait que le "Caméléon du Rock" avait pris sa retraite définitivement, ce qui aurait été tout à fait compréhensible après les problèmes de santé avec lesquels il a été aux prises ces dernières années.  Eh bien non !  il a décidé de remettre ça et il est de retour avec ce disque que plusieurs considèrent comme son meilleur depuis la fin des années ’70. Le jour de son 66ième anniversaire Bowie avait sorti un premier extrait (8 janvier dernier) qui, je dois le dire, n'est absolument pas représentatif du reste de l’album puisque la pièce en question, Where Are We Now, était très douce et calme et ne m'avait pas du tout emballé.  La majorité du disque n’est pas comme ça heureusement.  Il s'agit en fait d'un album rock qui rappelle un peu sa période « Berlin » - d’ailleurs sa pochette, qui est à mon humble avis l’aspect le plus raté du disque, est un clin d’œil à son album classique Heroes de 1977.   Je n’ai vu que des éloges pour ce nouvel opus de Bowie.  Les critiques sont unaniment excellente et ce retour est salué dans l’allégresse.

Encore une fois je vais être plus mesuré.  C’est vrai que c’est un bon album de Bowie – probablement son meilleur depuis fort longtemps, mais ce n’est pas non plus un de ses meilleurs en carrière.  Ce n’est pas Heroes, ce n’est pas Low ou Station to Station et ce n’est surtout pas Aladdin Sane, Ziggy Stardust, Hunky Dory ou The Man Who Sold the World.    C’est un beau retour, mais ce n’est rien à mon avis pour qu’il aille se chercher des nouveaux fans.  Ceux qui ont accueilli ce nouveau disque dans l’enthousiasme étaient à mon sens déjà des fans.  Je ne pense pas que ceux qui n’ont jamais été emballés par Bowie vont changer d’avis à son égard (ceux qui ont toujours trouvé les "beats" de Bowie trop peu énergiques et sa musique trop timide vont continuer à le penser).  C’est un disque fort correct de fin de carrière, mais c’est en deçà de ses grandes œures.  Personnellement je lui donne une cote de 6 sur 10 – mais dites-vous bien que je l’ai beaucoup aimé de disque de David Bowie comparativement à celui d’Eric Clapton…;)

Eric Clapton (Old Sock) - Présenté à l'émission Rock classique du 15 mars 2013

Eric Clapton
Old Sock
MOR
Sortie : 12 mars 2013


Cette semaine on a fait paraître un tout nouvel album d’un des grands noms de l’histoire du rock, celui du guitariste légendaire Eric Clapton intitulé Old Sock, son 20ième en solo et en studio en carrière.  Il faut dire que Clapton est un des rares musiciens de sa génération à être encore très actif musicalement puisqu'il ort des albums assez régulièrement et donne des concerts fréquemment un peu partout dans le monde.Toutefois, maintenant qu’il a atteint 67 ans, qu’il est en fin de carrière (qu’il n’a plus rien à prouver), il a décidé de faire un disque pour se faire plaisir en se foutant que ça se vende ou non.  Il a donc enregistré plusieurs reprises de morceaux parmi ses préférés par des artistes comme JJ Cale, Taj Mahal, Peter Tosh, Gary Moore, Leadbelly, Otis Redding et George et Ira Gershwin.  Il a tout fait ça bien sûr avec plaisir...

C’est le mot qu’il faut retenir ici – plaisir – Clapton s’est fait « plaisir ».  Mais, la question est : « Est-ce qu’il nous fait plaisir à nous ? »  En bien la réponse est simple : en tant qu’amateur de rock, absolument pas.  Si comme moi vous êtes incapables de supporter le reggae ou la musique country, vous allez subir un très mauvais moment à écouter ce nouvel opus de celui qu’on appellait « God » dans les années ’60.  Avec un titre comme Old Sock je me serais attendu à que Clapton revienne à ses racines et concocte un album 100% blues.  Eh bien non, c’est un album très calme dominé par la country et les rythmes reggae.  J’ai vraiment détesté.  Le seul morceau qui ne m’a pas déplu c’est sa reprise du morceau Still Got the Blues de Gary Moore et qui est très belle.  Mais en gros Old Sock est une galette à éviter à tout prix...
Cote: 2

