mercredi 29 juin 2011

Offenbach (Tabarnac) - Présenté à l'émission Rock Classique du 24 juin 2011


Offenbach
Tabarnac
Rock québécois
Sortie: déjà disponible

Tabarnac est un des très grands albums de Offenbach. Un album double qui les présente à un de leurs sommets. Sorti en 1974, Tabarnac a été enregistré lors d’une tournée que le quintet a effectué en France en 1973, un séjour dont le cinéaste Claude Faraldo (le frère de la femme de Gerry Boulet, Françoise) a tiré un film qui a fait scandale à l'époque. Incroyablement, Tabarnac n'était jamais sorti sur CD auparavant et n'était disponible que dans sa version vinyle, chose qui était devenue très rare avec les ans.

Personnellement j’aime beaucoup le disque Traversion de 1978, un opus qui nous montrait Offenbach au moment où ils se relevaient après le départ de leur bassiste original, Michel Lamothe, et de leur batteur légendaire Wézo. Un disque qui montrait avec éloquence la force de caractère exceptionnelle de Gerry Boulet et Johnny Gravel. Les albums en concert Saint-Chrone de Néant et En Fusion représentent aussi des documents d'une très grande force et d'une originalité indéniable. Mais de toute la discographie d’Offenbach, je pense que c’est Tabarnac que je préfère le plus puisqu'il s'agit d'un album incroyablement riche qui nous montre le groupe à leur plus éclaté, leur plus inspiré et, tout simplement, à leur plus "rock". Tabarnac est rempli de classiques comme Teddy (Le Chat), Promenade sur Mars, Habitant d’chien blanc, Ma Patrie est à Terre et Québec Rock. Mais on y retrouve aussi de très belle pièce atmosphériques comme Granby, Marilyn, Éther et la longue "Jam".

Nous avons à faire ici à une très belle belle réédition présentée dans une magnifique pochette cartonnée, une réplique du vinyle qui venait avec de très belles photos et les paroles des chansons. Le son est aussi vraiment parfait et saura satisfaire les plus difficiles des audiophiles. Mais, ce qui fait que cette réédition est d'vraiment intéressante, c'est qu'on y retrouve des pièces inédites sorties des coffres du batteur Roger Belval (Wézo) et qui sont tout à fait sublimes pour les fans d'Offenbach. Une pure merveille, un véritable petit bijou… un sommet du rock au Québec rarement égalé depuis.
Cote: 10

Shibboleth (Shibboleth)


Shibboleth
Shibboleth
Black métal
Sortie: déjà disponible

Ce premier album de ce quatuor de la Colombie britannique mérite définitivement une oreille de la part des amateurs de black metal. du matériel très solide...
Cote: 7

jeudi 23 juin 2011

Paul McCartney (rééditions McCartney & McCartney 2) - Présenté à l'émission Rock Classique du 17 juin 2011




Paul McCartney
Rééditions des albums McCartney et McCartney II
Rock
Sortie: 14 juin 2011

Deux albums fort différents mais qui sont nés à la fin d’une période glorieuse. McCartney est sorti en 1970 au moment où les Beatles se sont séparés, alors que McCartney Two est paru en 1980 quand Paul a mis aux Wings. L’album McCartney a toujours été un de mes préférés de Paul. Il s'agit d'un disque très intime qu’il a enregistré entièrement seul en jouant tous les instruments.

