dimanche 26 février 2012

Anathema (Weather Systems) - Présenté à l'émission Rock Classique du 24 février 2012


Anathema
Weather Systems
Rock Progressif
Sortie : 16 avril 2012

Huitième album en carrière pour ce quintet anglais qui existe depuis 1990 et qui a débuté comme un véritable groupe de métal doom avant de se métamorphoser peu à peu en une formation de rock progressif authentique au cours des ans, et cela à partir des albums Alternative Four de 1998 et Judgement de 1999. L'année dernière ils ont été accueillis comme de véritables héros par l’auditoire du National à Montréal lors de leur premier passage en spectacle au Québec en première partie de Blackfield – un accueil qui les a visiblement surpris et enchantés. À ce moment-là leur album précédent remontait à 2010, We’re Here Because We’re Here, qui avait été produit par Steven Wilson (Porcupine Tree et Blackfield entre autres) qui n’avait pas hésité à l’encenser en tant que « chef d’œuvre » et en ajoutant que c’était "un des plus grands albums sur lesquels il a eu le privilège de travailler dans sa vie", rien de moins. Personnellement We’re Here Because We’re Here ne m’avait pas tellement emballé et j’ai préféré leur nouveau que j’ai trouvé plus accrocheur et d’une qualité tout aussi remarquable que leurs précédents opus. C’est très ambiant mais très mélodique, ce qui va plaire aux amateurs de musique planante et inspirée. Par contre, contrairement aux précédents disques du groupe, où les voix des frères Cavanagh dominaient, la voix de la chanteuse Lee Douglas est maintenant beaucoup plus en avant plan et elle prend de plus en plus de place, ce qui donne une toute nouvelle couleur à la musique d’Anathema. À écouter en premier: les inséparables The Gathering of the Clouds et Lightning Song, ainsi que The Beginning of the End.
Cote : 8

Goatwhore (Blood for the Master) - Présenté à l'émission Rock Classique du 24 février 2012


Goatwhore
Blood for the Master
Métal black et death à tendances thrash
Sortie : 14 février 2012

Blood for the Master est le 5ième album de cette formation de la Louisiane qui est venue nous visiter ici même à Trois-Rivières l’automne dernier avec l’excellent quatuor de thrash Havok en première partie des beaucoup moins recommandables Exhumed. J’avais bien apprécié leur prestation et surtout leur chanteur, L. Ben Falgoust II, qui a une très bonne présence sur scène. J’ai tout aussi apprécié leur tout nouveau disque à tendances parfois thrash et en particulier les morceaux Collapse in Eternal Worth, Death to the Architects of Heaven et An End to Nothing.
Cote : 7,5

Hellsongs (Long Live Lounge) - Présenté à l'émission Rock Classique du 24 février 2012


Hellsongs
Long Live Lounge
indie rock
Sortie : déjà disponibles

Hellsongs est un trio suédois qui s’amuse à reprendre des classiques du métal dans le style lounge et indie pop. ils font des reprises tout à fait méconnaissables et qui permettent souvent de faire ressortir certains textes très forts ou percutants qui passent souvent inaperçus dans le chaos infernal du rock et du métal. J’avais plutôt apprécié leur premier album, Songs in the Key of 666 paru il y a quatre ans et là ils viennent de récidiver avec un deuxième disque, celui-là en concert avec l’orchestre symphonique de Gothenburg et intitulé Long Live Lounge. La recette est la même avec des reprises absolument méconnaissables de morceaux de Black Sabbath, Slayer, Iron Maiden, Alice Cooper, Skidrow, Pantera et AC/DC. C’est original, c’est drôle et c’est très bien fait. Je pense que ça vaut le détour juste pour voir à quel point on peut dénaturer une pièce sans la tourner au ridicule ou la rendre grotesque. La relecture que Hellsong ont fait de Walk de Pantera est incroyable. C’est vraiment une curiosité à découvrir qui vaut un bon 8 sur 10.

