jeudi 20 décembre 2012

The Order of Chaos (Sexwitch EP) - Présenté à l'émission Rock Classique du 30 novembre 2012

The Order of Chaos
Sexwitch EP
Heavy power thrash metal
Sortie : déjà disponible

Order of Chaos met en vedette une digne descendante de Doro, la chanteuse Amanda "The Wench" Kiernan, qui vient de sortir un simple intitulé Sexwitch.  Order of Chaos j’en ai parlé en bien précédemment à l’émission – ce n’est pas un groupe qui va révolutionner la musique mais c’est très énergique et sympathique dans le paysage métal canadien.
Cote: 6

Adrenechrome (Hideous Appetites) - Présenté à l'émission Rock Classique du 30 novembre 2012

Adrenechrome
Hideous Appetites
Métal thrash
Sortie : déjà disponible

Adrenechrome est un quatuor originaire de Orillia en Ontario formé en 2010.  Ils citent comme influences des formations de thrash classiques comme Testament, Exodus, Overkill et Whiplash, ainsi que des groupes comme Mastodon, High on Fire et Children of Bodom.  Ils viennent de sortir leur premier maxi intitulé Hideous Appetite qui ne va rien révolutionner mais que j’ai trouvé sympathique.
Cote: 6,5

Doro (Raise Your Fist) - Présenté à l'émission Rock Classique du 30 novembre 2012

Doro
Raise Your Fist
Heavy metal
Sortie : déjà disponible

Doro inspire infiniment de respect dans le monde du métal puisqu’elle a été en effet une des premières femmes à embrasser entièrement le style et à y être restée absolument fidèle toute sa vie, sans jamais déroger ou y faire entorse.  Doro a donc toujours trimée dur et a réussi à s’imposer dans un monde qui, surtout à ses débuts, était extrêmement macho et la chasse gardée à peu près exclusive des hommes.  Cette splendide allemande s'est d’abord fait remarquer au milieu des années '80 avec son excellent groupe Warlock, puis en solo à la fin de la décennie.  Depuis 1989 Doro a sorti pas moins de 13 albums studio et quelques disques en spectacle ce qui est vraiment remarquable.  En plus d’avoir une voix exceptionnelle et très métal, il s’agit d’une très – très – belle femme avec une image extrêmement rock.  Elle a une présence sur scène très forte et elle a ouvert la voix pour les Angela Gossow et Crufied Barbara de ce monde.  On pourrait dire de Doro que c’est le « real deal », absolument pas « phony » et totalement vraie.  En fait personne ne doute de son authenticité et c’est ce qui la rend attachante et aussi respecté dans le monde du métal.  Toutefois, on ne peut pas dire que sa musique est exceptionnelle.  Les critiques que j’ai lues de son nouvel opus sont excellentes et plusieurs en ont même fait leur album préféré du moment.  Mais ça reste tout de même du heavy  métal tout à fait conventionnel.  C’est bon, mais je dois dire que je n’ai pas été transcendé en écoutant Raise Your Fist.  Il y a quatre ballades là-dessus et c’est vraiment trop pour un album de métal.  Mais ça c’est le gros défaut de Doro à mon avis, cette propension à faire des ballades.  Peut-être que ça plaît à une partie de son public mais personnellement ça m’éteint.  Il y a des bonnes choses sur Raise Your Fist mais je ne lui donnerai pas plus que 7 sur 10.  Ce n’est pas son meilleur en carrière.

Uncle Acid and the Deadbeat (Blood Lust) - Présenté à l'émission Rock Classique du 30 novembre 2012

Uncle Acid and the Deadbeat
Blood Lust
Hard rock psychédélique
Sortie : déjà disponible

Il s’agit ici de la réédition du deuxième album d’une jeune formation de rock de garage anglaise fasciné par les années 70 et les films d’horreur qui concote une espèce de space rock psychédélique très éclaté. L’album en question s’intitule Blood Lust et il est sorti initialement sur l’étiquette anglaise Rise Above en 2011.  L’étiquette Metal Blade vient de le sortir en Amérique du nord pour la première fois.  Il semble que leur stoner doom quelque peu psychédélique et spatial suscite beaucoup d’intérêt dans leur angleterre natale et les exemplaires disponibles de leurs précédents pressages de Blood Lust se sont tous vendus en un temps record et se trouvent à très grand prix sur des sites comme Ebay.  Blood Lust a reçu de très bonnes critiques par les connaisseurs de médias spécialisés.  C’est vrai que c’est intéressant, mais la voix du chanteur est vraiment pénible et vient gâcher le tout à mon avis.  C’est dommage mais je lui donne seulement une cote de 6,5.  Ils auraient intérêt à se trouver un bon chanteur qui viendrait rehausser tout ça…

Rival Sons (Head Down) - Présenté à l'émission Rock Classique du 30 novembre 2012


Rival Sons
Head Down
Rock
Sortie : déjà disponible

Rival Sons est un groupe de la Californie qui est lui aussi absolument fascinés par les racines du rock et particulièrement par les années 60 – ils ont un petit côté pop sunshine.    Pour vous brosser un portrait simple je les situerais entre Led Zeppelin et Bad Company.  En fait leur tout nouvel album, Head Down, aurait pu être enregistré par Bad Company dans les années ’70, mais ça aurait été un très bon album de Bad Company – plus dans la mouvance de leur premier homonyme de 1973 que de Run With the Pack disons.  Les influences musicales de Rivals Sons vont des groupes phares du mouvement hard rock comme Led Zep et Cream, aux grands noms du motown et du jazz.  Ils naviguent entre le hard et la pop légère mais pas du tout kétaine. Ils ont un petit côté Black Crowes aussi et leur chanteur ressemble beaucoup à Jim Morrison, mais il ne chante définitivement pas du tout comme ce dernier.  Ce n’est vraiment pas mauvais mais c’est moins bon qu’on l’a écrit dans certains magazines spécialisés. 
Cote: 7

Troubled Horse )Step Inside) - Présenté à l'émission Rock Classique du 30 novembre 2012

Troubled Horse
Step Inside
Hard rock
Sortie : déjà disponible

Troubled Horse  est un quatuor suédois composé d’anciens membres de Witchcraft (qui viennent eux aussi de sortir un album dont j’ai parlé il y a quelques semaines et que j’avais bien aimé).  Il y a même le bassiste Ola Henriksson qui fait toujours partie de Witchcraft.  Troubled Horse officient donc dans la même mouvance que ces derniers, tout comme le font Graveyard et Horizont.  Tous ces jeunes groupes carburent aux racines du rock et je dois dire qu'il y en a de plus en plus qui le font.  Troubled Horse citent comme influences des groupes des années ’70 comme Dust, Pentagram et même CCR et MC5.   Step Inside est leur deuxième opus et c'est aussi le meilleur album que j’ai écouté cette semaine parmi les nouveautés que je vous présente aujourd'hui (vendredi 30 novembre).  Les pièces Tainted Water, Bring My Horses Home et I've Been Losing m'ont particulièrment plu.
Cote: 8

Diagonal (The 2nd Mechanism) - Présenté à l'émission Rock Classique du 30 novembre 2012

Diagonal
The 2nd Mechanism
Rock progressif
Sortie : déjà disponible

Diagonal est un jeune septuor de Brighton (et quand je dis jeune c’est vraiment le cas puisqu'ils ont débuté alors qu’ils étaient ados et aujourd’hui ils sont dans la jeune vingtaine).  Ce sont des fanatiques de rock progressif des années ’70 et en les entendant on songe tout de suite à King Crimson, mais aussi à Pink Floyd, Van Der Graaf Generator et même à Return to Forever.  Ils ont été recrutés par l’étiquette Rise Above et ils ont sorti un premier disque homonyme en 2009 qui leur a permis de figurer parmi le nominés au "Best New Band Award" du prestigieux magazine anglais Classic Rock en 2009.  Malgré ça je ne les connaissais absolument pas avant d’écouter ce disque  qui sort cette semaine sur l’étiquette Metal Blade.  Il s'agit de bon progressif principalement instrumental, mais avec quelques lignes vocales.  D'ailleurs leur faiblesse se situe à ce dernier niveau et ils auraient franchement intérêt à se trouver un meilleur vocaliste...
Cote: 6,5

