samedi 22 mai 2010

Cathedral (The Guessing Game) - Présenté à l'émission Rock Classique du 21 mai 2010


Cathedral
The Guessing Game
(métal doom psychédélique, progressif et expérimental)
Sortie: le 20 avril 2010

Cathedral viennent de sortir avec The Guessing Game rien de moins qu’un des meilleurs albums de leur carrière. Pour ceux qui ne les connaissent pas, Cathedral est un groupe tout à fait associé au mouvement doom métal – en fait c’est même un des groupes instigateurs de ce mouvement. Ils font carrière depuis le début des années '90. Ils ont sorti des classiques du genre comme les albums Forest Of Equilibrium, The Ethereal Mirror et surtout, The Carnaval Bizarre.

Sauf que là avec le nouvel album on n’est plus du tout dans le domaine du doom, on est carrément dans autre chose. On est rendu très loin dans une sorte de musique très expérimentale qui vogue entre le métal, le progressif et le rock psychédélique. On dirait tout à fait un album – un bijou – obscur des années 70 qu’on viendrait de découvrir (comme si Van Der Graaf Generator avait enregistré en cachette avec Black Sabbath à l’époque du disque Sabotage).

C’est absolument marteau comme musique et tout à fait indescriptible. Ce n’est pas vraiment accessible à la première écoute et ça nécessite plusieurs auditions pour s’en imprégner, mais c’est un disque qui devient absolument fascinant après un bout de temps. On y entends des instruments qui sont ordinairement associés au rock progressif et psychédélique comme de la sitar, du mellotron et de l’orgue. Ça sort vraiment de l’ordinaire et c’est vraiment une très grosse surprise de la part de Cathedral. On ne s’attendait absolument pas à ça de leur part même si, dans le fond, le leader du groupe, Lee Dorrian, est un grand amateur et un maniaque de rock du début des années ’70 et particulièrement de rock progressif obscur (tout comme son collègue Mike Akerfeld de Opeth l'est).

Un album assez long - en fait il s’agit d’un album double. Le premier disque est définitivement plus éclaté et psychédélique que le deuxième qui est plus traditionnel et qui risque plus de plaire aux amateurs de doom conventionnel. La pochette est tout à fait appropriée au contenu musical puisqu'elle est très surréaliste et psychédélique. J’ai beaucoup aimé ce disque très audacieux.
Cote: 9,5

Exodus (Exhibit B: The Human Condition) - Présenté à l'émission Rock Classique du 21 mai 2010


Exodus
Exhibit B: The Human Condition
(thrash metal)
Sortie: le 18 mai 2010

Exhibit B : The Human Condition fait suite à The Atrocity Exhibition : Exibit A qui est paru il y a 3 ans et qui avait eu un accueil controversé mais qui, personnellement, m’avait plu en général. Encore une fois pour ce nouvel album l’accueil est tout aussi controversé, mais cette fois-ci je n’ai pas tellement embarqué...
Le problème de Exodus a toujours été la constance. Ils n’ont pas souvent été capables de faire 2 bons disques de suite – un très bon disque était souvent suivi d’un médiocre. On n’a qu’à penser à Bonded By Blood qui a été suivi par Pleasures Of The Flesh, ou par Fabulous Disaster qui a été suivi par Impact Is Imminent, ou encore Tempo Of The Damned qui a été suivi par Shovel Headed Kill Machine. Ils ont une discographie en dents de scie Exodus. C’est vraiment moche parce que c’est un groupe que j’ai toujours aimé mais ils m’ont souvent déçu.
Exhibit B : The Human Condition n’est pas un disque mediocre ou mou, en fait il s'sgit même d'un album très métal mais qui semble avoir été réalisé ans inspiration
ni aucune étincelle et que j'ai trouvé franchement ennuyant.
Je lui donnerais uniquement un 6,5 sur 10 et ça c’est parce que c’est Exodus et que je les aime bien – si ça avait été Anthrax je leur aurait donné 4.. ;)
Cote : 6,5

dimanche 16 mai 2010

High On Fire (Snakes For The Divine) - Présenté à l'émission Rock Classique du 14 mai 2010