Quand les Beatles se sont séparés, ils ont eu des façons très différentes de vivre leur deuil et faire face au vide. Georges Harrison s’est lancé dans une grosse production très ambitieuse avec Phil Spector avec qui il a enregistré le triple album All Things Must Pass. Ringo a décidé de "partir sur le party" et il est allé à la recherche de ses racines musicale dans la musique country en allant recruter certains des meilleurs musiciens de studio du genre à Nashville pour enregistrer le disque Beaucoup of Blues. De son côté John a continué à tenter de se débarrasser de ses bibittes en suivant une thérapie avec le Docteur Janov – le cri primal - et il a enregistré un album très intime avec Phil Spector et quelques amis, Plastic Ono Band. Paul lui a fait face au vide et l’a carrément confronté en réalisant un album entièrement seul. On le sait, Paul a fait une grosse dépression à la fin des Beatles et il a trouvé son salut dans son mariage et sa famille, en travaillant seul à sa musique à la maison. Ça a donné l’album McCartney qui a été très mal accueilli à sa sortie par les critiques qui ont vu à tort la simplicité de sa démarche comme de l’incompétence et un manque de talent, chose tout à fait ridicule. McCartney est rempli de petites pièces sympathiques comme Junk et Teddy Boy (qu’il a écrit à l’époque des Beatles lors de son voyage en Indes chez le Maharashi), Every Night, That Would Be Something, Oo You et l'instrumental Momma Miss America. Il n’y a pas de "grands classiques" sur cet album, hormis Maybe I’m Amazed qui est une de ses grandes chansons en solo.

Pour cette réédition on a fait la même chose que pour Band On The Run, c'est-à-dire que la version de luxe est présentée dans un très beau et grand livre relié, rempli de photographies – très belles photographies d’époque - et de textes explicatifs qui expliquent la genèse et le processus créatif de tout le disque. Comme j’ai toujours adoré cet album cette réédition est vraiment quelque chose que j’ai apprécié au plus haut point. On a aussi ajouté un deuxième disque avec des morceaux inédits qui, toutefois, ne sont pas tellement emballants. Le problème c’est que Paul avait à peu près tout utilisé ce qu’il avait enregistré pour l’album, ce qui nous laisse uniquement des versions alternatives ou des versions en concert des chansons déjà connues. Il n’y a vraiment pas grand-chose d’inédit qui vaut le détour.

De l'autre côté - et d'une façon surprenante - McCartney II offre beaucoup plus de matériel inédit intéressant. Paul l’a enregistré à la fin de son aventure avec les Wings, au moment où il était fatigué du format musical très accessible et commercial des Wings. Il s’est donc lancé dans ce projet en solo en voulant toucher à ce qui à l’époque était nouveau et au goût du jour, c'est-à-dire la « new wave » et les sonorités synthétiques. Les critiques l’ont très bien accueilli car ils étaient eux-mêmes très friands de ces textures sonores surchargées de synthétiseurs. Par contre, en tant qu’amateur de rock pur et dur ça m’avait personnellement très déplu et je trouvais que Paul avait l’air vraiment confus.

Il faut dire qu'au moment de la sortie de ce disque j’étais un jeune ado. Je ne l’avais pas réécouté depuis, sinon très rapidement il y a un an quand j’ai préparé une émission spéciale sur Paul pour la radio. Je ne l’ai vraiment réécouté attentivement que cette semaine quand j’ai reçu la réédition et de façon étonnante je dois dire que 31 ans plus tard je n’ai absolument pas changé d’opinion. Je le trouve toujours aussi mauvais et inbuvable.

Les compositions sont faibles et certains textes carrément imbéciles – tout à fait à l’image du mouvement new wave au complet. Le morceau Temporary Secretary est particulièrement consternant avec une mélodie atonale et des séquenceurs qui portent sur les nerfs intensément.

Par contre, comme je le mentionnais précédemment, ce qui est intéressant avec la réédition ce sont les " inédits » qui sont beaucoup plus riches que ceux qu'on retrouve sur la réédition du premier album solo. On retrouve même des morceaux fort agréables comme les pièces électroniques Secret Friend, Mr. H Atom, la version intégrale de Check My Machine et l’orchestrale Blue Sway. Ceux qui ont apprécié les premiers albums de Fireman devraient aimer. Paul y est à son plus expérimental.

