jeudi 27 octobre 2011

Iced Earth (Dystopia) - Présenté à l'émission Rock Classique du 21 octobre 2011


Iced Eath
Dystopia
Power Metal
Sortie: 18 octobre 2011

Premier album de ce quintet de vétérans de la Floride avec le nouveau chanteur, Stu Block, qui est originaire du Canada et qui faisait partie auparavant du groupe de métal progressif Into Eternity. Stu Block a remplacé le chanteur emblématique de Iced Earth, Matt Barlow, qui est reparti une fois de plus (il fait figure de yo-yo Matt Barlow – il part, il revient, il repart… il a l’air pas mal clown!). Reste à savoir de quoi Stu Block a l’air sur scène (en tout cas il ne peut pas avoir l’air plus insignifiant que Matt Barlow qui à mon avis avait à peu près autant de charisme sur scène que son pied de micro).

Pour ceux qui ne les connaissent pas, Iced Earth est un des leaders du mouvement power métal. Un quintet qui est dirigé par une main de fer, celle du guitariste Jon Schaeffer. Ils existent depuis 1985 et ils ont plusieurs albums classiques du genre à leur tableau comme The Dark Saga, Burnt Offerings et Something Wicked This Way Comes. Ils ont comme influences des groupes comme Judas Priest, Iron Maiden et Kiss. Ils sont de retour avec ce dixième album studio en carrière intitulé Dystopia est leur dixième disque studio et, encore une fois il s'agit d'un album concept qui décrit un monde futuriste de cauchemar à la George Orwell. Il semble bien que l’arrivée du nouveau chanteur ait revitalisée Iced Earth puisqu’ils s'agit de leur premier très bon disque depuis des lustres. C’est sûr qu’il a le défaut de tous les autres albums de Iced Earth et on y retrouve les inévitables ballades (quoique cette fois-ci il n'y en a que deux). Mais on y retrouve vraiment de bonnes choses pour les amateurs de power métal comme la pièce titre et Dark City que j'ai vraiment beaucoup aimée.
Cote : 7,5

Hammers of Misfortune (17th Street) - Présenté à l'émission Rock Classique du 21 octobre 2011


Hammers of Misfortune
17th Street
Métal progressif
Sortie: déjà disponible

Hammers of Misfortune est un groupe complètement éclaté que j’ai présenté précédemment à l’émission. Ils font du métal progressif très peu traditionnel. Ils mélangent en effet le métal anglais de la NWBHM au thrash, au doom et à la musique folk. Ils ne sonnent absolument comme personne et c’est plutôt original mais, évidemment, ce n’est pas pour tout le monde. Ce n’est pas non plus un groupe très stable puisque, outre le guitariste et leader John Cobbett, il y a plusieurs musiciens qui sont passés dans le groupe au fil des ans. Ils ont d’ailleurs un nouveau chanteur et une nouvelle guitariste qui sont arrivés l’année dernière, respectivement Joe Hutton et Leila Abdul-Rauf. Tous les albums de Hammers of Misfortune sont des albums concept et le dernier ne fait pas exception, En effet, 17th Street, leur cinquième en carrière, parle de perte, de rupture et de fin de relations. C’est dinc parfois très lourd. Ce n’est malheureusement pas le meilleur disque de Hammers of Misfortune. Je préfère encore The Locust Years qui était plus égal car, en effet il y a des pièces que j’ai trouvées vraiment très plates comme Summer Tears et Grey Wednesday que j'ai trouvées plutôt pénibles. C’est malheureusement un album très moyen auquel je ne donnerais pas plus de 6 sur 10. Dommage…
Cote : 6

Rival Sons (Pressure & Time) - Présenté à l'émission Rock Classique du 21 octobre 2011


