jeudi 17 mars 2011

Burzum (Fallen)


Burzum
Fallen
black métal ambiant
Sortie: 7 mars 2011

Curieux que ce titre anglaphone pour un nouvel opus qui, à l'instar de tous les autres albums de Burzum présente uniquement des pièces intitulées ou chantées dans la langue de leur créateur, le Norvégien Varg Vikernes. Néanmoins, nonobstant ces préoccupations linguistiques futiles, Fallen s'avère le disque le plus abouti et accessible de toute la carrière de l'inquiétant et solitaire Vikernes, réussissant à marier l'aspect ambiant et atmosphérique des albums DaudiBaldrs et Hlidskjalf, au métal extrême pour lequel Burzum est surtout connu depuis les débuts, et cela avec des pièces souvent très mélodiques et accrocheuses. En tout cas, ce disque est de loin le plus accessible de toute la carrière de Varg Vikernes qui y chante même d'une voix douce et claire par moments... surprenant!
Cote : 8,5

Darkest Era (The Last Caress of Light)


Darkest Era
The Last Caress of Light
Métal folk celtique
Sortie : 11 février

Je n'ai absolument pas aimé ce premier album par ce tout nouveau quintet anglais qui se présente comme une formation de métal folk celtique mais qui , dans les faits, sonne plutôt comme une bien mauvaise et pitoyable version de System of a Down par moments (surtout au niveau de la voix). Un bien mauvais achat...
Cote: 4

samedi 12 mars 2011

Bloody Ceremony (Living With The Ancients) - Présenté à l'émission Rock Classique du 11 mars 2011


Bloody Ceremony
Living With The Ancients
Heavy/doom métal
Sortie: 8 mars 2011

Bloody Ceremony est une formation torontoise qui vient de sortir son deuxième album intitulé Living with the Ancients sur l'étiquette américaine Metal Blade. Bien que très jeunes, les musiciens du groupe, à l’instar de ceux de Firebird, trouvent leur inspiration dans des formations de hard rock, acid rock et acid folk des années 70 comme Black Sabbath, Black Widow, Pentagram et Jethro Tull (ça ressemble beaucoup à du bon Jethro Tull par moment. Ils mélangent le hard rock psychédélique au folk acide avec du métal, trempé dans la littérature fantastique dans laquelle ils trouvent une grande inspiration, ainsi que le cinéma d’horreur des années 60 et 70 (ils sont tout à fait fascinés par les fillms qui traitent de sorcellerie).

Le groupe met en vedette la chanteuse et flûtiste Alia O’Brien et déjà ils se sont faits remarquer en Europe en tournant notamment avec le quatuor de doom culte Electric Wizard en 2008.
C’est l’album que j’ai préféré cette semaine. C’est très bon et si vous avez apprécié l'album de Ghost, vous devriez aimer celui de Bloody Ceremony.
Cote: 7,5

Firebird (Double Diamond) - Présenté à l'émission Rock Classique du 4 mars 2011


Firebird
Double Diamond
Hard rock
Sortie : déjà disponible

Le trio Firebird met en vedette un ex-membre de la légendaire formation de métal extrême et grindcore Carcass, Bill Steer, qui y officie en tant que chanteur et guitariste. Steer est très influencé par le rock et le hard rock des années 70 (Humble Pie, Cream et Deep Purple) et il a mis sur pied Firebird en 2000, quatre ans après le chant du cygne de Carcass, le très bien nommé Swansong. Depuis, ils ont eu le temps d’enregistrer six albums.

Je ne les avais pas suivis et je n’avais absolument rien entendu d’eux depuis leur premier album homonyme de 2000 que j'avais pourtant bien aimé. Avec ce nouvel opus, intitulé Double Diamond, Firebird poursuit dans sa veine initiale et cela risque de plaire aux amateurs de Spiritual Beggars et Orange Goblin.
Cote: 7,5

Korpiklaani (Ukon Wacka) - Présentation à l'émission Rock Classique du 4 mars 2011


Korpiklaani
Ukon Wacka
métal folklorique
Sortie: déjà disponible

J'ai souvent parlé à Rock Classique de cette formation de métal folklorique finlandaise qui a su rassembler un grand nombre de supporteurs au cours des dernières années. Personnellement je trouve qu’ils sont souvent bien plus proche de ce qu'on pourrait qualifier de "punk folklorique" , mais eux tiennent absolument à leur étiquette « métal folk ».