Coté DVDs, encore une fois c'est celui de McCartney qui s'avère le plus intéressant. Celui de McCartney II est assez dispensable, surtout les clips de Coming Up et Wonderful Christmastime qui sont absolument épouvantables...
Cotes:
McCartney : 10
McCartney II : 6

Neil Young (A Treasure) - Album présenté à l'émission Rock Classique du 17 juin 2011


Neil Young
A Treasure
Country rock
Sortie: 14 juin 2011

Il s'agit ici d'un disque inédit mais qui contient du matériel qui a été enregistré au milieu des années 1980. A Treasure fait partie de la série Archives de Neil Young des enregistrements qu’il a sorti de ses voûtes depuis quelques années et qui s’avèrent être parfois de véritables petits bijoux. Il s’agit du volume 9 de Archives

Cet album il l’a enregistré avec le groupe The International Harvesters avec qui il faisait du country rock à l’époque. À ce moment-là Neil venait de réaliser deux albums un peu plus expérimentaux et électroniques, soit Reactor et Trans, qui n’avaient absolument pas eu la faveur du public et – il faut le dire – il s'agissait d'un style qui ne convenait pas tellement à Neil. Ce fut suivi d’un album de rockabilly intitulé Everybody’s Rockin’ qui n’a pas non plus obtenu de succès.

C’est juste après ça qu’il a fait un retour au country rock avec The International Harvesters sur l’album Old Ways en 1985. A Treasure rend compte de la tournée 84-85 de Neil avec son groupe qui comprenait entre autres le guitariste Ben Keith et le violoniste Rufus Thibodeaux. Le septuor est en feu et reprend des pièces de Old Ways, mais aussi des trucs surprenants comme les morceaux Motor City et Southern Pacific de Trans en leur donnant le traitement country rock, et ils reprennent aussi la très belle Flying on the Ground Is Wrong de Buffalo Springsteen et une reprise de It Wight Have Been de Joe London, ainsi que 5 pièces inédites : Amber Jean qui ouvre le disque, Let Your Fingers Do The Walking, Soul of a Woman, Nothing Is Perfect et Grey Riders que j’ai fait jouer à l’émission il y a quelques semaines.

Évidemment j’ai toujours été très clair là-dessus, je n’ai jamais été un amateur de country ou de western – ce sont vraiment des trucs qui me déplaîsent généralement profondément (ce n’est vraiment pas ce que je préfère quand Neil donne dans le country) mais j’ai trouvé que ce nouvel opus est vraiment un de ses très bons dans le genre. C’est fait avec enthousiasme et bonheur et – surtout – même si le disque n’est pas égal d’un bout à l’autre (il y a des pièces plutôt ennuyante dans le lot) il est de très loin supérieur à son album précédent, l’épouvantable et abject Le Noise. À côté de ça, A Treasure fait figure de chef-d’œuvre...
Cote: 7 sur 10

Arch Enemy (Khaos Legions) - Album présenté à l'émission Rock Classique du 10 juin 2011


Arch Enemy
Khaos Legions
Death métal mélodique
Sortie: 7 juin 2011

Cinquième album avec la chanteuse allemande Agela Gossow (sixième si on compte le disque The Root Of All Evil de 2009 sur lequel Arch Enemy avait réenregistré certains de leurs premiers gros canons). Ça faisait quand même 4 ans depuis leur dernier et excellent disque Rise of the Tyrant de 2007. Khaos Legions n’est pas meilleur mais c’est un bon successeur dans la même veine que les précédents albums avec Angela et c’est exactement ce à quoi les fans de Arch Enemy s’attendent, c'est-à-dire du death métal mélodique sur des textes anti-religions remplis de rebellion et d’anti-conformisme. Un très beau travail au niveau des guitares comme d’habitude de la part des Frères Amott.
Cote : 8 sur 10

Pagan’s Mind (Heavenly Ecstasy ) - Présenté à l'émission Rock Classique du 10 juin 2011


Pagan's Mind
Heavenly Ecstasy

Métal progressif
Sortie: déjà disponible

Heavenly Ecstasy est le premier opus de cette formation norvégienne de métal progressif depuis l'excellent disque God’s Equation qui date de 3 ans et qui avait été rien de moins qu’un de mes meilleurs albums de 2008 - un disque absolument fantastique, très mélodique et puissant. Évidemment pour l'apprécier il faut aimer le genre car la voix – et le ton – geignard du chanteur Nils K. Rue n’est pas pour tout le monde.