Rival Sons
Pressure & Time
Hard Rock
Sortie: déjà disponible

Rival Sons sont originaires de la Californie et, ce qui est surprenant, c’est qu’ils font du rock tout à fait traditionnel bien qu'ils soient signés sur l’étiquette de disques Earache qui est spécialisée dans le métal extrême (aved des artistes comme Annihilator, At The Gates, Boltthrower, Carcass, Cathedral, Decapitated, Entombed, Evile, Morbid Angel et Napalm Death... tous des noms pas très reposants). Mais Rival Sons n’est pas du tout comme ça. En fait il s’agit d’un quatuor composé du chanteur Jay Buchanan (qui sonne un peu par moment comme Robert Plant mais qui a une gueule à la Jim Morrison), le guitariste Scott Holiday (qui est complètement fasciné par la british invasion et les groupes anglais de la fin des années 60), le bassiste Robin Everhart (qui – lui - est un amateur de motown et de Paul McCartney entre autres) et le batteur Mike Mikey (qui lui est un fanatique de jazz). Ils font un hard rock fortement bluesy qui rappelle un peu par moment ce que faisaient Led Zeppelin et les premiers groupes de hard rock des années 70, ainsi que les Black Crowes et les récents groupes qui se sont mis au rock avec succès dans les dernières années comme Wolfmother et Pride Tiger. Mais surtout Rival Sons nous font penser aux Black Keys et aux White Stripes - mais les White Stripes et les Black Keys en un groupe complet (pas juste la guitare et la batterie). La voix de Jay Buchanan nous fait aussi beaucoup penser à celle de Jack White.

C’est donc un groupe très près des racines à l’instar du duo de jack et Meg White. Ils ont sorti un album auto-produit intitulé Before the Fire et un maxi qui leur ont permis de se faire remarquer par l’étiquette de disques. Pressure and Time est donc leur premier vrai album officiel sur une vraie étiquette de disques. Le prestigieux magazine anglais Classic Rock les a encensés et les a acclamés comme les sauveurs du rock américain, ce qui ne veut pas dire grand-chose quand on pense que ça fait depuis 1958 que des gens annoncent sa mort – on est pas mal habitués à tout ça en tant qu’amateurs de rock. Le disque est rempli de brûlots: Get Mine, Young Love (qui sonne vraiment « British Invasion » de la fin des années ’60 - un mélange de Jimi Page période Yardbirds, Dave Edmunds et Eric Burdon des Animals, tout ça roulés en un), All Over the Road et Burn down Los Angels. Un bon disque rock rempli de fougue pour ce jeune groupe qui est définitivement à surveiller.
Cote : 8

Uriah Heep (Live in Armenia) - Présenté à l'émission Rock Classique du 14 octobre 2011


Uriah Heep
Live in Armenia
Hard rock à tendances progressives
Sortie: déjà disponible

Uriah Heep est le groupe le plus actif de sa génération et un des rares encore en activité. Ça fait longtemps que les Black Sabbath et Led Zeppelin sont séparés et Deep Purple ne sortent pas souvent d’albums. Ce n’est pas le cas de Uriah Heep qui n’ont jamais cessé leurs activités et qui ont sorti deux très bons disques studio dans les 3 dernières années qui ont comblé leurs fans. au printemps ils ont sorti un des meilleurs albums de hard rock de 2011, l’excellent Into The Wild. Et là ils récidivent en sortant cet album double qui a été enregistré en Armébie il y a deux ans devant un public très enthousiaste. Ce qui est intéressant avec cet album c’est que le groupe interprète des chansons tirées de leur précédent opus, Wake The Sleeper de 2009, et non pas uniquement leurs classiques et gros canons. D’ailleurs ils ouvrent avec l’instrumentale Wake The Sleeper qui démarre sur les chapeaux de roues. En fait pour un groupe aussi vénérable dont les membres sont majoritairement dans la soixantaine, ils donnent une performance assez incroyable et d’une énergie peu commune. Surtout le guitariste Mick Box et le chanteur Bernie Shaw qui est dans une forme vocale stupéfiante.
Cote : 8

Enslaved (Thorn) - Présenté à l'émission Rock Classique du 7 octobre 2011


Enslaved
Thorn
Black Metal
Sortie: déjà disponible

Enslaved vient de faire paraître exclusivement sur vinyle 7 pouces ce single intitulé Thorn et qui a été tiré à seulement 1000 exemplaires. C’est donc quelque chose qui va s’avérer très rare dans les années à venir. On y retrouve deux pièces dans la mouvance de ce que les borvégiens faisaient dans les années 90, c'est à dire du black métal très cru, sur une production volontairement minimaliste et qui rappelle les premiers albums du quintet - et un peu Burzum de par l’atmosphère. Ce n’est pas pour ceux qui apprécient les derniers albums de Enslaved puisqu'il s'agit plutôt d'une espèce de retour à leurs racines
Cote: 7,5