Black Country Communion (Afterglow) - Présenté à l'émission Rock Classique du 23 novembre 2012

Black Country Communion
Afterglow
Rock
Sortie : déjà disponible

BCC est un "supergroup" formé du bassiste et excellent chanteur Glenn Hughes (anciennement de Deep Purple), du batteur Jason Bonham (Led Zeppelin, UFO et Foreigner), du claviériste Derek Sherinian (ex-Dream Theater) et du guitariste de blues Joe Bonnamassa.  Ils sont incroyablement productifs et ils ont sorti 3 disques studio complets de matériel original depuis 2 ans, en plus d'un album en spectacle.  Ils sont assez remarquable à cet égard, en cette époque où les groupes mettent 3 ou 4 ans à produire des disques, puisque BCC en ont sort trois en moins de deux ans.  Les deux premiers étaient excellents, le nouveau est aussi très bon mais peut-être un peu moins hard rock que les deux précédents.  Mais on y retrouve néanmoins de très – très - bonnes pièces telles Crawl, Cry Freedom, Confessor et, surtout, Circles.
Cote: 7,5

Led Zeppelin (Celebration Day) - Présenté à l'émission Rock Classique du 23 novembre 2012

Led Zeppelin
Celebration Day
Rock
Sortie : 20 novembre 2012

Ce disque a été enregistré lors du fameux spectacle que Led Zep a donné à l’aréna 02 de Londres il y a 5 ans, à l’automne 2007 devant 18000 très chanceux (il y a eu 22 millions de demandes pour des billets, mais seulement 18 000 billets étaient disponibles).  J’ai bien sûr présenté des extraits à l'émission de la semaine dernière (16 novembre) mais je n’avais pu y présenter de critique définitive, n'ayant réussi à ce moment qu'à l’écouter au complet qu’une seule fois.  Cette semaine j’ai visionné le Blu Ray au complet du spectacle.
 
Un concert et un album qui n’ont pas été retouchés, on y entends un paquet d’erreurs, de bugs et fausses notes – les anglais disent warts and all.  Donc, pas d’embellissement ou de maquillage, et c’est parfait ainsi puisque ça reproduit tout à fait ce qui s’est passé ce soir-là et ça permet de constater que Led Zeppelin est encore, malgré le passage du temps, un groupe absolument passionnant et inspirant.  Ils ne sont pas parfaits, mais ils sont fantastiques et fascinants.  L’image n’est pas non plus parfaite et est souvent floue car on a inclus des portions captées dans l'auditoire avec des téléphones, ce qui peut fatiguer car en outre, l’idée de filmer parfois l’écran géant derrière musiciens au lieu de les filmer eux directement est assez discutable.    D'un autre côté c’est justement l’utilisation exacerbée de ces écrans géants qui nous font prendre conscience que les membres de Led Zep sont beaucoup plus grands que nature et de la recherche de proximité de leurs fans. 
 
La première chose qui frappe en regardant le blu ray, c’est que le concert a été donné sur une scène tout à fait démunie, sous des éclairages blancs très puissants et très crus, comme pour être sûrs de montrer sans aucun filtre ou coloriage quelconque le groupe tel qu’il était ce soir-là, 27 ans après leur séparation.  Absolument rien pour masquer le fait qu’ils ont vieilli et que le temps a passé.  Et c’est probablement là que la performance devient aussi intéressante, puisque contrairement aux autres groupes de leur génération, Led Zeppelin n’ont absolument rien perdu de leur superbe.  Robert Plant chante aussi bien et aussi parfaitement qu’il y a 40 ans, sans aucun gadget ou "cochonneries" pour venir masquer les imperfections qu’il y aurait pu y avoir. Plant est très impressionnant.  Page aussi est fantastique.  Il a toujours été très « sloppy » comme guitariste, mais il a une élégance que très peu de musiciens ont.  La pierre d’assise du groupe, John Paul Jones, se révèle comme d’habitude le plus effacé du quatuor mais aussi comme un élément absolument essentiel et irremplaçable dans la musique de Led Zep (même si aussi lui fait beaucoup de fausses notes.  Mais c’est ça aussi du rock, quelque chose de viscéral qui n’a pas à être absolument parfait en tout temps).  Jason Bonahm s’avère être le digne fils de son père John, qui est toujours considéré par plusieurs comme le plus grand batteur de l’histoire du rock (32 ans après sa disparition).  Jason a fait un travail irréprochable et on sent qu’il a vécu la plus belle soirée de sa vie ce soir-là et que les membres de Led Zep étaient tout à fait heureux de l’avoir parmi eux.  En outre, Jason a quelque chose que son père n’avait pas puisque c’est un excellent choriste dont les back vocals viennent rehausser le résultat en concert.

Évidemment, Celebration Day est un film pour les fans de Led Zep de longue date car à un néophyte qui voudrait se familiariser avec Led Zep je conseillerais plutôt le film The Song Remains the Same qui nous montre le groupe à son sommet en 1973.    Je ne pense pas que je vais écouter Celebration Day aussi souvent que The Song Remains the Same (une film que j'ai tout de même regardé une centaine de fois dans ma prime jeunesse).  Mais pour un groupe dont 3 des membres sont dans la bonne soixantaine, Celebration Day est vraiment très impressionnant.  Ça vaut absolument le détour et c’est un très beau cadeau de Noël pour les fans de vrai rock.
Cote : 9,5

Soundgarden (King Animal) - Présenté à l'émission Rock Classique du 16 novembre 2012

Soundgarden
King Animal
Grunge
Sortie : 13 novembre 2012

Authentique groupe de revenants, le quatuor de Seattle Soundgarden vient de sortir son premier disque en 16 ans puisque le dernier, Down on the Upside remonte à 1996.
Ils ont donc fait une méchate pause pendant laquelle le chanteur Chris Cornell a eu le temps de faire une couple d’album en solo et de faire deux disques avec les anciens membres de Rage Against the Machine sous le nom de Audioslave – groupe de corporate rock pas tellement intéressant à mon avis. La pause a donc été très longue et nous force à nous poser la question, « est-ce qu’il y a encore un public qui les attend quelque part?  Difficile à dire.  Reste que le monde qu’ils ont quitté en 1996, est incroyablement différent de celui dans lequel on vit.   Néanmoins les membres de Soundgarden ont décidé de remettre ça et ils ont recommencé à donner des concerts il y a un moment.  On avait annoncé qu’un nouvel album était dans les plans du quatuor mais on n’avait pas annoncé de date de sortie.  C’est maintenant chose faite et le disque en question, King Animal est sorti mardi le 14 novembre dernier

Personnellement je ne suis pas un gros fan de Soundgarden.  J'ai apprécié les disques Loud Love, Badmotorfinger et Superunknown, mais je n’avais vraiment pas aimé le dernier, Down on the Upside, qui est vraiment – franchement – plate.  Par contre ce nouvel opus intitulé King Animal est un bon disque de Soundgarden je crois – pas leur meilleur,  mais autrement plus intéressant que son prédécesseur.  Ça sonne l’enfer, c’est très bien joué et inspiré en général.  C’est vraiment pas mal comme album de retour et ça vaut un 7,5 sur 10.