Est-ce que ce nouvel opus égale God's Equation? Eh bien malheureusement non. Il y a quelques pièces génériques qui viennent briser l’ensemble. Surtout, on y retrouve une ballade franchement plate intitulée « When Angels Unite » qui est absolument insupportable et qu’ils auraient mieux fait de garder pour la chanter à leurs blondes et épargner ça au public. Les trois pièces que j’ai fait tourner lors de l'émission (Eyes of Fire, Never Walk Alone et Into The Aftermath) comptent évidemment parmi les meilleures mais il y a aussi les morceaux Intermission, Walk Away in Silence et Master’s Voice qui présentent de fort belles mélodies. Mais il y a aussi plusieurs moments moins intéressants et même parfois carrément plates.
Ça ne vaut pas plus que 7 sur 10 et je suis probablement généreux…

In Solitude (The World, The Flesh, The Devil) - Présenté à l'émission Rock Classique du 3 juin 2011


In Solitude
The World, The Flesh, The Devil
Heavy métal "old school"
Sortie: Déjà disponible

In Solitude font partie de la nouvelle vague de jeunes groupes de métal « old school » qui ont fait leur apparition dans les dernières années comme Ghost, Devil’s Blood, Holy Grail et le groupe suédois dont je vous ai présenté aussi le 2ième album la semaine dernière, Portrait. Une vague qui – comme je l’ai dit la semaine dernière - souligne le retour en force du métal mélodique et l’intérêt de la nouvelle génération pour les racines du métal et l’aspect mélodique et plus accessible qui était disparu dans les années 1990 et 2000. Tous ces groupes sont particulièrement en adoration devant les premiers albums des danois Mercyful Fate puisqu’ils évoquent beaucoup la bande de King Diamond. Ils n’ont pas tout à fait le talent de ces derniers, mais ils essayent très fort de les émuler.

C'est évident que c'est pas mal moins bon que les deux premiers disques de Mercyful Fate, les albums qui leur ont servi de modèle - et c’est aussi bien moins bon que le premier Ghost qui est sorti au début de l’année. Nénamoins je l’ai préféré à celui de Portrait, surtout à cause du chanteur qui, même s'il tente lui aussi d’imiter King Diamond, réussi à éviter les excès dans les hautes notes ridicules dans lesquels le chanteur de Portrait se laisse aller allègrement. Ça vaut amplement un 8 sur 10, ça risque de plaire aux amateurs de métal « old school » mais je vous conseille vraiment plutôt les deux premiers disque de Mercyful Fate si vous ne les avez pas, Melissa et Don’t Break The Oath qui sont de véritables chefs-d’œuvre – je ne suis pas sûr qu’on va se rappeller de In Solitude dans 3 ans…

Portrait (Crimen Laesae Majestatis Divinae) - Présenté à l'émission Rock Classique du 27 mai 2011


Portrait
Crimen Laesae Majestatis Divinae
Heavy métal "old school"
Sortie: déjà disponible

Portrait sont à l’instar d’autres groupes de leur génération qui sont tout à fait obnubilés et friands de métal old school. On pense entre autres à Ghost, Devil’s Blood et Holy Grail. Une vague qui souligne le retour en force du métal mélodique et l’intérêt des jeunes musiciens pour les racines du métal et l’aspect mélodique et plus accessible qui était disparu dans les années 90 et 2000.