Spiritual Beggars (rééditions 2012 de l'étiquette The End) - Présenté à l'émission Rock Classique du 17 février 2012


Spiritual Beggars
Rééditions 2012 de l'étiquette de disques The End
Métal stoner
Sortie : déjà disponibles

L’étiquette de disques The End vient de rééditer quatre albums de Spiritual Beggars qui n’étaient plus disponibles depuis des années puisque l’étiquette de disques qui les avait sortis initialement, Music for Nations, est disparue depuis plusieurs années. Excellente initiative puisque qu’elle va peut-être permettre de ressusciter un intérêt pour cette excellente formation hard rock stoner aux limites du métal doom qu’est Spiritual Beggars. Je ne connais pas tous les albums de Spiritual Beggars, mais ceux que je connais – la plupart – sont tout à fait excellents dont entre autres Mantra III de 1998, qui est fantastique et Ad Astra de 2000 qui font justement partie de ces quatre disques qui ont été réédités par The End avec Another Way To Shine de 1996 et On Fire de 2002.

Spiritual Beggars est le groupe que le guitariste suédois Mike Amott a formé quand il a quitté le quintet de death anglais Carcass au milieu des années 1990. Avec ses "mendiants spirituels" il a pu épancher ses influences et son goût prononcé pour le rock des années ‘60 et ’70, à la fois le hard, le psychédélique et le space. On pourrait dire que Spiritual Beggars est l’exutoire hippie de ce musicien qui est surtout associé au métal extrême et au death depuis une vingtaine d’années. Il est absolument méconnaissable Mike avec Spiritual Beggars qui est, à mon avis, un des meilleurs groupes de rock et de métal stoner de tous les temps avec Cathedral et Orange Goblin – bien meilleurs à mon avis que leurs vis-à-vis américains comme Kyuss et Queens of the Stones qui sont pourtant autrement plus populaires malheureusement pour je ne sais quelle raison. Donc, comme je l'ai mentionné plus haut, il s’agit ici de rééditions bienvenues puisqu’elles vont peut-être permettre à certains de les remarquer ou les connaître. Ces éditions sont toutes agrémentées de pièces en bonus ou des inédits. Toutefois on ne peut pas dire que ces pièces en bonus soient transcendantes ou essentielles – ce sont souvent des morceaux bien moins bons que ceux qu’on retrouve sur les albums originaux – des pièces de qualité moyenne. Autre chose d’ordinaire avec ces rééditions c’est qu’ils sont présentés dans des boîtiers de plastique ordinaires au lieu de digipaks, ce qui rend l’objet moins attrayant. Mais la qualité supérieur de ces albums rend le négatif de ces rééditions négligeable puisqu’il s’agit d’excellents albums dont ma préférence va à Mantra III – le premier album sur lequel appararaissait l’excellent claviériste Per Wiberg qui a aussi fait partie de Opeth, Ad Astra de 2000 qui est aussi bon et On Fire de 2002 qui vaut aussi le détour. Je dirais que le moins bon du lot est le disque Another Way to Shine de 1996 qui est un peu moins bon que les autres, mais qui contient tout de même de très bonnes pièces très intéressantes.

Cotes :
Another Way To Shine: 7
Mantra III: 9
Ad Astra: 9
On Fire: 7,5

Eluveitie (Helvetios) - Présenté à l'émission Rock Classique du 17 février 2012


Eluveitie
Helvetios
Métal folk
Sortie : 10 février 2012

Je n’aime pas tout ce que Eluveities ont fait mais j’ai bien aimé leur précédent disque, Everything Remains As It Never Was de 2010 et en plus ils sont excellents en concert. Le nouvel opus, Helvetios, est dans la même mouvance que son prédécesseur, très électrique, très folklorique mais en même temps très moderne avec – curieusement - de légères touches industrielles qui rappellent Ministry par moment. Les morceaux Santonian Shores, la pièce titre, Meet the Enemy, Havoc, The Uprising et, surtout Luxtos sont tout à fait excellents. Par contre je me serais aisément passé des morceaux A Rose For Epona et Alesia qui font un peu trop "Lacuna Coil" à mon goût. Mais il s'agit tout de même d'un disque de qualité tout à fait inspiré et absolument recommandable pour les amateurs de métal folk.
Cote : 8