Ils ont produit plusieurs très bons albums dans les dernières années, mais le problème c’est que leur style est redondant et limité et on a souvent une impression de répétition (comme si les membres de La Bottine Souriante devenaient très hirsutes, se mettaient à boire de la bière comme des trous, s’achetaient des Marshall et se mettaient à taper comme des sourds sur leurs instruments). Évidemment, de la musique folklorique c’est souvent très limité et on a fait le tour vite et c’est exactement le problème de Korpiklaani – même leurs pochettes de disques se ressemblent. Sauf qu’ils ont l’air de s’en rendre compte – même s’ils boivent beaucoup de bière – et ils se remettent en question en tentant de se renouveller. Déjà en 2009 ça avait donné l’album Karkelo qui était plus lent que ses prédécesseurs et plus heavy. Avec le nouvel album, Ukon Wack, ils renouent avec leur aspect festif d'origine, tout en demeurant à leur plus métal et créatif. Ça donne donc un bon album de Korpiklaani que j'ai particulièrement apprécié.
Cote : 7,5

The New Jacobin Club (This Treason) - Présenté à l'émission Rock Classique du 4 mars 2011.


The New Jacobin Club
This Treason
Shock rock à saveur gothique
Sortie: déjà disponible

The New Jacobin Club est un collectif de shock rock canadien qui, à l’instar de White Cowbell Okalhoma, mise beaucoup sur l’aspect visuel et spectaculaire de leurs concerts en déployant toutes sortes de gadgets qui tiennent plus du freak show à mon avis qu’à autre chose. Ils existent depuis une quinzaine d’années et, personnellement, ils n’avaient jamais attiré mon attention auparavant, sauf que là j’ai vraiment apprécié leur nouveau disque – leur quatrième en carrière, This Treason, qui est très bon et qui a été fait avec beaucoup de soin. Album concept qui raconte les derniers jours du règne du roi Edward 2, on y retrouve de belles orchestrations et des passages "apeurants" au theramin qui viennent donner une couleur très particulière au disque. Le tout est accompagné d’un DVD en concert enregistré en 2009, ainsi que d’entrevues et d’un clip en rapport avec le concept du disque. Eux-mêmes se décrivent musicalement comme un croisement entre le Judas Priest du début des années 80 avec les Misfits des dernières années. Ils ont reçu des fleurs du magazine Exclaim entre autres. Ça vaut le détour...
Cote: 8,5

White Cowbell Oklahoma (Viva Live Locos) - Présenté à l'émission Rock Classique du 4 mars 2011


White Cowbell Oklahoma
Viva Live Locos
Hard rock
Sortie: déjà disponible

Dans le cas de White Cowbell Oklahoma, même si on parle de cowboys, il faudrait les qualifier à l’instar de Pantera de « cowboys de l’enfer » puisqu’il s’agit d’un groupe authentiquement hard rock dans la même veine que faisaient ZZ Top sur leurs premiers album ou Ted Nugent. Ce nouvel opus en est un en spectacle, un environnement où le groupe est à son meilleur. Le disque s’intitule Viva Live Locos et il a été enregistré en Allemagne au festival Burg Herzberg. On dit que le spectacle de White Cowbell Oklahoma se veut visuellement dans la même veine que ceux de Kiss, The Tubes et Alice Cooper. Je ne les ai jamais vus en spectacle, mais ils semblent en effet mettre beaucoup de soins à leurs concerts selon les comptes rendus qu'il m'a été donné de lire. Le nouvel album se veut donc une démonstration auditive de leurs performances en concert.

Malheureusement ce n’est pas l’album "live" du siècle. Il s'agit plutôt d'un disque assez moyen en général et qui ne deviendra assurément pas un classique de la trempe des Double Live Gonzo de Ted Nugent, Kiss Alive ou Captured Live de Johnny Winter. J’ai même trouvé qu'il s'agissait d'un disque très plate par moment et la prise de son est douteuse et même parfois boueuse – ça manque de clarté. Ce n’est pas fameux malheureusement. Les deux pièces que j'ai fait entendre à Rock Classique (San Antone et Put The South In Your Mouth) sont pas mal les meilleures du disque.

Cote : 6

Drive-By Truckers (Go Go Boots) - Présenté à l'émission Rock Classique du 4 mars 2011


Drive-By Truckers
Go Go Boots
Country
Sortie: 1er mars 2011

Les Drive-By Truckers ont récolté des commentaires et des articles dithyrambiques dans le prestigieux magazine Classic Rock – les anglais ont l’air en pâmoison devant les Drive-By Truckers, ce qui n’est pas du tout mon cas. Je me demande même pourquoi on parle des Drive-By Truckers dans un magazine de rock alors que, clairement, à mon avis ce n’est pas du rock mais carrément du country – c’est une question de goût mais je n’ai absolument pas aimé ce nouveau disque des Drive-By Truckers, Go Go Boots, et ne suis même pas arrivé à me rendre à la fin.