Kamelot (Silverthorn) - Présenté à l'émission Rock Classique du 16 novembre 2012

Kamelot
Silverthorn
métal progressif et symphonique
Sortie : déjà disponible

Il s’agit du dixième album studio pour ce groupe qui fait carrière depuis 1991 – depuis 20 ans.
Kamelot est un groupe relativement influent puisque les hollandais Epica ont tiré leur propre nom du titre d’un de leurs albums préférés qui est paru en 2003.  À l’instar de Symphony X, Kamelot font dans le power métal symphonique d’inspiration très européenne.  Ils sont d’ailleurs beaucoup plus populaires en Europe qu’en Amérique du nord.  Silverthorn est le premier disque du quintet sans leur chanteur norvégien emblématique, Roy Khan, qui les a quitté l’année dernière à la suite de problème personnels.  Ils l’ont remplacé par un chanteur suédois du nom de Tommy Karevik qui faisait partie auparavant de la formation prog Seventh Wonder.  Il a été très bien accueilli par les fans du groupe jusqu’à maintenant et les connaisseurs s’accordent à dire qu’il s’agit d’un excellent successeur à Roy Khan.  Il faut dire que la vois des deux hommes est assez similaire, c'est-à-dire haut perchée et très claire, selon l’esthétisme courant dans ce genre de groupe dans la mouvance de Rhapsody.  Je l’ai dit souvent, je ne suis absolument pas un fan de ce genre de musique mais je dois dire que j’ai trouvé ce nouvel opus plutôt plaisant et qu’il va assurément plaire aux fans de ce style très particulier et tout à fait élégant dans le monde du métal.
Cote: 7

jeudi 6 décembre 2012

Aerosmith (Music From Another Dimension) - Présenté à l'émission Rock Classique du 9 novembre 2012

Aerosmith
Music from Another Dimension 
Corporate rock
Sortie : déjà disponible

Music from Another Dimension est le premier disque studio de Aerosmith depuis Honkin’ on Bobo de 2004 et le premier de matériel original en 11 ans puisque l’album Just Push Play remonte à 2001.  On pourrait dire que ce dernier représente avec la chanson I Don’t Wanna Miss a Thing, le moment le plus bas de la carrière d’Aerosmith.  En fait Just Push Play était tellement mauvais que certains membres du groupe n’ont pas hésité à le ridiculiser au cours d’interviews subséquentes – un album à l’image de sa pochette, « rose bonbon et jaune kétaine ».  Après Just Push Play ça s’est détérioré dans le groupe puisque certains membres trouvaient honteux que Aerosmith se soient perdus après avoir été longtemps un « vrai band de rock authentique pur et dur ».  Ils étaient devenus une espèce de quintet AOR/corporate rock à la Bonjovi, ce qui est vraiment moche.  C’est fantastique pour les amateurs de pop commerciale, mais c’est mauvais pour les amateurs de vrai rock.  Il y avait des pressions semble-t-il à l’intérieur du groupe pour que Aerosmith revienne à quelque chose d'authentique.

Les derniers spectacles d’Aerosmith auxquels j’ai assisté dans les dernières années semblaient montrer un retour vers le rock ou leurs racines blues puisqu’ils interprétaient majoritairement des trucs solides et non pas des cochonneries comme I Don’t Wanna Miss a Thing (l’excellent spectacle qu’ils ont donné à Laval l’été dernier nous les avait montré en très – très – grande forme).  Et, surtout  l’annonce pour le nouveau disque du retour de Jack Douglas derrière la console augurait d’un solide retour à la forme et au rock. car ce dernier n'est nul autre que le producteur responsable des plus grands albums d’Aerosmith dans les années ’70.  Avec un titre comme Music from Another Dimension on aurait pu penser que l'affaire était dans le sac et que Aerosmith allait faire un retour dans le temps et retrouver ce qui les a rendus célèbres.

Eh bien non !  Contrairement à plusieurs groupes de vétérans qui ont sorti des albums cette année et qui ont pris conscience de ce qu’ils étaient, de ce qu’ils sont  et de ce qu’ils étaient devenus – des gens qui ont pris la peine de faire une réflexion et de tenter de retrouver ce qui en a fait des légendes vivantes comme Van Halen, Rush, Kiss et même ZZ Top, Aerosmith n'ont pas eu cette prise de conscience.  De leur côté, les quatre groupes pré-cités ont tenté et même réussi à recréer la flamme qui les a fait exploser dans les années ’70, ce qui fait qu'ils ont ont réussi à créer leurs meilleurs albums depuis des décennies, surtout dans les cas de Rush et Van Halen qui ont pondu chacun de leur côté un chef-d’œuvre cette année.  Aerosmith auraient dû eux aussi se  regarder et réécouter leurs disques des années ’70.  Au lieu de ça il ont tout simplement repris la formule de leurs albums commerciaux des années ’90 avec les résultats décevants qu’on imagine pour les amateurs de rock.  Ça donne donc un album de corporate rock pas mal bof… avec son lot de ballades insipides (il y en a 4, ce qui est tout à fait inacceptable de la part d’un des très grands groupes de l’histoire).  En outre, contrairement à Van Halen, Kiss, Rush et ZZ Top qui ont tout composé afin d’avoir le plein contrôle de leur musique, Aeromsith sont allés chercher des compositeurs extérieurs et – comple du ridicule – ils ont mêm fait appel à Diane Warren, la grande responsable de l’épouvantable navet I Don’t Wanna Miss a Thing qui est un peu le I Just Called to Say I Love You de Aerosmith.  Autre sommet – si je puis dire – du grotesque, on retrouve un duo de Steven Tyler avec la chanteuse country Carrie Underwood (ma blonde est rentré dans la maison au moment où j’étais en train d’écouter ça et elle a été surprise et m’a demandé « Mais qu’est-ce que c’est que cette merde ? » et elle avait parfaitement raison parce que c’est vraiment tout à fait de la merde que ce morceau qui est intitulé Can’t Stop Lovin’ You – tout à fait indigne d’Aerosmith).  Steven Tyler aurait dû faire ça en solo et on aurait ri de lui en l’entendant en faisant l’épicerie l'année prochaine.  Joe Perry a aussi eu la très mauvaise idée de chanter deux morceaux sur le disque – Perry qui chante de plus en plus mal et dont la voix est de moins en moins supportable (Joe Perry c’est le Keith Richards de Aerosmith, sauf que Keith a une bien plus belle voix que Perry… c’est tout dire…).

Par contre, c’est sûr qu’il n’y a pas seulement du mauvais sur ce disque, il y a aussi du bon – c’est Aerosmith après tout - et juste d’entendre le duo de guitares de Joe Perry et Brad Whitford est un plaisir.  Il y a des pièces qui sont pas mal comme Beautiful, Lover Alot, Street Jesus et Out Go the Light.

Au début j’ai pensé accorder une cote de 7 sur 10 Music From Another Dimension mais les dernières écoutes m’ont convaincu qu’avec l’inclusion des quatre ballades moches et des deux chansons chantées par l’affreuse voix de Joe Perry faisaient qu’on ne peut pas attribuer plus que 6,5.    Mince consolation, c’est un disque moins moche et bien meilleur que Get a Grip et, surtout, Just Push Play qui va rester le moment le plus bas de la carrière de ce quintet de Boston.  Mais c’est vraiment une triste fin de carrière pour eux parce qu’il ne faut pas se leurrer, je ne pense pas qu’à l’âge qu’ils ont ils vont en faire un autre.  Malheureusement je pense que Music from Another Dimension va être le dernier d’Aerosmith.
Cote: 6,5