Foxy Shazam (The Church of Rock & Roll) - Présenté à l'émission Rock Classique du 17 février 2012


Foxy Shazam
The Church of Rock & Roll
Rock alternatif/hard rock
Sortie : 24 janvier 2012

Album fort attendu de plusieurs connaisseurs, The Church of Rock & Roll est le quatrième disque studio de ce groupe de Cleveland qui s’est fait remarquer pour son rock très théâtral influencé principalement par les années 1970 et qui évoque beaucoup le Queen de l’époque des albums News of the World et Jazz parus respectivement en 1977 et 1978. Foxy Shazam est dominé par le chanteur extraordinaire Eric Nally – un émule de Freddie Mercury - appuyé par le guitariste Loren Turner, le claviériste Sky White et Alex Nauth aux instruments à vent, soutenus par le batteur Aaron McVeight et un bassiste du nom de Daisy Capland. C’est le chanteur du groupe anglais The Darkness, Justin Hawkins, qui a produit ce troisième opus de Foxy Shazam – Hawkins qui a été lui-même souvent comparé au chanteur de Queen à cause de son exubérance vocale. L'extroverti vocaliste a donc produit cet album très théâtral et rempli d’excentricité comme on n’en retrouve malheureusement plus de nos jours dans le rock. D’ailleurs dans les paroles de la pièce titre Eric Nally s’époumone en lançant à la nouvelle génération de musiciens : "Your music sucks including us, it’s time to clear our name » qu’on pourrait traduire par : « Votre musique est pourrie et on n’est pas mieux, il est temps qu’on change ça ». Et, tout au long de l’album on sent que le groupe essaie de se démarquer en faisant quelque chose de tout à fait flamboyant et coloré et c’est pourquoi les comparaisons avec Queen sont aussi évidentes. Mais c’est fait avec humour – ce n’est pas prétentieux – et c’est plutôt ambitieux.

Parmi les bonnes pièces qu'on retrouve sur The Church of Rock & Roll on compte Last Chance at Love (un morceau très représentatif de Foxy Shazam qui sont très mélodiques dans la même mouvance que les défunts Spacehogs qu’on a beaucoup fait tourner à CFOU il y a une quinzaine d’années), I Like It (une des plus rock du disque) et , bien sûr le morceau Welcome to the Church of Rock & Roll qui ouvre le disque. Ce ne sont pas les seuls bonnes pièces qu’on retrouve sur le disque mais ce sont à mon avis les meilleures parce que malheureusement on retrouve pas mal de remplissage, ce n’est pas tout à fait génial comme album. Cependant il faut saluer la démarche de Foxy Shazam qui est fort noble et qui consiste à ramener un peu de fébrilité dans le Rock parce que ça manque cruellement en ce moment. Toutefois je ne donnerais pas plus que 6,5 sur 10 comme cote. Des vœux pieux mais un matériel un peu faible malheureusement.

samedi 25 février 2012

Van Halen (A Different King of Truth) - Présenté à l'émission Rock Classique du 10 février 2012


Van Halen
A Different King of Truth
Hard rock
Sortie : 7 février 2012

Événement remarquable cette semaine dans le monde du rock puisque c’était la sortie d’un tout nouvel album de Van Halen, leur premier en 14 ans depuis Van Halen III avec l'épouvantable Gary Cherrone et leur premier en 28 ans avec David Lee Roth, leur chanteur orginal et charismatique. Il était temps qu’ils reviennent avec Diamond Dave parce qu’ils n’ont jamais réussis à se remettre de son départ à mon avis.