Eve Hell & the Razors (When The Lights Go Out) - Présenté à l'émission Rock Classique du 4 mars 2011


Eve Hell & the Razors
When The Lights Go Out
Rockabilly
Sortie: déjà disponible

Eve Hell & the Razors est un trio de rockabilly – à la limite psychobilly – originaire de Calgary. ils viennent de faire paraître leur deuxième album, When The Lights Go Out, un bon disque dans le genre et dont les influences sont (bien évidemment) profondément ancrées dans les années 50 – d’ailleurs, selon leurs propres dires, les trois jeunes membres du groupe sont tout à fait passionnés par tout ce qui touche les années 50. C’est un bon album que j’ai bien aimé et qui renferme même une reprise rockabilly de la pièce Rocker de AC/DC.
Cote: 7,5

Wanda Jackson (The Party Ain't Over) - Présenté à l'émission Rock Classique du 4 mars 2011


Wanda Jackson
The Party Ain't Over
Rockabilly
Sortie: déjà disponible

Wanda Jackson, malgré ses cinquante quelques années de carrière, n’est pas vraiment connue du public en général, et cela même si plusieurs lui ont donné le titre de « Reine du Rockabilly » et qu’elle a été la petite amie d’un certain Elvis Presley dans les années 50. Pourtant, Wanda Jackson est une des premières chanteuses de rock & roll américain avec Brenda Lee et Janis Martin. Entre 1956 et 1960 elle a enregistré avec beaucoup d’énergie des classiques du genre comme Honey Bop, I Gotta Know, Let’s Have A Party et, surtout, Fugiyama Mama. Par la suite, malheureusement, elle s’est dirigée vers la musique country et elle a délaissé le rockabilly avec lequel elle s’est fait remarquer.

Le guitariste Jack White trouvait probablement ça dommage et il lui a proposé d’y revenir en produisant son dernier album – Jack White qui est un homme est un musicien très cultivé et attaché aux racines musicales américaine, il avait fait la même chose en produisant le dernier album de Loretta Lynn – et il a accompli encore une fois un très beau travail sur cet album, The Party Ain’t Over, dont le titre fait référence à un des albums classiques de Wanda, There’s A Party Goin’ On de 1959. Évidemment avec Jack White à la console ça sonne – ça va de soi. Musicalement c’est bien sûr ancré dans les années 50 mais avec l'apport de la technologie moderne et des reprises de Bob Dylan et, plus surprenant encore, Amy Winehouse.

Ce n’est pas un album que j’ai trouvé fantastique malheureusement, tout simplement parce que ce n’est pas assez rock à mon goût. Par moment c’est même très country et – personnellement le country est une musique que je trouve absolument insupportable. Si vous êtes comme moi, je ne vous conseille absolument pas cet album de Wanda Jackson parce que, par moment, ça sonne carrément comme du Dolly Parton.
Cote: 7

Lazarus A.D. (Black Rivers Flow) - Présenté à l'émission Rock Classique du 18 février 2011


Lazarus A.D.
Black Rivers Flow
métal thrash
Sortie : déjà disponible

Deuxième album studio pour ce quatuor originaire du Midwest, plus précisément de Kenosha au Wisconsin. Un groupe très énergique autant en studio que sur scène. J’avais bien aimé leur premier disque, The Onslaught, qui est sorti il y a déjà 4 ans, soit en 2007. Lazarus A.D. se situent dans la même mouvance que d’autres groupes de leur génération comme Evile et Warbringer (mais avec bien plus de talents en tant que compositeurs que ces derniers) et reprennent là où les groupes phares du genre comme Exodus, Overkill, Testament, Forbidden, Machine Head et Megadeth ont jeté les bases.

Ça sonne au max et c’est "tight" au poil. La cohésion du groupe est vraiment remarquable. Ce n’est absolument pas original mais très efficace – en bref, ça décape à fond.
Cote: 8

Gregg Allman (Low Country Blues) - Présenté à l'émission Rock Classique du 18 février 2011


Gregg Allman
Low Country Blues
southern rock
Sortie: déjà disponible

Gregg Allman, est, à mon humble avis, une des plus belles voix de l’histoire du Rock américain. Il fait partie du paysage musical depuis une quarantaine d’années avec son groupe, le Allman Bros Band, qui a vraiment le statut de culte aux USA. Ses albums en solo ne m’ont toutfois jamais emballé - et surtout pas le précédent, Searching For Simplicity de 1997, que j’avais vraiment trouvé plate. Son nouvel effort, intitulé Low Country Blues, est de très loin supérieur. Sur cet album, produit par le prestigieux T-Bone Burnett Gregg retrouve ses racines profondes et nous ramène dans les années 40 et 50. Gregg s’y avère à son meilleur en solo depuis des lustres. Il y reprend des pièces obscures par des artistes comme entre autres B.B. King, Junior Wells, Skip James, Muddy Waters (I Can't Be Satisfied), Sleepy John Estes (magnifique Floating Bridge qui ouvre l'album), Otis Rush et Bobby Bland (Blind Man, rehaussée par une section de cuivres, tout comme sur 5 autres titres du disque). Vraiment à conseiller pour les amateurs de blues rock, c’est sorti depuis la mi-janvier.
Cote: 8