Graveyard (Lights Out) - Présenté à l'émission Rock Classique du 9 novembre 2012

Graveyard
Lights Out
Hard rock
Sortie : déjà disponible

Aerosmith semblent avoir oublié leurs racines et leurs débuts et à quel point ils savaient comment écrire des bons rocks et des classiques dans les années ’70.  Il est très de voir ces légendes du rock sombrer dans la médiocrité.  toutefois les amateurs de bon rock ont le bonheur de pouvoir se rabattre sur des groupes tels Graveyard qui gardent le Rock bien vivant dans les années 2010.  Ce quatuor, dont les membres sont tous dans la jeune vingtaine ont une fascination musicale totale pour les années ’70 et ils explorent les racines musicales du rock qui s’est fait à cette époque-là. Ils viennent tout juste de sortir leur troisième album studio intitulé Lights Out (le même titre de l’album classique de UFO mais qui n’a absolument rien à voir).  J’avais bien aimé aussi leur précédent, le très bon Hisingen Blues de 2011.  Graveyard reprennent là où Cream et Black Sabbath ont exploré il y a 4 décennies.  Ils font un hard rock authentique et pur à l’instar de leurs compatriotes Horisont et Witchcraft.  Surtout, ils sont à des années lumières de ce que Aerosmith sont devenus puisqu'ils sont inspirés et intègres.  Lights Out n’est pas le meilleur album de rock du monde mais il vaut le détour autrement plus que Music From Another Dimension.
Cote: 7,5

The Sword (Apocryphon) - Présenté à l'émission Rock Classique du 9 novembre 2012

The Sword
Apocryphon
Stoner
Sortie : déjà disponible

À l’instar de Graveyard ou Orange Goblin, les texans The Sword s’abreuvent aux sources du rock, du hard rock et du métal.  Les années ’70, les mouvements psychédélique et progressif, ainsi que la science fiction exercent une fascination sur eux et leur musique en est imprégnée.  Ce quatuor de Austin fait donc lui aussi partie de ce mouvement « revival » du rock pur et authentique qui grossit à vue d’œil depuis un bout de temps.  Le nouveau disque est moins spatial que le précédent, Time Warp, qui était une spèce de symbiose space rock et stoner/doom, mais Apocryphon est vraiment très bon.  En fait c’est le meilleur disque que j’ai écouté cette semaine.  C’est du rock pur et authentique interprété avec enthousiasme. 
Cote: 8

Wintersun (Time One) - Présenté à l'émission Rock Classique du vendredi 9 novembre 2012

Wintersun
Time One
Métal folk symphonique
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Time One
est le premier chapitre d’un projet ambitieux dont la seconde partie devrait voir le jour en 2013.  Il s'agit aussi du deuxième album de Wintersun qu'ils ont pris 8 ans à le concocter.  Je dois dire que je ne les connaissais pas auparavant mais j’avais lu de très bonnes choses sur eux.  D'après ce que j'en sais il s’agit d’un projet musical initié par l’ancien chanteur de Ensiferum et multi instrumentiste, Jari Mäenpäa, qui est vraiment le cerveau derrière tout ça.  À l’instar d’Ensiferum, Wintersun fait dans le métal pagan, en mélangeant la musique folklorique à certains des éléments les plus extrêmes du métal.  Jari Mäenpäa décrit lui-même sa musique comme du « métal extrême majestueux, épique et mélodique ».  Ce que j’avais entendu de leur premier disque homonyme, je l’avais apprécié.  C’est donc avec un préjugé favorable que j’ai abordé l’écoute de Time One qui, je vous le rappelle, vient tout juste de sortir après de très longues années de gestation.  Selon mes attentes ça aurait dû être grandiose.  Malheureusement j’ai été très déçu.  En fait ce n’est pas grandiose du tout, c’est plutôt pompeux, grandiloquent et très kétaine avec beaucoup de claviers « cheesy » et des sons de synthétiseurs affreux.  En fait ça m’a fait penser à une trame sonore pour films à budgets très limité.
Je n’ai vraiment pas aimé ça du tout. 
Cote: 5

Bison B.C. (Lovelessness) - Présenté à l'émission Rock Classique du vendredi 2 novembre 2012

Bison B.C.
Lovelessness
sludge/doom metal
Sortie : déjà disponible

J’ai bien aimé leurs deux premiers albums de ce quatuor de Vancouver qui fait dans le sludge, le doom mâtiné de core et de prog. Particulièrement leur premier, Quiet Earth de 2008 sur lequel l’aspect progressif était vraiment proéminent.  On y sentait des influences très fortes des années 70 et un respect profond des racines du rock.  Malheureusement ils ont mis ça de côté sur leur nouvel opus intitulé Lovelessness et sur lequel ils sonnent comme Mastodon mais sans la profondeur de ces derniers. Ça fait de Lovelessness un disque beaucoup moins intéressant que les précédents.  D’autant plus que le côté core du groupe ressort plus, ce qui m’a particulièrement déplu.
Cote: 6

Grave Digger (Clash of the Gods) - Présenté à l'émission Rock Classique du 2 novembre 2012

Grave Digger
Clash of the Gods
Heavy metal
Sortie : déjà disponible

Je trouve tout à fait fantastique de voir des groupes comme Grave Digger qui persévèrent malgré les ans en continuant de présenter des albums de qualité, à l’instar d’autres grands du métal comme Saxon ou Accept.  Juste qu’ils soient là 30 ans plus tard à faire du heavy métal de grande qualité est extraordinaire.  Clash of the Gods, le quinzième album studio des allemands en presque 30 ans en est un concept, basé sur la Grèce antique.  Encore une fois ils s'adonnent à un métal purement traditionnel et il n'y a rien de mal à ça.    On adore cette recette faite de gros métal carré renforcé par des gros refrains accrocheurs et mémorables, avec juste ce qu’il faut d’ambiances pour ne pas se lasser.
Cote: 7,5

Therion (Les Fleurs du Mal) - Présenté à l'émission Rock Classique du 2 novembre 2012

Therion
Les Fleurs du Mal
Immense farce
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Voilà quelque chose d'absolument insolite qui vient de sortir.  En effet, Les Fleurs du Mal est une espèce d'album hommage - si je puis dire - à la chanson française classique, une chose vraiment étonnante de la part d’un groupe suédois que l'on croyait "sophistiqué".  Therion y reprend à la sauce métal symphonique pompeuse des chanson de Serge Gainsbourg, France Gall, Marie Laforet, Sylvie Vartan, et autres…

Je me suis demandé en écoutant ce disque-là: "Est-ce qu’ils essayent d’être drôles?"  Si c’est le cas, ça marche à deux ou trois reprises.  S’ils essayent d’être intéressants, ça ne marche définitivement pas.  Alors que je faisais l'écoute de ce disque, un de mes collègues de CFOU 89,1 FM est entré dans mon bureau et a vraiment pensé que j’étais en train d’écouter une station de musique religieuse kétaine tellement c’est apeurant par moment.  J’ai trouvé ça tellement mauvais que je lui ai donné une cote de 2 sur 10 et c’est seulement parce que j’ai ri à quelques moments pendant cette pénible expérience.  Je dirais que de se taper Les Fleurs du Mal peut être aussi douloureux qu'une audition de  Starmania (peut-être que ce sera le prochain projet de Therion...;).  Je vais avoir beaucoup de difficulté à regarder ce groupe-là de la même manière après cette effroyable farce qui a tout pour annihiler toute crédibilité à jamais.
Cote: 2

Squackett (A Life Within a Day) - Présenté à l'émission Rock Classique du 2 novembre 2012

Squackett
A Life Within a Day
Rock progressif
Sortie : déjà disponible

Squackett est le deuxième projet musical de Steve Hackett à paraître cette année.  il s'agit tout simplement d'une collaboration entre l'ex-guitariste de Genesis et bassiste de Yes, Chris Squier.  Cette  association aurait jeté absolument tout le monde du rock  par terre si elle avait eu lieu dans les années ’70,  mais elle passe à peu près inaperçue dans les années 2010.