Ils ont l’air de l’avoir compris puisqu’ils sont revenus à leurs racines qui sont fermement implantées dans le hard rock des années 70. Eddie et Dave ont fait un examen de conscience et ils ont même ressorti une très vieille pièce de leurs débuts qu’on retrouvait sur leur démo que Gene Simmons de Kiss avait financé à l'époque pour leur donner un coup de main en 1977, She’s The Woman, que seulement les vrais fans connaissent pour l’avoir entendue sur des bootlegs ou le démo en question. Eddie et Dave l’ont repris et… en fait ce nouveau disque est un véritable retour à l’essence même de Van Halen et sans nul doute leur meilleur depuis 1984. Ce n’est pas leur meilleur en carrière, mais c’est un disque bien meilleur que Diver Down par exemple. C’est du gros hard rock comme ils en faisaient à leurs débuts. Pas de synthés ou de tounes bonbons léchées pour les ondes FM commerciales comme dans le temps de Sammy Hagar et des disques comme 5450.

C’est du vrai rock comme Van Halen sait le faire. Ça fait du bien d’entendre ça avec la voix chaleureuse de Dave qui vient rehausser le tout et la guitare pyrotechnique de Eddie – on se croirait revenus dans le bon vieux temps de Women and Children First. Évidemment ce n’est pas un disque réunion puisque le bassiste original Michael Anthony ne fait pas partie de l’aventure. Ce dernier est en très mauvais termes avec les frères Van Halen depuis quasiment 10 ans (en fait depuis la tournée de 2004 avec Sammy Hagar qui s’est terminée de façon acrimonieuse). Mike fait maintenant partie de l’excellent supergroupe Chickenfoot avec (justement) Sammy Hagar – l’autre chanteur de Van Halen - et le guitariste virtuose Joe Satriani. Mais on ne peut pas dire que son absence paraît puisqu’il a été remplacé par le fils de Eddie Van Halen qui fait un boulot irréprochable aux back vocals, sa voix étant assez similaire à celle de Michael Anthony. Quand j’ai entendu le premier extrait il y a quelques semaines, Tattoo, je n’étais pas convaincu de ce retour de van Halen parce que je ne l’ai pas du tout aimé, mais après plusieurs écoutes du disque cette semaine j’en suis venu à la trouver bonne dans le fond. Des morceaux comme Outta Space, Bullethead et, surtout, Stay Frosty vous convaincront à coup sûr de l'excellence de ce tout nouveau brûlot des californiens.
Cote : 9,5

Paul McCartney (Kisses on the Bottom) - Présenté à l'émission Rock Classique du 10 février 2012


Paul McCartney
Kisses on the Bottom
Jazz
Sortie: 7 février 2012

Kisses on the Bottom est un disque très différent pour Paul – qui s’est fait plaisir – puisqu’il s’agit d’un album de Jazz qu’il a enregistré avec son amie Diana Krall et son orchestre. Paul n’y joue pas d’instrument mais chante des chansons qui l’ont marqué et qui ont marqué son enfance et que son père – qui était un homme de goût apparemment – lui a fait connaître. Dans le fond Paul a fait la même chose que Ringo avait faite pour son premier album solo en 1970, Sentimental Journey. Ça nous permet de comprendre un peu plus les influences musicales de Paul qui ne s’est jamais limité à faire uniquement du rock mais a toujours eu des ambitions assez élevées en tant que compositeur – il voulait toucher à plein de choses, que ce soit au jazz, à la musique classique, aux comédies musicales ou même à la pop. À leurs débuts John Lennon et lui aspiraient à devenir les nouveaux Rodgers and Hammerstein – deux des plus grands compositeurs du 20ième siècle très éclectiques - et c’est tout à fait ce qu’ils sont devenus. Ces influences jazzées expliquent aussi que Paul ait amené des compositions aux Beatles comme Your Mother Should Know, When I’m Sixty-Four ou Honey Pie – et aussi le fait qu’il ait chanté des trucs comme A Taste of Honey ou Til There Was You.