High On Fire
Snakes For The Divine
(heavy metal)
Sortie: le 23 février 2010

High On Fire est un trio de heavy métal "old school" authentique inspiré des années 80 et originaire de San Francisco, qui existe depuis 1998. Ce nouvel album, leur cinquième depuis 2000, s’est valu des critiques dithyrambiques dans la presse spécialisée et je dois dire que c'est assez fondé. Même si le chanteur et guitariste Matt Pike ne possède pas une très belle voix (on est loin de John Bush de Armored Saint par exemple), son filet de grognements (pourrait-on dire...) est approprié à la musique de High On Fire qui est très musclée. et brutale Ce n’est absolument pas original, mais cet album a été fait avec soin et il s’écoute avec très grand plaisir si vous êtes un amateur de métal rude mais mélodique.
Cote: 8

Final Flash (Homeless) - Présenté à l'émission Rock Classique du 7 mai 2010


Final Flash
Homeless
(indie rock)
Sortie : le 4 mai 2010

Final Flash est un quintet de Montréal qui s’est fait remarquer au Canada et l’étranger avec notamment leur passage au South By Southwest et au festival M pour Montreal. dans le communiqué de presse du groupe on y affirme qu’il nous "fera voyager à travers les influences des années 60 et 70 tout en vous gardant bien ancré dans une enveloppe musicale moderne". Pourtant, après plusieurs écoute je dirais plutôt que leur musique est empreinte des années 80 que des années 60 et 70 (en fait, je ne vois absolument pas les liens aux années 60 et 70.

En fait, j’ai trouvé ce disque très moyen – en général pas tellement intéressant – à part la première chanson du disque, Chosen Generation, qui est de loin la meilleure de l’album et qui risque d'obtenir un certain succès sur les ondes de CFOU.
Cote: 6

Rage (Strings To A Web) - Présenté à l'.mission Rock Classique du 7 mai 2010


Rage
Strings To A Web
(heavy métal traditionnel)
Sortie : 5 février 2010

Rage est un trio allemand qui fait carrière depuis plus de 25 ans et ce tout nouvel album, Strings To A Web, est leur 20ième disque studio et il est assurément un de leurs meilleurs. Rage fait du heavy métal traditionnel mais avec une touche moderne et même progressive et symphonique. En fait c'est devenu une tradition et une de leur marque de fabrique dorénavant de présenter au moins une pièce symphonique sur leurs album – une pièce dans laquelle ils sont accompagnés d’un orchestre classique. Cette fois-ci il s’agit de la pièce Empty Hollow, le joyau de Strings To A Web, qu’ils ont enregistré à Minsk en Bielorussie, le pays d’origine du guitariste Victor Smolski, - qui a aussi écrit la partition pour l’orchestre et s’est occupé de l’enregistrement. Le groupe a enregistré ses propres parties chez lui par la suite en Allemagne.

Mais Empty Hollow n'est pas la seule bonne pièce sur le disque. Bien au contraire, l'album au complet est franchement excellent et vaut absolument le détour si vous êtes un fan de métal mélodique "old school" un peu sophistiqué mais à la fois musclé. Particulièrement si vous appréciez le métal européen.
Cote: 9

dimanche 2 mai 2010

The Ocean (Heliocentric) - Présenté à l'émission Rock Classique du 30 avril 2010


The Ocean
Heliocentric
Métal progressif atmosphérique extrême
Sortie: 13 avril 2010

Il s'agit ici d'un collectif allemand qui tourne autour du guitariste Ron Tapp et qui existe depuis une dizaine d’années. The Ocean, qui a vu passer une quarantaine de musiciens en son sein depuis ses débuts en l'an 2000, font une espèce de métal ambiant progressif qui met en opposition des passages atmosphériques à des motifs très lourds et extrêmes. À certains moments la musique de The Ocean est très planante, alors que la minute d’après on tombe sur un « blast beat » à la Behemoth. C’est un groupe assez difficile à cerner pour la plupart des gens. J’avais bien aimé leur album précédent, Precambrian, paru en 2007.

Le nouvel album est dans la même veine sauf qu’on y retrouve un nouveau chanteur, Loic Rosetti, qui chante avec une voix souvent douce, ce qui contraste tout à fait d’avec son prédécesseur, Carsten Albrecht, qui grognait et ne dérogeait pas du style death traditionnel. Rosetti lui est de très loin supérieur.