Revocation
Chaos of Forms
Technical death & thrash
Sortie: déjà disponible

Cette formation américaine de Boston en avait impressionné plus d’un l’année dernière lors de leur passage au Trois-Rivières Metal Fest 2010. Un véritable groupe de virtuoeses qui apportent des touches jazzy à leur métal extrême et qui fait preuve de pas mal d'orginalité dans leur musique. Leur nouvel opus est absolument excellent et je le recommande chaudement aux amateurs de métal extrême intelligent.
Cote: 8,5

Evile (Five Serpent's Teeth) - Présenté à l'émission Rock Classique du 7 octobre 2011


Evile
Five Serpent's Teeth
thrash metal
Sortie: déjà disponible

Les Anglais de Evile, à l'instar de Warbringer, sont eux aussi loin d’être aussi talentueux que leurs aînés de Exodus ou Overkill dont ils suivent les traces, mais contrairement à Warbringer ils ont sorti quelques albums de thrash intéressants auparavant. Ils en sont eux aussi à leur 3ième disque avec ce Five Serpent’s Teeth que j’ai bien aimé mais qui ne va pas changer le cours de l'histoire...
Cote: 7,5

Warbringer
Worlds Torn Asunder
thrash metal
Sortie: déjà disponible

Je l’ai dit à plusieurs reprises, je trouve que Warbringer est un groupe qu’on doit voir en spectacle parce que c’est véritablement un groupe de scène et ils ont vraiment beaucoup de difficulté à transcender leur énergie "live" sur album car jusqu’à maintenant ils ne nous ont pas tellement impressionnés par leurs efforts studio. Et ce n’est pas Worlds Torn Asunder qui va changer quoi que ce soit, même s'il s'agit vraiment à mon avis de leur meilleur album à date. Je l’ai trouvé plus accrocheur que leurs deux premiers, mais on est encore très loin des derniers opus que Anthrax et Machine Head viennent de sortir.
Cote: 7

Charred Wall of the Damned (Cold Winds on Timeless Days) - Présenté à l'émission Rock Classique du 7 octobre


Charred Wall of the Damned
Cold Winds on Timeless Days
Power métal assez extrême
Sortie: déjà disponible

Charred Wall of the Damned est ce qu’on appelle un « supergroup » dans les cercles du métal puisqu’il s’agit d’une formation qui réunit d’anciens membres de Iced Earth et Death avec le chanteur Tim Owens, celui qu’on a connu avec Judas Priest puisqu'il a remplacé Rob Halford pendant plusieurs années. Ils ont sorti un premier album qui s’est fait remarquer l’année dernière et que je n'avais pas du tout aimé et ils viennent tout juste de faire paraître leur second intitulé Cold Winds On Timeless Days que j’ai trouvé encore une fois très moyen et très dispensable. La seule pièce que j’ai apprécié un peu en fait est Zerospan que j'ai diffusé lors de l'émission du 7 octobre.
Cote : 5

Cinderella (Caught in the Act) - Présenté à l'émission Rock Classique du 7 octobre 2011


Cinderella
Caught in the Act
Hair Metal
Sortie: déjà disponible

Cinderella était à mon humble avis était de loin un des meilleurs groupes du mouvement hair metal de la fin des années 1980. Ils étaient de bien meilleurs musiciens que les Poison, Faster Pussycat, Tesla, L.A. Guns et Warrant qui régnaient à l’époque. Le chanteur et guitariste Tom Keifer avait un jeu de guitare autrement plus inspiré et intéressant que les autres "gratteux de guitare" qui pullulaient et il avait une culture musicale beaucoup plus étendue que ses pairs - son goût pour le blues le différenciait des autres et rapprochait plus Cinderella d’un groupe comme les Black Crowes, AC/DC ou Aerosmith que de clowns à la Winger ou Poison. L’étiquette Hair Metal qu’on leur avait apposée avait été plus inspirée à mon avis par leur apparence physique que par leur musique qui était fortement inspirée par le blues. J'ai trouvé ce nouveau disque en spectacle de Cinderella plutôt agréable et digne d'intérêt pour les amateurs du genre.
Cote: 7