Leur disque qui vient de sortir s’intitule A Life Within a Day et il s’agit d’un mélange de pop rock et de progressif, genre de truc à la GTR, un autre projet musical de Hackett avec un membre de Yes, soit Steve Howe qu’il avait mis sur pied dans les années '80.  Toutefois Squackett est beaucoup plus réussi que ce qu’avait fait GTR (c'est à dire un seul et unique disque de type AOR à la sauce radio FM des années ’80 avec les sonorités les plus merdiques de l’époque).   Squackett n’est pas du tout comme ça.  C’est en fait la rencontre plaisante de deux hommes influents du prog qui combinent leur bagage musical pour passer un bon moment ensemble.  Toutefois il s'agit d'un disque très inégal à mon avis et sur lequel on retrouve certes de bons moments, mais aussi des trucs absolument et terriblement plates.  La pièce qui clôture l'opus, A Perfect Love Song, est une des plus belles mélodies qu’on retrouve sur le disque, ainsi que Summer Backwards qui combine les voix à la Yes avec l’atmosphère typique qu’on retrouve sur les albums de Hackett en solo.  il y a aussi la pièce titre qui est tout à fait typique d’une parfaite symbiose musicale du guitariste de Genesis avec le bassiste de Yes fondée sur un rythme lourd dans la mouvance de ce que Hackett a fait sur ses premiers albums solo (Voyage of the Acolyte, Please Don’t Touch, Defector…), rehaussée de parties en solo lumineuses.

C’est assurément un album qui va intéresser les fans de rock progressif old school les plus enthousiastes.  Personnellement je lui donne une cote de 6,5 sur 10.  Il y a des trucs bien plus essentiels dans le prog…

Steve Hackett (Genesis Revisited Volume 2) - Présenté à l'émission Rock Classique du 2 novembre 2012

Steve Hackett
Genesis Revisited Volume 2
Rock progressif
Sortie : déjà disponible

Steve Hackett a fait un Alfred Hitchcock de lui en refaisant certains de ses classiques qu’il a créé à l’époque où il faisait partie de Genesis.  C’est la seconde fois qu’il se livre à cet exercice.  Le premier disque du genre remonte à  1996.  Selon beaucoup de connaisseurs, ce second volume est beaucoup plus réussi que son prédécesseur mais là-dessus je ne peux pas juger puisque je ne l’ai pas entendu.  Par contre j'ai trouvé ce second volume vraiment excellent.  Hackett reprend avec beaucoup de respect ses chefs-d’œuvre avec certains artistes très prestigieux qui ont été profondément touchés et inspirés par la musique de Genesis tels: Mike Akerfeld de Opeth, Steven Wilson de Porcupine Tree, Neil Morse, Roine Stolt de Flower Kings, Steve Rothery de Marillion, John Wetton de King Crimson, UK et Asia (entre autres), et le fils de Phil Collins, Simon, qui a vraiment une très belle voix (aussi belle que celle de son père).  Il s’agit d’un album double sur lequel on retrouve des monuments comme Supper’s Ready, Dancing with the Moonlit Knight, The Musical Box et Ripples.  Mais aussi des pièces plus obscure et surprenantes comme The Lamia, The Chamber of 32 Doors, Fly on the Windshield, Can-Utility and the Coastliners et Afterglow, ainsi que des morceaux qui datent des débuts en solo de Steve Hackett comme A Tower Struck Down, Please Don’t Touch et Shadow of the Hierophant.  Je le répète, ça a été fait avec respect, mais aussi avec des moyens techniques dont les membres de Genesis ne disposaient pas à l’époque de leur création initiale.  Tout ça sonne très bien et je trouve absolument approprié qu'on rende ainsi hommage à tous ces monuments du progressif, d’authentiques chefs-d’œuvre qui ont marqué l’histoire du rock et son développement de façon très importante (on le voit surtout depuis quelques années avec le métal qui s’est beaucoup raffiné en s’inspirant justement de tous les grands du prog des années ’70 dont font partie justement Genesis).

Évidemment la plupart des relectures n’égalent pas les versions originales.  Il y a même plusieurs mauvaises reprises comme Blood on the Rooftops qui est complètement ratée.  Il y a aussi des chanteurs dans le lot qui sont loin d’avoir le talent de Peter Gabriel ou Phil Collins (la reprise de Ripples par Amanda Lehmann par exemple est,embarassante). Mais l’ensemble dégage un respect très profond de l’œuvre de Genesis.  On pourrait donc dire qu'à l’instar de Jimi Page pour Led Zeppelin, Steve Hackett s’avère comme le seul et unique gardien de l’héritage extraordinaire et magique du Genesis des années '70.
Cote: 8

Donald Fagen (Sunken Condos) - Présenté à l'émission Rock Classique du 2 novembre 2012

Donald Fagen
Sunken Condos
Jazz rock
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Il est tout de même surprenant que Donald Fagen en soit seulement à son quatrième album solo en carrière quand on pense que le fantastique et brillant chanteur et claviériste de Steely Dan est là depuis plus de 40 ans.  À l'instar de son groupe, on ne peut pas dire qu'il est très prolifique.

Je l’aime beaucoup avec Steely Dan (j'adore sa voix très particulière, à la fois frèle et fragile, mais tout à fait originale et inoubliable)., je suis pas mal moins fan de sa carrière solo.  Il y a des choses que j’ai aimé sur son premier, The Nightfly de 1982 et sur son disque précédent, Morph the Cat de 2006, des albums qui ont été très bien cotés par la critique en général.  Tout comme ce nouveau, Sunken Condos, qui a reçu des éloges, mais qui ne m’a pas tellement accroché.  Pas assez rock et trop pop à mon goût (jazz pop contemporaine quant à moi).  Il y manque le côté sombre de Steely Dan.  Le seul morceau que j'ai à peu près apprécié sur Sunken Condos est Miss Marlene.  Le reste m'a ennuyé profondément.  Évidemment  il s'agit d'un disque qui est très bien fait, très léché comme d'ailleurs tout ce que Fagen a fait dans sa carrière.  Mais les chansons sont banales et carrément plates… pas rock du tout.  Par contre la pochette est très belle et énigmatiques – dans la mouvance de ce qui se faisait de mieux dans les années ’70.
Cote: 6

Neil Young & Crazy Horse (Psychedelic Pill) - Présenté à l'émission Rock Classique du 2 novembre 2012

Neil Young & Crazy Horse
Psychedelic Pill
Rock
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Psychedelic Pill est le deuxième album de Neil Young & Crazy Horse à sortir cette année.  Le précédent, Americana, est sorti au début de l’été dernier et  m'avait totalement déplu - un disque sur lequel Neil et ses amis reprenaient des classiques du folklore américain de façon électrique et que j'avais jugé bâclé et inutile.  Le nouvel opus en est un double et c’est le premier du genre avec le Crazy Horse en studio.  C’est donc un très long disque mais avec cependant très peu de chansons.  En fait on en retrouve seulement 8 parmi lesquelles il y en a de très longues, en commençant par DriftinBack, qui dure 35 minutes et qui est une longue complainte nostalgique de Neil sur les débuts du rock dans les années ’60.  Il y a aussi les morceaux Ramada Inn et Walk Like a Giant qui font plus de 16 minutes chacune.  Les autres titres oscillent entre 3 et 8 minutes.  Ce n’est vraiment pas évident pour les auditeurs moyens et ceux qui ne sont pas des fans finis de Neil.  Il faut vraiment apprécier beaucoup les longs jams de guitares et les trucs un peu «sloppy », ce qui n'est pas mon cas. Ça s'étire et ça perdure.  Par contre j’ai de très loin préféré ce nouveau disque de Neil à son précédent car  Psychedelic Pill est un peu plus dans la mouvance des albums que Neil a fait par le passé avec Crazy Horse.  Ce n’est pas un chef-d’œuvre, il faut être clair là-dessus, mais c’est assurément le meilleur disque que Neil young a enregistré depuis Chrome Dreams qui date déjà de 5 ans puisqu’il est sorti en 2007.
Cote:  7

mercredi 5 décembre 2012

Enslaved (Riitiir) - Présenté à l'émission Rock Classique du 26 octobre 2012

Enslaved
Riitiir
Métal progressif extrême
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Les norvégiens Enslaved font un métal extrême très cérébral et absolument inaccessible pour la majorité des gens.  Le moins que l'on puisse dire c’est qu'il s'agit d'une musique très difficile d’approche sur laquelle le groupe aborde des sujets aussi hétéroclites que la philosophie, les préoccupations environnementales ainsi que, bien sûr, la mythologie scandinave.  Évidemment cela n’a rien de bien attirant pour le commun des mortels, mais c'est aussi la raison pour laquelle Enslaved est devenu un groupe culte.  L’intelligence de leur musique et leurs propos - en plus de leur énergie - en ont fait quelque chose d’unique. 