Ces groupes ont l’air particulièrement entichés de ce que faisait les danois Mercyful Fate à leurs débuts puisqu’ils évoquent beaucoup la bande de King Diamond. Crimen Laesae Majestatis Divinae n’est pas mauvais comme album, mais il est nettement moins bon à mon avis que les premiers disques de Ghost et Devil's Blood. Ça vaut quand même un 7 sur 10 et ça risque de plaire aux amateurs de métal « old school » à la Mercyful Fate (même si je trouve que le chanteur en met un peu trop et qu’il poussent souvent des notes qui avoisinent quasiment les ultrasons ;)

Booker T. Jones (The Road From Memphis) - Présenté à l'émission Rock Classique du 3 juin 2011


Booker T. Jones
The Road From Memphis
Soul, blues et rock
Sortie: déjà disponible

Deuxième album en solo pour Booker T qui est surtout connu pour son travail avec les MGs avec lesquels il a créé entre autres le classique Green Onions, ainsi qu’un bon nombre de très bons disques dans les années 60 et 70 dont entre autres l’excellent Melting Pot de 1971. Il est surtout reconnu pour sa musique instrumentale mais là il est de retour après son très bon disque Potato Head de 2009 sur lequel on retrouvait Neil Young et pour lequel il a remporté un Grammy Award. Cette fois-ci il a décidé de mettre des voix dans sa musique et on retrouve sur le disque des chanteurs comme Lou Reed, Sharon Jones, Matt Berninger du groupe The National et Jim James de My Morning Jacket (qui prend ici le pseudonyme de Yim Yames – un nom qu’il utilise lorsqu’il participe à des projets en solo à l’extérieur de son groupe).

Booker T nous propose rien de moins qu'un périple musical qui nous amène en des lieux qui ont fortement influencé sa musique comme Philadelphie, Detroit et Los Angeles, mais en ayant comme point de départ Memphis. Ceux qui ont aimé son album précédent, Potato Hole, devraient aimer aussi celui-ci. C’est aussi bon même si Neil Young n’y participe pas. Ça vaut un bon 7 sur 10.

Voïvod (Warriors of Ice) - Présenté à l'émission Rock Classique du 27 mai 2011


Voïvod
Warriors of Ice
Métal progressif et thrash
Sortie: 14 juin 2001

Warriors of Ice est le titre d’un des classiques qu’on retrouve sur le premier album studio de Voïvod, War and Pain de 1984 mais qu’on ne retrouve pas curieusement sur cet album en spectacle qui a été enregistré à Montréal au Club Soda en décembre 2009 et que l’étiquette québécoise Indica vient de mettre sur le marché. Il s'agit du deuxième disque en spectacle officiel du quatuor de Jonquière depuis leurs débuts il y a une trentaine d’années mais c’est le premier sur lequel on retrouve les membres originaux que sont Snake et Blacky et c’est aussi le premier disque de Voivod sur lequel on retrouve le guitariste virtuose - et fier trifluvien - Dan Mongrain qui donne ici une performance absolument brillante.

La prise de son est excellente puisqu’elle a été faite par le producteur Glen Robinson qui avait réalisé l’album Nothingface en 1989 et il renferme la plupart des incontournables et des très grands classiques du groupe.
Cote: 8,5

Zombi (Escape Velocity) - Présenté à l'émission Rock Classique du 27 mai 2011


Zombi
Escape Velocity
Rock Progressif/électronique
Sortie: déjà disponible

Quatrième album en carrière pour ce duo américian exclusivement instrumental qui a la particularité de ne pas comporter de guitariste, tout en étant signés sur une étiquette exclusivement métal soit Relapse – ce qui en soit est vraiment assez singulier. Zombi est originaire de Pittburgh et il est composé du bassiste et claviériste Steve Moore et du batteur Anthony Paterra. Ils utilisent apparemment uniquement des claviers analogues comme le moog entre autres. Leurs influences majeures vont de Rush à la musique de films d’horreur italiens des années 70, mais il faut croire qu’ils s’intéressent aussi au kraut rock et à la musique de films de science fiction puisque c’est ce qu’évoque leur dernier disque.