Girlschool (Hit and Run Revisited) - Présenté à l'émission Rock Classique du 7 octobre 2011


Girlschool
Hit and Run Revisited
Heavy Metal tradtionnel
Sortie: déjà disponible

Girlschool ont réenregistré leur disque Hit and Run de 1981. Depuis quelques années on a vu des artistes qui ont, à l'instar de Girlschool, ont réenregistré certains de leurs albums classiques. On pense à Exodus avec leur album Bonded By Blood qu'ils ont rebaptisé Let There Be Blood ou à Twisted Sister qui ont refait Stay Hungry. Pourquoi est-ce qu’ils font ça? Honnêtement ça m’échappe. J’ai de la difficulté avec cette façon de faire qui parfois peut être de retaper et remettre à neuf un disque – pour que ça sonne plus et que ça décape tout simplement plus dans les hauts parleurs. Ou encore – et plus platement – c’est souvent parce que le groupe a perdu les droits d’auteur sur les enregistrements d’origine et que de les réenregistrer va ainsi leur permettre de faire un peu d’argent pour se renflouer plutôt que de continuer à enrichir les comptables ou les patrons de compagnies de disques, ce qui en soit est aussi compréhensible et beaucoup plus normal. Je dois avouer que ça sonne autrement plus que le disque original et que c’est plutôt réussi – à part la pièce Yeah Right que j’ai trouvé pas mal moins bonne que la première. Je vais sûrement faire jouer plusieurs extraits de ce disque à l'émission cet automne car je l’ai bien aimé.
Cote : 7

Tokyo Blade (Thousand Men Strong) - Diffusé à l'émission Rock Classique du 7 octobre 2011


Tokyo Blade
Thousand Men Strong
Heavy Metal
Sortie: déjà disponible

On les croyait disparus depuis des lustres. En effet, la plupart des gens avaient oublié ce quintet anglais qui a fait sensation en Europe dans les années 80. À l’époque on les voyait comme les nouveaux héritiers de Iron Maiden - même qu’à un certain moment donné en France Tokyo Blade dépassaient Maiden en popularité (!!!). Bien sûr ça na pas fait long feu et aujourd’hui seuls s'en rappellent les grands connaisseurs de métal. Tokyo Blade viennent de sortir ce disque intitulé Thousand Men Strong qui, sans être mauvais, ne va pas non plus les sortir de l’anonymat ni leur créer de nouveaux fans.
Cote: 7

Pain of Salvation (Road Salt 2) - Diffusé à l'émission Rock Classique du 7 octobre 2011


Pain of Salvation
Road Salt 2
Rock progressif?
Sortie: déjà disponible

Un autre disque qui m’a un peu déçu mais qui, comparativement à celui de 3, a l’air quasiment bon, c’est celui des suédois Pain of Salvation. Ils m’ont souvent déçu dans les dernières années et je dois dire que je ne m’attendais plus à grand-chose d’eux. D’autant plus que ce nouvel album, Road Salt Two, est la suite de Road Salt que je n’avais pas tellement aimé. Cette suite est cependant meilleure que ce à quoi je m’attendais. Un peu à l’instar de leurs compatriotes Opeth, Pain of Salvation sont des fanatiques de rock et de progressif des années 1970 et c’est ce vers quoi ils tendent depuis leur précédent album – ils sont passé du métal progressif de leurs débuts à un métal progressif plus accessible pour devenir dans les dernières années tout simplement un groupe de rock des années 70, quoique assez éclectique. Ce n’est pas mauvais, mais disons qu’ils n’ont définitivement pas le talent de Opeth.
Cote: 6

3 (The Ghost You Gave To Me) - diffusé à l'émission Rock Classique du 7 octobre 2011


3
The Ghost You Gave To Me
Rock progressif?
Sortie: déja disponible

J'ai trouvé ce nouvel album de 3 complètement raté et nul. Un truc tout à fait commercial et c’est dommage parce que c’est un groupe que je considérait comme très prometteur il y a quelques années – très original. Ce n’est plus le cas maintenant et ce nouveau disque, The Ghost You Gave To Me, est franchement mauvais et ne mérite absolument pas d’être diffusé à l'émission. Je le déconseille fortement.
Cote: 5

dimanche 2 octobre 2011

Machine Head (Unto The Locust) - Présenté à l'émission Rock Classique du 30 septembre 2011