Darkthrone (The Underground Resistance) - Présenté à l'émission Rock Classique du 8 mars 2013

Darkthrone
The Underground Resistance
Black & Roll
Sortie : Déjà disponible

Darkthrone est bien sûr un des très gros noms du mouvement black métal mais ils ont pris un virage musical il y a 6 ans avec l’album The Cult Is Alive sur lequel ils ont opté pour une musique plus directe, plus simple, plus rock ‘n’ roll et d’inspiration punk que des connaisseurs ont baptisé « Black ‘n’ Roll » - mélange de black et de rock n roll.   Ça a bien sûr déplu à leurs fans des débuts mais j’ai personnellement bien apprécié.  Particulièrement leur précédent disque, Circle the Wagons de 2010, qui était très inspiré et énergique.  Le nouveau l’est tout autant et récolte aussi beaucoup d'éloges. Cote: 8

Rotting Christ (Kata Ton Daimona Eaytoy) - Présenté à l'émission Rock Classique du 8 mars 2013

Rotting Christ
Kata Ton Daimona Eaytoy
Métal extrême fortement imprégné de musique traditionnelle méditéranéenne
Sortie : 5 mars 2013 

Kata Ton Daimona Eaytoy signifie apparemment "Fais ce que dois", un leitmotiv qui vient du philosophe occulte anglais Aleister Crowley qui a vécu au 19ème siècle et dans la première moitié du vingtième.  Il s’agit aussi d’un album concept inspiré de la mythologie et démonologie des cultures aztèque et maya (chose tout à fait en lien avec les origines black métal de ce quatuor grec).  Rotting Christ font carrière depuis 1987 et ils sont dirigés par le guitariste Sakis Tolis et son frère Themis le batteur du groupe.  Ils ont débuté comme un groupe de Deathgrind, mais ils ont pris un virage black metal avec leur premier disque, Thy Mighty Contract de 1993.  Au cours des 10 années suivantes ils ont enregistré 7 autres albums dans le genre dont un des plus mémorables demeure le classique Non Serviam de 1994.  

En 2007 ils ont pris un virage musical vers quelque chose de beaucoup plus original quand ils ont sorti l’excellent disque Theogonia sur lequel ils ont mélangé avec succès leur métal extrême avec des éléments de musique folklorique grecque.    C’est tout simplement un des meilleurs albums qui sont sortis cette année-là.  Rotting Christ ont renouvellé l’expérience en 2010 avec Aealo.  Ils sont maintenant de retour avec leur symbiose de black et de folk méditéranéen et je dois dire que j’en suis fort heureux car c’est encore une fois excellent.  Kata Ton Daimona Eaytoy est d'une qualité égale à ses deux prédécesseurs.  Ça vaut vraiment le détour...
Cote: 8

Jimi Hendrix (People, Hell and Angels) - Présenté à l'émission Rock Classique du 8 mars 2013

Jimi Hendrix
People, Hell and Angels
Rock
Sortie : 5 mars 2013

Ça fait toujours drôle de dire à l'émission : "Je vous parle maintenant de nouveauté.  Je vous parle du tout nouvel album de Jimi Hendrix", et cela plus de 40 ans après sa mort.  Mais il faut savoir que ce génial guitariste a tellement produit de matériel au cours de sa courte mais stratosphérique carrière à la fin des années 1960 qu’on réussi à sortir des albums de matériel inédit de lui quatre décennie après sa disparition tragique, chose absolument fantastique vous en conviendrez.  Ce nouveau disque, intitulé People, Hell and Angels, renferme du matériel que Jimi a enregistré en studio à fin de l’existence du Jimi Hendrix Experience avec ses amis le bassiste Billy Cox et le batteur et chanteur Buddy Miles, soit en 1968 et 1969.  