Donc, pour ce projet spécial il est allé chercher un des grands noms du jazz, Diana Krall, avec son excellent groupe dont fait partie le guitariste virtuose John Pizzarelli. Mais Paul ne s’est pas arrêté là car il est aussi allé chercher ses amis Eric Clapton et Stevie Wonder. Clapton joue sur 2 pièces à la guitare soit Get yourself Another Fool et My Valentine, cette dernière étant une des deux seules compositions de Paul qu’on retrouve sur l’album, l’autre étant Only Our Hearts et sur laquelle on retrouve Stevie Wonder à l’harmonica. Le reste du disque est constitué de reprises comme I’m Gonna Sit Down and Write Myself a Letter, Always et même Bye Bye Blackbird que Ringo avait repris sur son premier disque il y 42 ans, mais la version de Paul est très différente et personnelle de l’originale. On se rend compte par contre que Paul n’est plus le puissant chanteur qu’il était et sa voix est plus fragile et même frêle par moment. Mais c’est fait avec passion et grand respect et pas kétaine du tout. Ça ne ressemble définitivement pas à ce que Rod Stewart a fait sur ses derniers disques - la série American Songbook - sur laquelle il massacre les classiques des crooners. Paul a beaucoup plus de goût...
Cote : 7,5

Ringo Starr 2012 - Présenté à l'émission Rock Classique du 3 février 2012


Ringo Starr
2012
Pop rock
Sortie: déjà disponible

Un autre album à l’image de tous les précédents disques de Ringo, c'est-à-dire sympathique et léger et loin d’être essentiel à la collection de disque de tous fans des Beatles. Ce n’est pas mauvais, mais ce n’est pas fantastique non plus. Par contre je l’ai de loin préféré à son précédent, Y Not, que j’avais trouvé moins bon que la moyenne de tous ses autres disques. Ringo 2012 est pas mal meilleur dans son genre… très correct…
Cote : 6,5

Thy Catafalque (Rengeteg) - Présenté à l'émission Rock Classique du 27 janvier 2012


Thy Catafalque
Rengeteg
Métal progressif extrême et moderne
Sortie: déjà disponible

Très audacieux. Exactement ce que doit être le progressif en 2012 – pas des espèces de clones manqués de Rush, Genesis ou Yes.
Cote 8

Motörhead (The World Is Ours Volume 1) - Présenté à l'émission Rock Classique du 27 janvier 2012


Motörhead
The World Is Ours Volume 1
Heavy métal traditionnel
Sortie: déjà disponible

On vient de sortir ce tout nouvel album en concert de Motörhead – je n’ai aucune idée du « combien ième » que ça peut être, mais c’est un peu normal qu’ils en aient plusieurs quand on prend en ligne de compte que Motorhead sont surtout renommés pour leur spectacles qu’ils distillent régulièrement depuis 37 ans, Lemmy étant infatiguable et toujours excellent en spectacle. The World Is Ours Volume One est constitué de 2 CDs audio et d’un DVD complet enregistré en spectacle au Chili et en Angleterre pendant la dernière tournée. Il y en a qui ont chialé parce que le concert est filmé en noir et blanc, mais personnellement je trouve que ça lui donne un cachet spécial qui sort de l’ordinaire. Lemmy et ses deux acolytes sont dangereusement en forme et en plein dedans. Le son est excellent. Que demander de mieux ?
Cote 7,5

Ram (Death) - Présenté à l'émission Rock Classique du 27 janvier 2012


Ram
Death
Heavy métal traditionnel
Sortie: déjà disponible

Death est le troisième album du quintet suédois de heavy métal traditionnel Ram (un titre bien inapproprié car on n'a pas du tout à faire à du death métal mais plutôt du bon vieux heavy métal qui s’inscrit dans la nouvelle vague de jeunes groupes (Ghost, In Solitude ou Devil’s Blood) qui reprennent la mouvance de la vague britannique de la fin des années 70/début 80. C’est un disque dans la même veine que ceux des premiers Saxon, Accept, Armored Saint, Iron Maiden ou, surtout – pour les connaisseurs – le groupe Danois Oz qui a fait de très bons albums dans les années 80. J'ai particulièrement apprécié les morceaux Death... Comes from the Mouth Beyond, Defiant et la lente Frozen. Le disque est toutefois un peu inégal (c’est un bien moins bon disque que le Ghost ou le Devil’s Blood, mais bien meilleur que le dernier White Wizzard par exemple dont j’ai parlé à l’émission avant les fêtes et que je n’ai pas tellement aimé). Death vaut tout de même le détour.
Cote 7,5