Il est très rare de voir des musiciens de métal extrême qui professent leur admiration pour les Beatles, ou des groupes de rock progressifs comme King Crimson (en fait ces derniers sont probablement l’influence principale sur la musique de Enslaved aujourd’hui).  C’est pour toutes ces raisons que les cinq hommes sont devenus un peu les chouchous des connaisseurs de métal – surtout en Europe.  Le nouvel album est dans la même mouvance que les derniers du quintet – en fait depuis le disque Monumension de 2001 sur lequel ils ont vraiment pris le virage progressif.  Toutefois je ne dirais pas de Riitiir qu’il est aussi bon que des disques comme Isa, Ruun ou Vertebrae (ou même le précédent).  Mais on voit encore une fois que Grutle et Ivar ont accompli un travail méticuleux avec leurs amis et qu’ils font quelque chose qui leur plaît avant tout, sans égard à obtenir un quelconque succès commercial, ce qui est une très bonne chose.  Reste que Riitiir est encore plus difficile d’accès que les albums précédents d’Enslaved.  Il nécessite de très nombreuses écoutes avant qu’on en soit suffisamment imprégnés.  Je dirais que ça rentre par petits bouts à chaque auditiion... mais il faut savoir être patient.
Cote: 7,5

The Beatles (Magical Mystery Tour) - Présenté à l'émission Rock Classique du vendredi 19 octobre 2012

The Beatles
Magical Mystery Tour
Rock psychédélique
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Il était à peu près temps qu'on le sorte enfin ce fameux coffret consacré au film expérimental et psychédélique des Beatles Magical Mystery Tour de 1967.  Jusqu'à maintenant les fans des Beatles n'avaient pu se le procurer et seules des versions pirates étaient disponibles sur le net.  Je trouve vaiment surprenant qu'on n'ait pas sorti ça avant.  Mais il faut dire que MMT est un film très controversé, très éclaté et complètement déjanté.  Il a été réalisé à la fin de "l'été de l'amour" par les Beatles eux-mêmes.  Drôle d'idée puisque les quatre hommes n’avaient absolument aucune expérience en cinéma, sinon comme acteurs dans les deux films précédents du Fab Four et dans lesquels ils tenaient leurs propres rôles.  La critique n’a donc pas été tendre pour eux et on dit de MMT que ça a été le premier échec artistique des Beatles et que ça a donné le signal de départ pour le "Beatles Bashing", une pratique qui a cours encore de nos jours et qui consiste pour les critiques à tourner souvent au ridicule les expériences du Fab Four.  Jusqu’en 1967 personne n’osait s’attaquer aux Beatles, à partir de MMT c’est devenu la norme.

Il faut dire que le projet – qui a surtout été instigué par Paul McCartney - était audacieux et même périlleux puisqu’il consistait à remplir un autobus d’un groupe de gens hétéroclites et certains excentriques avec quelques acteurs, de les emmener faire un tour dans la campagne anglaise et de filmer tout ce qui allait arriver.. Malheureusement pour les Beatles ils n’est rien arrivé…

Paul et les Beatles s’étaient inspiré du cinéma du réalisateur français Jean-Luc Goddard qui est considéré comme le chef de film de ce qu’on a appellé la "Nouvelle vague" au début des années '60 et qui est basé sur l’improvisation – on tournait sans scénario et on improvisait sans arrêt.  Le film le plus emblématique de ce genre est le fameux À bout de souffle qui met en vedette Jean-Paul Belmondo dans sa prime jeunesse.  Les Beatles se sont inspiré du cinéma de Goddard et sont partis tourner un film sans aucun scénario ni fil conducteur avec les résultats qu’on imagine. Personnellement j’apprécie l’audace des Beatles dans ce projet – leur volonté de repousser les limites et leur goût pour l’expérimentation - mais c’est un film que j’apprécie peu.  Pourtant il n'est pas long (53 minutes) mais il peut paraître pas mal interminable pour quelqu’un qui n’est pas un fan fini des Beatles ou un amateur de cinéma de la « Nouvelle Vague ».  C'est évidemment complètement décousu, mais plusieurs réalisateurs sérieux comme Steven Spielberg et George Lucas ont été très marqués par MMT alors qu’ils étaient étudiants en cinéma dans leurs jeunes années.
C’est donc un film qui a une certaine importance dans l’histoire du rock et en plus il nous permet de voir les Beatles à l’œuvre lors de leur période la plus hautement psychédélique.   La trame sonore est absolument fantastique et c’est surtout ce qu’on retient.

Le coffret contient deux disques 45 tours en vinyle de 7 pouces qui contiennent les six morceaux qui constituaient à l’origine la trame sonore de MMT – des versions en mono.   On y retrouve aussi la version DVD et Bluray du film mixé en 5,1 avec extras comme entre autres un documentaire sur le film, une entrevue avec Ringo qui parle de son travail d’acteur, les commentaires de Paul McCartney en tant que réalisateur du film, ainsi qu'un livre de 60 pages, et même un billet pour le Magical Mystery Tour.  Tout ça est présenté dans un très beau coffret luxueux qui s’adresse vraiment aux maniaques des Beatles les plus enthousiastes - comme moi - mais je ne recommanderais absolument pas ça au commun des mortels.  Tellement que je n’y donne pas de cote globale parce qu'en tant que fan des Beatles je lui donnerais 9 sur 10, mais pour « Monsieur et Madame tout le monde », je dirais que ce n’est tout simplement pas pour eux.

Artistes variés (Re-Machined : A Tribute to Deep Purple’s Machine Head ) - Présenté à l'émission Rock Classique du 19 octobre 2012

Artistes variés

Re-Machined : A Tribute to Deep Purple’s Machine Head
Hard rock/heavy metal
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Machine Head de Deep Purple est tout simplement un des meilleurs disques de rock parmi les plus influents de tous les temps.  Un album hommage afin de souligner cette année le 40ième anniversaire de ce chef-d’œuvre du hard rock et du heavy métal était donc de mise.  Pour l'occasion on a fait appel à des participants prestigieux parmi les plus importants du monde du rock et particulièrement du métal, des groupes comme Iron Maiden, Metallica, Black Label Society, Chickenfoot, Steve Vai, Santana et même... The Flaming Lips (!), ce qui en fera sourciller plusieurs.