Machine Head
Unto The Locust
Métal à tendances thrash et groove
Sortie: 27 septembre 2011

Voilà un très bon album dans la mouvance thrash et métal groove. Machine Head se sont repris en main dans les dernières années après leur incursion regrettable dans le rapcore (certains diront le mallcore) de la fin des années 1990 avec le minable album Burning Red, chose absolument inperceptible aujourd’hui (et il faut croire que le public métal leur a pardonné ce faux pas majeur qui a soulevé l’ire des amateur de métal de bon goût à l'époque). Avec Unto The Locust, Machine Head poursuit dans la même veine que sur le disque précédent, The Blackening, qui avait été excellent et qui nous les montrait à leur meilleur, en délivrant avec force et grande énergie un métal comme Megadeth, Exodus ou Testament le font depuis toujours, ou comme Metallica le faisait à ses débuts. C’est très heavy mais curieusement très accessible dans le genre. J'ai adoré, particulièrement la pièce Locust, I Am Hell et Who We Are.
Cote: 9

Chickenfoot (3) - Présenté à l'émission Rock Classique du 30 septembre 2011


Chickenfoot
3
Hard Rock
Sortie: 27 septembre 2011

Un autre disque dans la même veine de celui de Sebastian Bach et qui est paru cette semaine c’est celui du supergroupe Chickenfoot, leur deuxième en carrière et qu’ils ont curieusement intitulé 3. Il est sorti en magasin dans une pochette en 3 dimensions... je ne sais pas pour vous mais personnellement je commence à être sérieusement fatigué de l’effet 3D "cheapo". Quand on aura trouvé une technologie définitive et ultime on verra, mais en attendant ce qu’on nous propose est vraiment souvent médiocre (particulièrement au cinéma, surtout que le coup de la pochette 3D a déjà été fait à quelques reprises dans l'Histoire du rock, notamment par Grand Funk Railroad dans les années 1970 et VoiVod dans les années 1990. Mais, passons...

Chickenfoot c’est le groupe de quatre gros noms du rock, c'est-à-dire le chanteur Sammy Hagar, son ami l’ancien bassiste de Van Halen Michael Anthony, le batteur Chad Smith des Red Hot Chili Peppers et, surtout, le guitariste virtuose Joe Satriani. Leur premier album homonyme a remporté un succès très surprenant il y a deux ans – un bon album de party rock que j’avais bien aimé. Celui-ce est conçu de la même façon, c'est-à-dire des gros riffs de guitare bien gras, des mélodies infectueuses, des belles harmonies vocales et absolument rien de cérébral. Tout ça joué par quatre vieux routiers, de véritables professionnels qui totalisent bien un siècle et quart d’expérience à leur quatre. Exactement le genre de trucs pour rendre malade les snobs branchés.
Cote: 7

Sebastian Bach (Kicking and Screaming) - Présenté à l'émission Rock Classique du 27 septembre 2011


Sebastian Bach
Kicking and Screaming
Hard Rock
Sortie: 27 septembre 2011

On pourra dire ce qu’on voudra de lui, qu’on le traite de « has been », de fendant, d’idiot ou de n’importe quoi, Sebastian Bach est un excellent chanteur qui a une voix d’une puissance peu commune. Son précédent album solo, Angel Down, avait surtout attiré l’attention à cause de la participation de son ami Axl Rose qu’il avait réussi à sortir de sa retraite. Sebastian Bach avait aussi travaillé avec des gros noms de l’industrie pour son disque, dont entre autres le compositeur Desmond Child et le guitariste Roy Z et il avait créé un disque très lourd et heavy métal dans le genre avec ces grosses pointures. Ce n’est pas le cas cette fois-ci pour son quatrième album solo qui, tout en étant très bon, est beaucoup plus modeste. D’abord il a décidé de travailler avec des jeunes musiciens absolument inconnus et ça a donné un disque un peu moins percutant que le précédent, mais avec de bons riffs et des bonnes pièces. Il y a évidemment et malheureusement des ballades, mais rien d’exagéré, quoi que dans le cas des ballades, 2 ou 3c’est toujours... 2 ou 3 de trop. Rien de vraiment exceptionnel ce Kicking and Screaming mais c'est un bon disque pour les amateurs de hair metal et de hard rock de la part de ce chanteur exceptionnel.
Cote: 7