Ce qu’il y a d’intéressant avec ces enregistrements, c’est qu'ils ne sonnent pas comme des démos.  En effet, ce sont des pièces terminées et la qualité de l’enregistrement est vraiment superbe.  Bien sûr on y retrouve des morceaux qu’on a déjà entendu comme Isabella ou Hear My Train a Comin’, mais ce sont des versions inédites – entre autre la seule version disponible de cette dernière que jimi a toutefois interprétée souvent en spectacle qui se retrouve ici beaucoup plus aboutie.  Ce nouveau disque permet aussi de donner une idée de l’orientation musicale que Jimi aurait pris dans les années ’70 puisqu’il avait commencé à toucher au funk et à jammer avec des cuivres.  C’est vraiment un album qui vaut absolument le détour pour les fans de Hendrix qui veulent entendre du matériel inédit.  Ce n’est pas pour les néophytes mais les connaisseurs de Hendrix vont être assurément enchantés.  
Cote: 8

Audrey Horne (Youngblood) - Présenté à l'émission Rock Classique du 1er mars 2013)

Audrey Horne
Youngblood
Hard rock d'inspiration des années 1970
Sortie : déjà disponible

Youngblood est le cinquième album de ce groupe norvégien depuis 2005. Audrey Horne est en fait un projet musical du guitariste de Enslaved, Ice Dale, mais c’est quelque chose de sérieux puisqu’ils sortent des album régulièrement.  Il s'agit aussi d'un projet musical à des années lumières de ce que Ice Dale fait avec Enslaved puisqu’au lieu de faire dans le métal progressif extrême, Audrey Horne touchent au hard rock d’inspiration des années ’70.  Ils citent Thin Lizzy, Led Zeppelin et Kiss comme influences.  La presse spécialisée européenne est en effervescence depuis sa sortie – certains n’ont pas hésité à en faire leur album du mois et à lui donner des cotes stratosphériques– certains n’ont pas hésité à en faire leur "album du mois". 

Je suis plus mesuré et, malgré le fait que je trouve aussi que c’est un bon disque de hard rock, je trouve qu’il lui manque ce « petit quelque chose « qui fait qu’un album passe de « correct » à chef-d’œuvre ou « bijou » (ce petit quelque chose qui fait de Led Zeppelin Four, Highway to Hell ou Who’s Next des merveilles). Je ne pense pas que Youngblood de Audrey Horne l’a ce « petit quelque chose » et qu’il mérite un 9 sur 10 comme certains magazines lui ont donné, mais un 7,5 sur 10 pourrait être fort juste…

Coheed & Cambria The Afterman : Descension (Présenté à l'émission Rock Classique du 1er mars 2013)

Coheed & Cambria
The Afterman : Descension
Rock alternatif progressif
Sortie : déjà disponible

Certains considèrent Coheed and Cambria comme d’authentiques successeurs de Rush et Dream Theater.  Au cours des ans ils ont su s’attirer le respect de beaucoup de gens et ils ont tourné entre autres avec Black Sabbath il y a plusieurs années, ce qui démontre un intérêt de la part du public rock traditionnel.  Personnellement je les ai connus avec leur deuxième disque, In Keeping of Silent Earth : 3 de 2003.

Malheureusement c’est quelque chose qui ne m'a jamais plu car la musique de Coheed & Cambria se rapproche beaucoup trop du emo pour mes goûts.  Je suis absolument incapable en fait de supporter le ton affecté et précieux de Claudio Sanchez et, malgré quelques tentatives à quelques reprises dans les dernières années avec plusieurs albums qu’ils ont sortis, je reste incapable.  Je suis bien d'accord qu'il s'agit-là d'une forme moderne de progressif, mais il s'agit de quelque chose de beaucoup trop collé à mon avis sur la pop et une pop-punk cul-cul que je trouve tout à fait atroce par moment. C’est tellement « cute » en fait que ça en est gênant et agaçant.  Je n’ai pas aimé ça du tout et ce nouvel opus de Coheed and Cambria m’a définitivement convaincu de ne plus jamais faire de tentative avec eux à l’avenir.
Cote: 4

Steven Wilson (The Raven That Refused to Sing and Other Stories) - Présenté à l'émission Rock classique du 1er mars 2013

Steven Wilson
The Raven That Refused to Sing and Other Stories
Rock progressif
Sortie : 29 février

Depuis le disque en concert Get All You Deserve Steven Wilson s’est constitué un groupe très solide composé du saxophoniste et multi-instrumentiste Theo Travis, du claviériste Adam Holzman, du bassiste extraordinaire et joueur de stick Nick Beggs (qu’on a pu voir il y a 3 ans ici à Trois-Rivières dans l’orchestre de Steve Hackett, le batteur Marco Minnemann, ainsi que le guitariste Guthrie Govan.