 Les résultats sont assez mitigés.  Personnellement, je n’ai jamais caché que je n’aime pas tellement les reprises de classiques parce qu’immanquablement elles sont presque toujours inférieures aux originales – elles déçoivent invariablement à peu près tout le temps.  Surtout quand des artistes ont le culot de reprendre des morceaux des Beatles, de Pink Floyd, Led Zeppelin et – eh oui ! – de Deep Purple… Je ne m’attendais pas à grand-chose de cet album et il ne m’a pas surpris, sinon de façon négative.  Les reprises de Smoke on the Water de Santana et des Flaming Lips sont tout à fait ridicules (une version que le critique Benji du magazine Rock Hard a qualifié avec raison de « sauce électro vomitive » et « d’abomination sans intérêt ».  La version de Pictures of Home de Black Label Society n’est pas terrible non plus.
Par contre il y a aussi des bonnes choses aussi sur ce disque comme la relecture de Space Truckin' de Iron Maiden (dont Deep Purple ont toujours été l'influence musicale principale) et une version explosive de Highway Star avec Glenn Hughes à la voix et à la basse, Chad Smith des Red Hot Chili Peppers à la batterie et Steve Vai à la guitare.  Très bonne version qui a été enregistré l'été derier, quelques jours après le décès du claviériste original de Purple, Jon Lord, tout simplement en hommage à ce dernier. 
Cote: 6

Kiss (Monster) - Présenté à l'émission Rock Classique du vendredi 12 octobre 2012

Kiss
Monster
Hard rock/heavy metal
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Cet album on l'attendait depuis longtemps puisqu'il avait été annoncé à l'origine pour le début de 2012 mais, pour des raisons obscures, on l'a sorti seulement 9 mois plus tard.  C'est qu'on avait hâte de l'entendre car Gene Simmons avait commencé à nous le vanter l'année dernière comme étant un des meilleur de la carrière de Kiss - bien meilleur selon lui que son excellent prédécesseur, Sonic Boom.  Le "Démon" nous avait précisé que ce nouvel opus, Monster, était rock à 100%, qu'on n'y retrouvait pas de ballades et qu'il avait été entièrement composé par les membres du groupe sans aucun collaborateur extérieur.

Personnellement ce que j'aime de Kiss c'est qu'ils sont tout à fait divertissants.  Ce n'est absolument pas à prendre au sérieux.  Ils font une musique accrocheuse, très rock et souvent très drôle.  Quand j'écoute un album de Kiss, je m'attends donc à sourire et à avoir du plaisir - c'est une musique qui rend de bonne humeur Kiss.

Malheureusement j'ai été un peu déçu par Monster.  D'abord par le fait que les nouvelles chansons et les riffs ne sont pas tellement accrocheurs - en tout cas pas mal moins que sur Sonic Boom.  On connaissait déjà le morceau Hell or Halleluiah que je fais tourner à Rock Classique depuis août et qui est plutôt accrocheur.  Malheureusement je dois dire que c'est aussi la meilleure pièce du disque et que le reste est moins intéressant.  Curieusement cette fois-ci ce sont les chansons de Gene qui sont les meilleures du disque.  D'habitude Paul écrit les meilleurs morceaux sur chaque album de Kiss.  Ce n'est pas le cas cette fois-ci et Simmons s'en tire mieux que Paul qui n'est pas dans sa plus grande forme, ayant écrit des morceaux assez ordinaires et souvent mid tempos.  D'un autre côté Simmons a l'air d'avoir égaré son fameux sens de l'humour sur Monster puisqu'il ne m'a pas du tout déridé.  Et comme si ce n'était pas assez, la pochette est vraiment laide et rebute (ça a l'air vraiment "cheap"). 

Cependant je ne veux absolument pas décourager ou faire peur au monde car Monster n'est vraiment pas un mauvais disque.  En fait il est même bien supérieur à la plupart des disques de rock qui sont sortis cet automne.  Le problème c'est Gene nous l'avait vendu en disant qu'il s'agissait à peu près du meilleur que Kiss avait fait depuis les annés '70 et ce n'est tout siomplement pas ça. 

Kiss ont toutefois le très grand mérite avec Monster d'avoir fourni un album absolument rock et tout à fait dénué de pop, ce qui - juste pour ça - vaut amplement une salve d'applaudissements nourris.
Cote: 8,0

Satan's Wrath (Galloping Blasphemy) - Présenté à l'émission Rock Classique du 5 octobre 2012

Satan's Wrath
Galloping Blasphemy
Black/thrash metal
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Satan’s Wrath est un tout nouveau duo qui vient de faire paraître son premier album intitulé Galloping Blasphemy sur l’étiquette Metal Blade. Ils sont originaires de Grèce et ils ont commencé à travailler seuelement l’année dernière.  Le duo est composé de Stamos K à la guitare et de Tas Danazoglou, chanteur, batteur et bassiste du projet – Danazoglou faisait partie auparavant du groupe anglais de Doom Electric Wizard.

Satan’s Wrath font une espèce de black primitif et très old school aux confins de la vague de métal anglais – la NWOBHM.  Ils sont bien sûr dans la mouvance des Ghosts et Devil’s Blood, mais en beaucoup plus métal que ces derniers.  En fait Satan’s Wrath évoque beaucoup Bathory, ce projet musical du suédois Quorton qui a enregistré des albums classiques au milieu des années 80, seul dans son garage.  Satan’s Wrath évoque tout à fait les deux premiers albums classiques de Bathory. 
Cote: 7,5

Heaven's Cry (Wheels of Impermanence) - Présenté à l'émission Rock Classique du 5 octobre 2012

Heaven's Cry
Wheels of Impermanence
Métal progressif
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Heaven’s Cry est un quintet de métal progressif montréalais qui existe depuis 18 ans et qui évolue dans la mouvance de formations phare du genre comme Fates Warning et Queensrÿche.  Ils sont signés sur l’étiquette américaine Prosthetic.

Même s’ils existent depuis longtemps et que leur chanteur et guitariste, Pierre St-Jean a déjà joué de la basse pour Voivod à l’époque de l’album Outer Limits et qu’il fait aussi partie du groupe hommage à Metallica, Alcoholica qui est fort connu ici au Québec. Je ne les connaissais pas toutefois et j’avais beaucoup de réticence à écouter cet album quand je l’ai reçu parce que j’avais lu quelque part qu’ils avaient des sonorités commerciales et que Pierre St.-Jean avait une voix et des tendances de type AOR, chose qui me déplaît personnellement beaucoup chez la majorité des groupes de rock progressifs (ce ton affecté et solennel que la plupart des groupes de progressif adoptent).  Heureusement, ce que j’avais lu était totalement faux car la voix du chanteur de Heaven’s Cry, en est une de chanteur métal – une voix claire mais avec le degré de rugosité et d’agressivité requis pour le genre.  Autre chose qui me faisait craindre le pire, c’était la durée fort courte des morceaux, ce qui indique en général une démarche nettement commerciale dans le progressif.  Heureusement encore là ce n’était pas fondé et on peu définitivement écarter l’aspect commercial de la musique de Heaven’s Cry qui évoque vraiment beaucoup celle de Fates Warning.  Ce n’est pas la meilleure chose que j’ai entendu cette année, mais ça vaut amplement le détour pour les amateurs de métal prog québécois.
Cote: 6,5

Witchcraft (Legend) - Présenté à l'émission Rock Classique du vendredi 5 octobre 2012

Witchcraft
Legend
Hard rock psychédélique/métal doom
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à l'instar de Electric Wizard, Orange Goblin, The Sword, Cathedral ou de leur compatriotes de Graveyard, les suédois Witchcraft font une espèce de métal doom et de hard rock psychédélique fortement inspiré du début des années ’70.  On voit que leur influence majeure est Pentagram et les premiers Black Sabbath.  Legend est leur quatrieme album depuis 2004 et vaut absolument le détour pour les amateurs de rock pur.
Cote: 7

mardi 4 décembre 2012

Haiduk (Spellbound) - Présenté à l'émission Rock Classique du 28 septembre 2012

Haiduk
Spellbound
Melodic death metal
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Spellbound est le premier album de Haiduk, qui est en fait le projet musical d’un seul homme soit le multi-instrumentiste Luka Milojica de Calgary en Alberta.  Un peu à l’instar de Quorton qui faisait carrière sous le nom de groupe Bathory alors qu’il enregistrait ses disques seul dans le garage de son père, Luka joue tous les instruments sur son disque.  Sauf que contrairement à Quorton qui faisait une espèce de black métal primitif et par la suite de métal viking, Haiduk fait du death métal mélodique.   Et, contrairement à Bathory, on ne peut pas dire que Haiduk fait quelque chose d’absolument génial, mais dans le genre ça donne de bons résultats.
Cote : 6