Blood Ceremony (réédition Metal Blade) - Présenté à l'émission Rock Classique du 27 janvier 2012


Blood Ceremony
Blood Ceremony (réédition Metal Blade)
Métal doom
Sortie: déjà disponible

J'ai vu ce groupe en spectacle au Corona de Montréal en première partie de Ghost le 21 janvier dernier et j'ai bien apprécié leur prestation. Blood Ceremony est un quatuor de Toronto dirigé par la très sculpturale chanteuse Alia O’Brien (elle fait plus de 6 pieds et est très imposante sur scène - il faudrait toutefois qu’elle travaille à sa présence car elle n’est pas tout à fait au point malheureusement). Alia joue aussi de la flûte traversière et de l’orgue. J’en ai déjà parlé précédemment à l’émission, la musique de Blood Ceremony ressemble exactement à ce que ça aurait donné si Black Sabbath avait remplacé Ozzy à leurs débuts par une femme et s’ils s’étaient mis à jouer du Jethro Tull. C’est du très bon Jethro Tull en fait, très rock (de la période Benefit ou Stand Up) mais avec une approche à la Black Sabbath. C’est excellent. Leur deuxième album est sorti il y a à peu près un an sur l’étiquette Metal Blade et je l’avais bien aimé. Il faut croire qu'il remporté un bon succès car Metal Blade vient de décider de rééditer leur premier disque homonyme qui sort le 14 février prochain – excellent cadeau pour la fête des amoureux si votre valentine est amateur de rock et de métal sombre et macabre. Il s'agit d'un très bon album inspiré par le rock psychédélique et le acid rock des années 60.
Cote 7,5

Obscura (Omnivium) - Présenté à l'émission Rock Classique du 6 janvier 2012


Obscura
Omnivium
Métal death progressif et technique
Sortie: déjà disponible

Obscura est un groupe de musiciens allemands virtuoses qui font un death très raffiné qui n’est pas sans rappeller par moment la complexité de Atheist. Leur 3ième et dernier album, Omnivium est tout à fait excellent
Cote 9

Vader (Welcome to the Morbid Reich) - Présenté à l'émission Rock Classique du 6 janvier 2012


Vader
Welcome to the Morbid Reich
Métal death et thrash
Sortie: déjà disponible

Welcome to the Morbid Reich est tout simplement un des meilleurs albums de ce groupe polonais qui existe depuis quasiment une trentaine d'années (chose tout à fait incroyable). J'ai particulièrement aimé les morceaux Return to the Morbid Reich et I am He Who Feast Upon Your Soul.
Cote 8

Venom (Fallen Angels) - Présenté à l'émission Rock classique du 6 janvier 2012


Venom
Fallen Angels
Le groupe de black metal original
Sortie: déjà disponible

Un autre groupe de vétérans qui a sorti un album dernièrement, c’est le trio anglais Venom qui sont les instigateurs du mouvement black métal et qui ont eu une influence majeure sur le développement du métal dans les années 80 – ils ont eu beaucoup d’impact notamment sur Metallica entre autres. Du groupe orignal il ne reste que le chanteur bassiste, Cronos. Le disque s’intitule Fallen Angels et c’est leur 3ième en 5 ans ce qui est tout de même honorable.

Toutefois c’est loin d’être leur meilleur album, mais on y retrouve toute de même de bonnes chose et une bonne dose d’énergie malgré que Cronos approche de la cinquantaine – il ne fait pas son âge. C’est assez inégal, surtout dans la deuxième moitié, mais on retrouve de fort bons moments sur l’album. En tant que fan de longue date de Venom, ça m’a plu, mais on est loin de Welcome To Hell, Black Metal ou At War With Satan en frais d’album. Je dirais même que les deux précédents, Hell et Metal Black était bien meilleurs que celui-ci (je ne pense pas l’écouter encore dans 6 mois).
Cote: 6,5