Pour son trois troisième album solo, intitulé The Raven That Refused to Sing and Other Stories, Steven Wilson est aussi allé chercher Alan Parsons pour co-produire avec lui le disque et en être l’ingénieur (d’habitude Steven Wilson produit tout, tout seul, mais là il a décidé de faire appel à un autre virtuose du son).  Ça donne bien sûr des résultats fantastiques et un son cristallin. Par le passé, Steven Wilson a souvent refusé l’étiquette de rock progressif pour sa musique – même qu’on sentait que ça l’irritait.  Eh bien il faut croire que ce n’est plus le cas car il semble embrasser dorénavant le genre avec passion.  À l’instar de Mike Akerfeld de Opeth, Steven clame à fond son amour pour les années ’70 et revendique pleinement ses influences issues de cette décennie (les King Crimson et Genesis).  C’est donc un authentique album de rock progressif "old school" qu’il nous sert avec de longues pièces à grand développement et mouvements.  Tout ça créé avec des instruments analogues pour faire quelque chose de tout à fait organique et séduisant.

C’est aussi un album tout à fait approprié à ce moment-ci de l’année car ça sonne "hiver" – idéal pour regarder tomber la neige le soir à côté du poêle à bois ou du foyer.  Vraiment une merveille pour les amateurs de rock progressif authentique qui pensent qu’il ne s’en fait plus de bonne musique de nos jours. 
Cote: 8

jeudi 31 janvier 2013

Voivod (Target Earth) - Présenté à l'émission Rock classique du 18 janvier 2013

Voïvod
Target Earth
métal thrash et progressif
Sortie : déjà disponible 

Au décès de Piggy en 2005 beaucoup ont cru que ce serait la fin de ce quatuor québécois légendaire et révolutionnaire.  Plusieurs voyaient en effet le génial guitariste au style si particulier comme un musicien absolument irremplaçable et tout à fait essentiel à Voïvod.  Toutefois, peu de temps après on a appris que Piggy avait laissé plusieurs enregistrements auxquels il a travaillé jusqu'à la toute fin et sur lesquels Away, Snake et Jason Newstead se sont attelés pour en faire l'album Infini qu'ils ont fait paraître en 2009 et que j'avais grandement apprécié.  Cela aurait pu conclure la saga Voïvod de façon définitive et élégante.

Toutefois, lors du lancement du DVD de Martyr au printemps 2008, j'avais eu le plaisir de parler avec le guitariste du groupe, Dan Mongrain, qui m'avait appris qu'il avait commencé à pratiquer avec Voïvod, que Blacky était revenu au bercail et que le groupe avait quelques spectacles importants prévus cet été-là.  J'avais été fort surpris mais en même temps, connaissant très bien Dan et ses compétences, j'étais convaincu que l'expérience serait fantastique.  Ce fut en effet le cas et toutes les fois où j'ai eu le plaisir de les voir en concert dans les années suivantes ont été mémorables. Le groupe était dans une dangereuse forme et interprétait uniquement des pièces de la période de Blacky, de War and Pain à Angel Rat, qui représente aussi ma période préférée du groupe.

L'an dernier, au cours d'une soirée, Dan m'a annoncé que Voïvod débutait une période d'écriture et qu'il avait l'intention d'enregistrer un nouvel album.  Il faut dire à ce moment-là que l'entreprise s'avérait des plus périlleuses pour Dan et le groupe car, que de créer un disque à la hauteur des chefs-d'oeuvre absolus de métal comme le sont War and Pain, Dimension Hatröss, Nothingface, Angel Rat ou The Outer Limits, d'authentiques petits bijoux sur lesquels le groupe a forgé son excellente réputation peut être assez inquiétant.  Toutefois ce soir-là j'avais dit à Dan que j'étais absolument convaincu que l'entreprise s'avèreait une réussite car j'ai toujours considéré qu'il était le plus digne successeur de Piggy et un véritable virtuose.    Quand Je l'ai revu à l'été, il venait de terminer l'enregistrement de l'album et il en était extrêmement fier.  Il nous en avait d'ailleurs fait écouter un extrait, Mechanical Mind, lors d'une très joyeuse fête entre amis...
 