Black Moor (Lethal Waters) - Présenté à l'émission Rock Classique du vendredi 28 septembre 2012

Black Moor
Lethal Waters
Heavy metal
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Black Moor est un groupe originaire de Dartmouth en Nouvelle-Écosse qui fait du heavy métal traditionnel à tendances thrash que je situerais entre les premiers efforts de Iron Maiden et un thrash embryonaire dans la veine de l’album Show no Mercy de Slayer.  Ils viennent de sortir leur deuxième album intitulé Lethal Waters sur lequel on remarque surtout que leurs harmonies à la guitare sont travaillées à la perfection et qu'ils ont le don de concocter des motifs vraiment intéressants.  Le moindre que l'on puisse dire c'est qu'il y a beaucoup de travail là-dedans.  Par contre, au niveau de la composition, ça manque de maturité et c’est vraiment très naïf en général.  Ils ne réinventent pas la roue, mais c’est somme tout dans l’ensemble très sympathique.
Cote : 6,5

Down (EP One of Four) - Présenté à l'émission Rock Classique du 28 septembre 2012

Down
EP One of Four
Southern metal
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Si je me fie au titre de ce nouvel effort studio de Down, EP One of Four, cela implique que le quintet louisianais entend sortir trois autres maxis prochainement.  Et, si je me fie à la qualité de ce premier, l’avenir s’annonce mal car j’ai trouvé ce disque très moche, très générique et très peu inspiré.  C'est vraiment décevant, d’autant plus que Down n’avaient rien produit depuis cinq ans, soit depuis l’excellent Over the Under de 2007.

 La pièce Levitation qui ouvre le CD  laisse absolument de marbre et le reste est tout à fait banal.  Comme le dirais un de mes bons amis, il s'agit là d'un disque absolument inutile.  Le seul morceau qui présente un quelconque intérêt est la pièce Witchripper.  Et encore...
Cote : 4,5

Tygers of Pan Tang (Ambush) - Présenté à l'émission Rock Classique du 28 septembre 2012

Tygers of Pan Tang
Ambush
NWOBHM
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Voilà un album qui ne m'a pas du tout accroché aux premières écoutes mais qui s'est avéré un authentique "grower".  La pièce Play to Win entre autres est un véritable ver d'oreille qu'on fredonne avec grand plaisir.  Un excellent retour pour ce quintet de vétérans anglais qui ne l'a vraiment pas eu facile.
Cote : 8,5

Steve Harris (British Lion) - Présenté à l'émission Rock Classique du 28 septembre 2012

Steve Harris
British Lion
Hard rock anglais
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Steve Harris, c’est lui en très grande partie Iron Maiden.  C’est lui qui écrit la très grande majorité des morceaux, c’est lui qui prend les décisions et c’est lui qui dirige le groupe depuis les années ’70.  C’est sa musique et ses influences musicales qui ont fait de maiden un des groupes de métal les plus importants au monde depuis plus de 30 ans. Je n’aurais jamais pensé que le que le  "cerveau et le cœur de Iron Maiden" aurait besoin d’un exutoire en dehors de son légendaire sextuor mais... il faut croire que oui si on en juge par la sortie de ce disque.

Steve Harris est un grand amateur de rock progressif des années ’70.  C'est une de ses  grandes passions.  L'envie de s'adonner entièrement à ce style en dehors du cadre de Maiden aurait pu expliquer cette escapade en solo.  C'est ce à quoi s'attendaient beaucoup de connaisseurs de Maiden et d’observateurs mais Steve nous a tous surpris puisque son premier effort en solo ne touche à peu près au prog.  En fait British Lion est un disque de hard rock tout à fait inspiré des années ’70 et des grands groupes europééens dans la mouvance de UFO, Golden Earring ou des premiers albums de Scorpions.  Évidemment ça aurait pu être intéressant mais malheureusement c’est complètement raté puisque Harris s’est entouré cette fois-ci de musiciens vraiment fades et qui échouent à insuffler toute vitalité à un lot de chansons d’inspiration très ordinaire.  Harris est allé chercher un quatuor de parfaits inconnus (qui sont probablement restés inconnus jusqu’à maintenant pour de très bonnes raisons qui deviennent tout à fait évidentes à l’écoute de ce dsique).  C’est surtout le chanteur Richard Taylor qui fait défaut.  Ce n’est pas un mauvais chanteur, mais ce n’est définitivement pas un chanteur de rock.  Sa voix est trop douce et générique pour le rock.  Son timbre rappelle un peu celui de Glenn Hughes mais sans l’énergie et la passion qui anime ce dernier.

C’est complètement raté et je pense que Steve n’aurait jamais dû sortir ça.  Il n’en avait vraiment pas besoin avec ses 85 millions d’albums vendus dans le monde depuis 30 ans avec Iron Maiden.  British Lion sera malheureusement une tache sur sa carrière.
Cote: 5 sur 10 (et je me trouve généreux…)

Tarja (Act 1) - Présenté à l'émission Rock Classique du vendredi 28 septembre 2012

Tarja
Act 1
métal symphonique
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Pour ceux qui ne la connaissent pas, Tarja est la chanteuse originale de la formation culte finlandaise Nightwish, un groupe qui a de très nombreux fans partout dans le monde.  Avec Nightwish Tarja a enregistré certains des albums les plus mémorables du muvement métal symphonique comme Angels Fall First, Oceanborne et Wishmaster.  Tarja est une soprano virtuose qui a reçu une formation classique à la prestigieuse Académie Sibelius de Kuopio où elle a rencontré le claviériste Tuomas Holopainen avec qui elle a formé Nightwish en 1997.  On dit que sa voix s’étend sur registre de plus de trois octaves, ce qui est assez impressionnant.

Tarja est donc une grande voix, mais c’est aussi une diva dans le sens péjoratif du terme – une prima donna affublée d’un caractère épouvantable qui a poussé les membres de Nightwish à lui demander de partir en 2005. Selon ses anciens collègues, Tarja est une espèce de Castafiore absolument invivable.  Depuis elle fait carrière en solo et poursuit dans la même mouvance musicale que Nightwish, c'est-à-dire dans le métal gothique et symphonique à tendances progressives.

Personnellement, contrairement à des centaines de milliers de personnes, je n’ai jamais été un fan de Nightwish.  Mais je dois dire que cette fascination de la part de leur public (qui va jusqu'à la vénération pour certains)  m’intrigue et c’est vraiment avec un esprit très ouvert que j’ai fait l’écoute de Act One, un album double en concert paru aussi en format DVD..

Malheureusement, Tarja ne m’a pas du tout conquis ni fait changer d’avis.  Beaucoup trop de ballades et de chansons larmoyantes.  La musique de Tarja est pompeuse et prétentieuse mais, curieusement elle est aussi en même temps très « cheap », surtout grâce à l'appport des petits claviers « cheesy » - genre de DX7 tout droit sorti des années ’80.  D'ailleurs, dans la pièce Where Were You Last Night – un des gros canons de Nightwish - Tarja fait un véritable hommage aux années ’80  en reprenant des extraits de chansons de Belinda Carlisle (!!!) et Bonjovi (!!!!).  Ça a été la goutte qui a fait déborder le vase pour moi.  Cela m’a profondément déplu.  Ça c’est en plus d’avoir osé reprendre Still of the Night de Whitesnake (une version complètement grotesque et absolument ridicule et insupportable).  Je ne parlerai même pas de la reprise du Fantôme de l’opéra, sommet absolu du kitsch.  Ai-je besoin de préciser que je n’ai vraiment pas aimé cet album?
Cote: 3