Personnellement ça me rappelle beaucoup les albums Oxygène et Equinoxe de Jean-Michel Jarre qui ont eu beaucoup d’impact à la fin des années 70, mais d’un autre côté moins ragoûtant, ça m’a aussi rappelé le producteur Giorgio Moroder, un nom pas mal épeurant pour un amateur de rock. Néanmoins plusieurs critiques et connaisseurs ont donné une appréciation très favorable de ce nouveau Zombi dont le très réputé et crédible magazine Rock Hard, mais ça ne m'a pas tellement emballé personnellement.
Cote: 6

Van Der Graaf Generator (A Grounding in Numbers) - Présenté à l'émission Rock Classique du 27 mai 2011)


Van Der Graaf Generator
A Grounding In Numbers
Rock progressif
Sortie: déjà disponible

Ce nouvel album de Van Der Graaf Generator est paru il y a un petit bout de temps mais je n’avais pas vraiment eu l’opportunité de couvrir auparavant. Je dois avouer que le rock progressif est un genre qui ne m’intéresse plus tellement en 2011. Par contre Van Der Graaf Generator est probablement le seul groupe du genre qui suscite encore de l’intérêt de ma part, d’où la chronique d’aujourd’hui.

Il s’agit du troisième album studio de VDGG depuis 2005 et c’est leur deuxième opus en tant que trio, soit depuis le départ du saxophoniste original, David Jackson, qui a quitté dans des circonstances acrimonieuses il y a quelques années – Jackson qui était un élément absolument essentiel à mon point de vue dans la musique de VDGG.

Pour ceux qui ne les connaissent pas, disons que Van Der Graaf Generator n'est de rien de moins qu’un des groupes de rock progressif les plus éminents et influents de l’histoire, au même titre que les King Crimson, Genesis ou Yes, sauf qu’ils sont infiniment moins connus que ces derniers, en grande partie à cause de l’hermétisme de leur musique qui est très peu accessible pour la plupart des gens. Mais pour beaucoup d’amateurs de rock progressif c’est un des groupes qui a le plus marqué les années 70 avec des albums et des chefs-d’œuvre comme Pawn Hearts, Godbluff et Still Life. Ils se sont séparés à la fin des années 1970 et ils se sont reformés en 2005, c'est à dire les membres de la formation classique sois le claviériste Hugh Banton, le batteur Guy Evans, le saxophoniste David Jackson et le chanteur guitariste et pianiste Peter Hamill. Ils ont sorti à l'époque un très bon disque intitulé Present qui était à la fois très inspiré et expérimental - une pure merveille – plus d’un quart de siècle après leur dernier album officiel.

Ça a été le point de départ d’une tournée qui a amenée le groupe à quelques endroits en Europe.
Par la suite est arrivé la prise de bec avec David Jackson qui a quitté avant que le groupe enregistre l’album suivant, Trisector, de 2008 que je n’ai pas tellement aimé et qui était moins inspiré à mon avis que le précédent - beaucoup trop expérimental à mon goût. Je trouvais en particulier que l’absence de David Jackson était particulièrement criante et laissait un vide incroyable à l’intérieur de Van Der Graaf. Par contre j’ai adoré le concert qu’ils ont donné à Québec à l’été 2008 – même s’ils étaient encore une fois sous forme de trio, ils avaient réussi à combler le vide béant laissé par leur saxophoniste émérite.

C’est donc avec un esprit très ouvert mais néanmoins un peu d’appréhension que j’ai découvert ce nouvel opus de Van Der Graaf, A Grounding in Numbers qui fait référence à un concept particulier qui touche certaines pièces du disque puisqu'il s'agit de mathématiques – un sujet très peu « rock » ou artistique en général. Malgré cela je dois dire d’emblée que j’ai de loin préféré A Grounding in Numbers à son prédécesseur, Trisector. L’absence de David Jackson est encore remarquable, mais les nouvelles compositions de Peter Hammill et ses deux amis sont nettement plus inspirées. Il s'agit d’un disque moins brillant que Present, mais bien meilleur que certains autres tels que World Record par exemple. Ce n’est pas un chef-d’œuvre comme Pawn Hearts, mais c’est un retour de qualité pour ce « désormais trio » de vétérans.
Cote: 8,5