Cathedral (Anniversary) - Présenté à l'émission Rock Classique du 6 janvier 2012


Cathedral
Anniversary
Métal doom
Sortie: déjà disponible

Cathedral vont se séparer dans les prochain mois suite à la sortie d’un dernier album studio. C’est dommage parce c’est un groupe que j’aime beaucoup et depuis longtemps en studio. Par contre, je ne les ai jamais vus en concert alors je n’ai aucune idée de ce qu’ils valent sur scène, mais si j’en juge par cet album en spectacle, ça doit être assez moche. Un des gros problèmes du groupe c’est leur chanteur et leader, Lee Dorrian, qui est vraiment un excellent compositeur et un véritable érudit du rock – un expert en matière de groupes obscur des années 60 et 70. C’est vraiment une bol et une référence à cet égard. Le défaut avec Lee Dorrian, c’est que c’est un bien piètre chanteur – très limité – avec une voix plutôt médiocre. En studio ça passe bien mais en concert ça ne marche absolument pas. C’est vraiment - souvent - mauvais. Je n’ai vraiment pas aimé ce disque qui est toutefois présenté dans une très belle pochette, comme Cathedral a pris l’habitude de le faire depuis leurs débuts.
Le groupe a l’air solide musicalement mais sans un apport vocal adéquat ils ne peuvent pas faire de miracles. Le pire c'est qu'il y a plusieurs chansons de Cathedral qui sont de pures créations de studio et ça ne passe pas dans le contexte « live », surtout les morceaux de leur dernier excellent album The Guessing Game. Vraiment mauvais et c'est dommage...
Cote: 5

Rush (Time Machine 2011: Live in Cleveland) - Présenté dans l'émission Rock Classique du 6 janvier 2012


Rush
Time Machine 2011: Live in Cleveland
Rock progressif
Sortie: déjà disponible

Très bon album et DVD en spectacle de Rush. Même si je ne suis pas un fan d'eux depuis de très nombreuses années, j’ai passé une excellente soirée à visionner ce concert enregistré à Cleveland plus tôt cette année et au cours duquel il font une bonne rétrospective de l'ensemble de leur très impressionnante carrière. J’ai eu la chance d’assister à un des concerts de cette tournée en 2010 à Québec et j’avais beaucoup apprécié surtout le fait qu’ils jouaient l’album Moving Pictures au complet. Si vous n'avez assisté pas assisté à un spectacle de cette tournée très intéressante, ce DVD vous permettra de goûter à l'expérience Rush en concert et cela en haute définition et d'avoir le privilège de le faire aux premiers rangs.
Cote: 8

Cynic (Carbon-Based Anatomy) - Présenté à l'émission Rock Classique du 6 janvier 2012


Cynic
Carbon-Based Anatomy
Métal progressif
Sortie: déjà disponible

J’ai trouvé ce maxi de Cynic tout à fait décevant et ennuyant, mais comparé au dernier disque de Arena, The Seventh Degree of Separation, il a quasiment l’air bon... Mais c'est tout de même à éviter.
Cote: 5

Arena (The Seventh Degree of Separation) - Présenté à l'émission Rock Classique du 6 janvier 2012


Arena
The Seventh Degree of Separation
Rock progressif
Sortie: déjà disponible

L’année 2012 s'est très mal terminé dans le monde du prog avec la sortie du disque de Arena, The Seventh Degree of Separation, qui est franchement très mauvais et qui met en vedette un nouveau chanteur tout aussi mauvais et qui m’a fortement déplu. C’est dommage parce que ça faisait 6 ans que Arena n’avaient rien sorti et j’avais beaucoup aimé leur disque précédent, Pepper’s Ghost qui était vraiment excellent. En fait ce dernier opus de Arena représente à mes yeux ce qui peut se faire d'à peu près de pire dans le rock progressif, un album concept qui raconte en gros la dernière heure de l’humanité avant la fin du monde. C'est pompeux, c’est froid et c’est dominé par un chanteur qui se donne un ton affecté et solennel sur une musique incroyablement plate et plus près du corporate rock kétaine – le AOR moche – que du rock progressif comme Yes savent encore en faire – comme ils nous l’ont prouvé avec leur dernier excellent disque.
La seule pièce potable sur l'album est Trebuchet… et encore...
Cote: 3