Cinq mois plus tard je reçois finalement l'album à la station et je dois dire d'emblée qu'il est absolument fantatique et qu'il s'agit tout simplement d'un des meilleurs albums de Voïvod, point à la ligne.  D'abord le groupe revient à sa période la plus glorieuse, celle des albums Dimension Hatröss et Nothingface avec un métal thrash des plus progressifs, expérimental, ambiant et extrême avec de longs morceaux à long développement dans la plus pure tradition progressive.  Une petite merveille qui débute avec la puissante pièce titre qui est tout à fait éloquente de la très grande culture musicale du groupe qui parsème sa musique de clins d'oeil jazzy ou typiquement rock progressif.  Outre l'excellent jeu de guitare de Dan, il fait très bon de retrouver et entendre à nouveau le son de la basse si particuler de Blacky qui renoue pour la première fois en studio avec la machine Voïvod depuis 22 ans (depuis les sessions d'Angle Rat).  

Kluskap O'Kom nous ramène aux influences punk rock de Snake et Away et marque une première pour Voïvod, soit des back vocals puisque Dan (qui, dois-je le rappeller, était aussi le chanteur du groupe Martyr) y va de quelques lignes scandées avec force et enthousiasme.  Des signatures rhythmiques compliquées font la particularité de la pièce suivante, Empathy for the Enemy, une des plus lourdes du disque.

Mechanical Mind a été le premier extrait du disque, rendu disponible il y a déjà quelques temps.  Mais, qui dit "extrait" ou "single" ne dit pas nécessairement "facilité" et ce morceau s'avère aussi brillant que le reste de l'album.  Introduit par une ambiance - un clin d'oeil - à Rush, Mechanical Mind est un morceau compliqué à plusieurs paliers rythmiques qui fait plus de 7 minutes et demie.  Un des moments les plus forts du disque.

Warchaic est une des pièces les plus ambiante du lot, très proche de l'atmosphère de l'album Dimension HatrössResistance est un de mes morceaux préférés de l'album.  Encore-là on retrouve la prédilection punk rock du groupe dans la première moitié de la pièce qui se termine dans une ambiance lourde et spatiale.

Kaleidos évoque plutôt la période Angel Rat avec une des parties vocales les plus mélodiques de Snake sur cet album.  La pièce suivante, Corps Étranger, représente une autre première pour Voïvod puisqu'il s'agit du premier morceau chanté en français pour le quatuor qui a souvent ponctué ses lyrics de phrase dans la langue de Molière mais sans jamais toutefois franchir le pas complètement comme ils viennent de le faire.  L'expérience s'avère une réussite, même si personnellement je trouve très étrange d'entendre Snake s'exprimer dans la langue de Francoeur et Plume Latraverse...  Corps Étranger est un bon petit thrash bien dosé dans la mouvance de Ripping Heaches qui remonte au deuxième album de Voïvod, Rrroooaaarrr de 1986.

Artefact débute dans une ambiance spatio-temporelle inquiétante qui est brisée par la basse de Blacky et les roulements de toms de Away qui nous introduisent dans une pièce typiquement progressve à la Voïvod.  L'album se termine sur quelques mesures d'un morceau incomplet intitulé Defiance et qui porte très bien son titre.

Au final, Target Earth représente un puissant retour pour Voïvod et une introduction tout à fait concluante pour leur "nouveau" guitariste dont la virtuosité est désormais tout à fait éclatante.  Même si nous ne sommes qu'en janvier, je suis absolument convaincu que Target Earth trouvera son chemin parmi les meilleurs albums qui sortiront en 2013.  En un seul mot, fantastique...
Cote: 9