vendredi 6 août 2010

Soilwork (The Panic Broadcast) - Présenté à l'émission Rock Classique du 23 juillet 2010


Soilwork
The Panic Broadcast
Metalcore/modern rock
Sortie : le 2 juillet 2010

8ième album pour les suédois de Soilwork, un sextuor tout de même assez productifs puisqu’ils existent depuis 1995. Soilwork est un des gros noms européeens dans le domaine du metalcore qui est, je l’ai dit souvent, un genre de métal que je suis tout à fait incapable personnellement de supporter et qui me rebute tout à fait (aussitôt qu’on retrouve le suffixe « core » dans l’étiquette qu’on appose au groupe, cela agit comme un puissant répulsif à mon égard). Néanmoins, dans le cas de Soilwork je dois avouer que je trouve certains de leurs albums intéressants comme Natural Born Chaos, Stabbing The Drama et A Predator’s Portrait (qui toutefois date de leur période death métal mélodique). Ça n’a donc pas été une torture pour moi d’écouter le nouveau disque, même si je continue à trouver complètement nulle la dualité des voix claires et des hurlements mongols qui alternent et qui font incroyablement juvénile). En fait, malgré ça je trouve que c’est un bon disque de Soilwork. Rien pour se ruer chez les disquaires, mais ceux qui aiment le groupe et le genre, devraient l’apprécier. Surtout que ce disque marque le retour du guitariste Peter Wichers qui avait quitté le sextuor il y 5 ans, chose qui semble réjouir beaucoup des fans de Soilwork.

Malgré mon aversion marquée pour le métalcore, Soilwork est probablement le seul groupe du genre que j’arrive à apprécier – ce qui est vraiment tout un exploit dans mon cas.
Cote: 7

Witchery (Witchkrieg) - Présenté à l'émission Rock Classique du 23 juillet 2010


Witchery
Witchkrieg
métal thrash
Sortie: le 21 juin 2010

5ième album complet pour cette formation de thrash suédoise qui existe depuis 1997 et qu’on pourrait qualifier de « supergroup » puisqu’on y retrouve différents membres de d’autres groupes prestigieux de la scène métal scandinave comme le guitariste Patrick Jensen de The Haunted, le bassiste Sharlee D’Angelo de Arch Enemy et le batteur Martin Axe de Opeth.
À l’origine le groupe a été formé quand le guitariste de Satanic Slaughter, Ztephan Dark a décidé de mettre tous les musiciens de son groupe à la porte – groupe qui était constitué des guitaristes Patrik Jenson et Richard Corpse, du chanteur Toxine et du batteur Mique. Les 4 musiciens bannis ont alors recruté Sharlee D’Angelo qui jouait avec Mercyful Fate à l’époque et ils ont sorti un premier album en 1998 intitulé Restless and Dead qui donnait dans le thrash moderne mais avec des grosses tendances mélodiques des années 1980, résultat des influences du groupe parmi lesquelles on peut citer Judas Priest, WASP, Black Sabbath et Accept. S’en sont suivis 3 albums qui ont eu la faveur des connaisseurs de métal scandinave dont, en particulier l’album Don’t Fear The Reaper que j’ai bien aimé personnellement et qui est paru en 2006.

Au début de cette année on a appris le départ du chanteur original, Tony Toxine Kampner, qu’on a remplacé par le très coloré chanteur de la formation de black métal culte Marduk, c'est-à-dire Legion qu’on retrouve sur ce nouvel opus intitulé Witchkrieg et sur lequel on retrouve aussi une pléiade de gros noms qui sont venus faire une apparition. On parle de grosses pointures comme Kerry King de Slayer, Hank Shermann de Mercyful Fate, Andy Laroque du groupe de King Diamond, Gary Holt et Lee Altus de Exodus et Jim Durkin de Dark Angel. Évidemment ça décape et ça arrache au max. La pochette est superbe. Mais... j'ai bien moins aimé que Don't Fear The Reaper...
Cote: 7,5

Nevermore (The Obsidian Conspiracy_ - Présenté à l'émission Rock Classique du 23 juillet 2010


Nevermore
The Obsidian Conspiracy
Métal progressif
Sortie: le 31 mai 2010

Quatuor de vétérans de Seattle, Nevermore est un groupe de métal power/thrash qui en est devenu un de métal progressif avec le temps (toutefois, pour les profanes je dirais qu'ils sont plus « métal » que « progressifs »). Je les ai vus en concert il y a une dizaine d’années et je les avais trouvés tout à fait excellent et très efficaces sur scène. Un spectacle extrêmement métal par des types absolument fier de cette étiquette. D’ailleurs, à leurs débuts, dans les années 90, on leur avait fait miroiter un contrat de disques à la condition que le groupe rejette l’étiquette et l’image « Métal » pour plutôt faire dans le grunge (un style qui était tout à fait en vogue à l’époque à Seattle), chose que le chanteur Warren Dane a carrément refusé, quitte à rester dans l’ombre pendant quelques années, ce qui a été le cas puisque le premier album homonyme du groupe est sorti uniquement en 1995. Depuis ce temps-là ils en ont sorti 6 dont ce nouveau, The Obsidian Conspiracy, que je trouve très réussi.

Très bon disque produit avec soin, tout à fait inspiré et qui vaut défnitivement le détour. Ce n’est pas le meilleur album de Nevermore - je pense que Dreaming Neon Black et Dead Heart in a Dead World étaient meilleurs - mais c’est un bon album de Nevermore qui mérite amplement une cote de 8,5 sur 10.