Mastodon (The Hunter) - Présenté à l'émission Rock Classique du 30 septembre 2011


Mastodon
The Hunter
Rock moderne à tendances progressives
Sortie: 27 septembre 2011

Voilà un album que je n'avais pas apprécié à sa sortie et auquel j'avais fait un accueil tiède lors de l'émission Rock Classique du 30 septembre. Cette semaine-là je l'avais comparé à deux autres albums sortis en même temps et qui m'avaient particulièrement enthousiasmé, soit Grace For Drowning de Steven Wilson et Unto the Locust de Machine Head. J'avais trouvé ce nouveau Mastodon bien drape à côté de ces deux chefs-d'oeuvres (je l'avais aussi comparé au dernier Opeth qui est absolument surprenant). Toutefois, après plusieurs écoutes je dois dire que ma réaction initiale était sans aucun doute trop sévère et dans les dernières semaines j'ai appris à apprécier ce nouvel opus de ce quatuor d’Atlanta. Bien que moins fantastique à mon avis que leur album précédent, Crack The Skye de 2009, qui était un véritable petit bijou de métal progressif moderne avec des touches industrielles saupoudrées de relents des années 70, The Hunter s'avère rempli de mélodies et de riffs accrocheurs dans un registre toutefois beaucoup moins métal que ses prédécesseurs. Au final The Hunter s'est avéré un "grower" que j'ai fini par beaucoup apprécier après lui avoir donné - heureusement - une seconde chance, chose qu'il méritait amplement vu ses nombreuses qualités qui en font un des bons disque de Mastodon et carrément un des incontournables de cet automne.
Cote : 8

Steven Wilson (Grace For Drowning) - Présenté à l'émission Rock Classique du 30 septembre 2011


Steven Wilson
Grace For Drowning
Rock progressif
Sortie: 27 septembre 2011

Grace For Drowning est le 2ième disque solo du leader de Porcupine Tree et Blackfield, Steven Wilson, un album double présenté dans une très belle pochette orangée énigmatique. Il y a deux ans quand on a sorti le dernier disque de Porcupine Tree, The Incident, j’avais mentionné à l'émission que je trouvais que Steven produisait trop et que ça commençait à mon avis à avoir un effet pervers sur la qualité de sa musique puisque je n’avais pas tellement aimé cet opus et que ça augurait mal pour l’avenir. Eh bien j’avais tout à fait tort et Steve l’a prouvé à ses nombreux fans en sortant deux pures merveilles cette année, soit le 3ième disque homonyme de Blackfield au printemps dernier et celui-ci, Grace for Drowning, qui est vraiment excellent.

Un très bel album double très mélodique, inspiré et atmosphérique sur lequel on note la très forte influence de King Crimson par moments – Steven Wilson a été appellé en tant que producteur à travailler sur les rééditions de King Crimson dans les dernières années et on voit que ça a eu un effet sur lui puisqu’on retrouve des passages très « King Crimsoniens » sur son deuxième effort solo, très sombre et dissonant par moments, surtout sur le deuxième disque et la longue Raider Two. Lors de l'émission du 30 septembre j’ai choisi de diffuser 3 pièces très représentatives du disque: la très belle instrumentale Belle de jour, ainsi que les deux longues Sectarian et Remainder The Black Dog sur lesquelles les auditeurs on pu se rendre compte de ces tendances « à la Robert Fripp ». C’est un album très jazzy aussi.

Il est vraiment très bon ce nouvel effort et il va beaucoup plaire j’en suis convaincu aux amateurs de rock progressif et aux fans de Porcupine Tree surtout. Il est bien meilleur à mon avis que le premier album solo qu'il a fait paraître il y a 2 ans, Insurgentes. Ceux qui ont aimé le nouveau Opeth aussi (Heritage) devraient aimer ce nouveau disque, d'autant plus que Steven est aussi le producteur de ce dernier. C’est génial et à écouter à répétition!
Cote: 9,5