Heliocentric est le premier volet d’un projet concept de deux disques dont le deuxième va paraître d’ici la fin de cette année. Il s’agit d’une observation critique du christianisme d’un point de vue philosophique qui relate l’évolution des croyances chrétiennes du moyen-âge à Darwin en commentant l’évolution de la science par opposition aux croyances créationnistes. Certaines critiques que j’ai lues sont tout à fait dithyrambiques et font de cet album une véritable merveille. Personnellement je ne partage pas du tout cet enthousiasme. C’est très bien fait – avec soin – mais j’ai trouvé ce disque tout simplement ennuyant et vraiment plate. Mais ça, c’est moi, c’est personnel et je suis convaincu que des gens vont trouver ça génial. Tant mieux pour eux, mais moi, je ne pense pas le réécouter. Il y a des trucs qui m’accrochent autrement plus que ça et qui sont sortis ces temps-ci.
Cote: 6

Eluveitie (Everything Remains As It Never Was) - Présenté à l'émission Rock Classique du 30 avril 2010


Eluveitie
Everything Remains As It Never Was
Métal folk
Sortie : 19 février 2010

Le 23 avril dernier Eluveitie ouvrait pour Amon Amarth à l'Impérial de Québec. Ils ont été fort bien accueillis et le concert a été très apprécié par l’auditoire, même si certains ont été un peu déçus du choix des pièces qui était principalement centré sur leur tout nouvel album, Everything Remains As It Never Was, que je n’avais pas personnellement eu la chance d’écouter auparavant, chose que j’ai fait à de nombreuses reprises depuis.

J’avais bien apprécié leur deuxième album, Slania, paru en 2008 et qui mélangeait la musique tradionnelle celtique au black métal dans un contexte progressif. J’avais pas mal moins aimé le suivant, Evocation 1 - The Arcane Dominion, qui est paru l’année dernière et qui était uniquement un album de folk rock acoustique et progressif et qui n’avait absolument rien de métal à mon grand désarroi. Je l’avais trouvé franchement très plate.

Cette fois-ci, ce nouvel album en est un de métal, tout à fait dans la mouvance de Slania, c'est-à-dire une véritable symbiose de musique folklorique traditionnelle et de métal qui allie à la fois des instruments comme la vielle à roue, la flûte, la cornemuse et le violon, à des guitares électriques et une batterie des plus percutantes et décapantes. Une musique qui oppose des voix de femmes aux grognements d’outre-tombe du chanteur, Christian "Chrigel" Glanzmann, le leader du groupe qui joue aussi, entre autres, de la mandoline et du tin whistle.

J’ai bien apprécié cet album, à part la pièce Lugd'non que j’ai trouvée tout à fait insupportable mais qui, fort heureusement est à la fin de l’album – ce qui fait que quand je l’écoute, je m’arrête après la 11ième pièce, la très bonne Sempiternal Embers. À écouter en priorité: Nil (avec laquelle le groupe a débuté le concert de Québec), Kingdom Come Undone et Quoth The Raven.
Cote: 8

Three Inches Of Blood (Here Waits Thy Doom) -Présenté à l'émission Rock Classique du 30 avril 2010


3 Inches Of Blood
Here Waits Thy Doom
(heavy metal)
Sortie: 9 septembre 2009

3 Inches of Blood est un groupe de Vancouver qui existe depuis 1999 et qui ont été fortement influencés par la vague de métal britannique du début des années 1980. On se doute entre autres quand on les entends qu’ils ont dû accrocher sévèrement sur Judas Priest et Iron Maiden tant les similitudes et les références sont tout à fait évidentes. Ça sonne comme du heavy métal anglais de la première moitié des années 1980 – genre Savage, Blitzkrieg ou Satan. Ils ont fait leur marque au niveau de l’underground avec leur premier album, Battlecry Under A Winter Sun de 2002, un disque qui avait même reçu les faveurs de Bruce Dickinson à son émisison de radio sur la BBC. Musicalement c’est très bon et ça risque de plaire aux amateurs du genre.

C’est au niveau de la voix que ça accroche. Auparavant on retrouvait deux chanteurs dans 3 Inches Of Blood, Jamie Hopper et Cam Pipes, dont les parties de voix ressemblaient à un chamaillage entre un chihuahua, une corneille et Udo Disrkschneider. Depuis, Jamie Hopper a quitté mais, malheureusement, Cam Pipes n'a pas non plus la plus belle voix du monde. En fait, ça a toujours été ça le problème de 3 Inches Of Blood, les parties de voix bien ordinaires et ça continue sur ce nouvel album. Ce n’est pas fameux et ça vient un peu gâcher l’ensemble. Mais la musique est vraiment bonne elle. En fait, j’ai bien aimé Here Waits Thy Doom malgré la voix très moche. S’ils avaient un vrai chanteur, 3 Inches of Blood serait vraiment fantastique. J’espère juste qu’au moins Cam Pipes est bon « entertainer » en spectacle...

Cote: 8