The Who (Quadrophenia - coffret deluxe) - Présenté à l'émission Rock Classique du 6 janvier 2012


The Who
Quadrophenia (coffret deluxe)
Rock
Sortie: déjà disponible

Il s'agit ici tout simplement d'un des plus beaux coffret à avoir jamais vu le jour, point final. Un objet absolument magnifique de ce qui est personnellement mon album préféré des Who – et leur dernier grand album, Quadrophenia. Ce coffret luxueux renferme un livre somptueux qui raconte la genèse et la démarche artistique en détail de cet album des Who paru à l'origine en 1973 et particulièrement le processus créatif de leur guitariste et compositeur principal , Pete Townshend. Pour un fanatique de cet album et un admirateur des Who comme moi, c’est une véritable merveille que ce coffret qui renferme l’album double au complet, en plus des démos de toutes les pièces de l’album enregistrés par Pete Townshend, quelques colifichet et poster géant d ela pochette.

Cette réédition a autant d’intérêt que les anthologies pour les fans des Beatles, pour essayer de comprendre un peu plus le processus artistique qui a amené les Who à créer cet authentique chef-d’œuvre. Les squelettes de morceaux de Pete Twonshend sont tout à fait remarquables mais ils nous permettent de prendre la mesure de l’apport colossal des autres musiciens du quatuor et qui a apporté toute la grandeur à ce chef-d’œuvre ultime d'un des plus grands groupes de rock de tous les temps.
Cote: 10

Pink Floyd (coffrets Immersion des albums Dark Side of the Moon et Wish You Were Here) - Présenté à l'émission Rock Classique du 6 janvier 2012



Pink Floyd
Coffrets Immersion des albums classiques Dark Side of the Moon et Wish You Were Here
Rock progressif
Sortie: déjà disponibles

Parmi les plus belles rééditions parues en 2011 figurent bien sûr les coffrets Immersion de deux des plus grands albums du mouvement rock progressif anglais, The Dark Side of the Moon et Wish You Were Here de Pink Floyd qui sont présentés dans de luxueux boîtiers quasiment de la dimension d’un vinyle. Dark Side of the Moon d’abord qui contient 3 CDs, 2 DVDs et un Blu-ray qui renferment, outre l’album original avec des versions remixées en surround et en quadraphonie, des films d’animation présentés en spectacle, un concert à Wembley de 1974 au cours duquel le groupe a interprété Dark Side intégralement, en plus d’objets destinés aux collectionneurs comme des livrets artistiques remplis de photos inédites, des cartes, billets de concert d’époque et passes pour l’arrière scène, un foulard, des sous-verres et (ça je ne l’ai toujours pas compris) trois billes noires avec le fameux triangle.

J’ai personnellement préféré le deuxième volume d’Immersion, celui consacré à Wish You Were Here puisqu’on y retrouve des pièces inédites qui sont devenues plus tard la base de l’album suivant, Animals, qui est mon préféré de Pink Floyd – c’est la genèse de Animals en fait et Pink Floyd ont même commencé à jouer des morceaux de ce disque dès 1974. Pour preuve les enregistrements en concert au stade de Wembley des pièces You've Got To Be Crazy et Raving and Drooling qui sont devenues respectivement par la suite les morceaux Dogs et Sheeps sur le disque Animals. Tout comme sur le coffret Immersion de Dark Side Of The Moon, on retrouve plusieurs objets destinés aux collectionneurs en plus de 2 CDs (l’album original et un d’inédits), 2 DVDs dont un uniquement audio avec des mixages surround, et quadraphonique, un autre en concert tourné en 1975 et un Blu-Ray avec de très belles animations d’une grande beauté.

De bien beaux jouets pour contenter les fans de Pink Floyd, mais ça s’adresse aux plus enthousiastes d’entre eux et, surtout, aux plus fortunés parce que ce n’est pas donné puisqu'ils tournent autour d'une centaine de dollars chacun. Même 40 ans après Pink Floyd continue à être une véritable vache à lait pour leur compagnie de disques...