jeudi 26 juillet 2012

Rush (Clockwork Angel) - Présenté à l'émission Rock Classique du 15 juin 2012

Rush
Clockwork Angel
Rock à tendances progressives
Sortie : déjà disponible

19ième album studio en carrière pour ce fabuleux trio canadien culte et leur premier depuis Snakes and Arrows qui est sorti il y a déjà 5 ans (disque que j’avais bien aimé car il était plus rock que les précédents et plus inspiré surtout).  Quand je suis allé voir Rush en concert en 2010, j’avais l’impression que la sortie d’un nouvel album était imminente puisqu’ils avaient interprétée une nouvelle pièce soit BU2B.  Ça n’a pas été le cas.  Par la suite ils ont sorti l’album en spectacle Live in Cleveland l’automne dernier sur lequel on retrouvait une autre nouvelle composition, Caravan.  Ce sont toutefois deux chansons qui ne m’avaient pas du tout accroché au départ.  Il y a quelques semaines j’ai entendu le morceau Headlong Flight à la radio et j’ai été très surpris parce qu'en l’entendant je ne savais absolument pas de qui il s’agissait et j’avais trouvé la partition de batterie particulièrement hallucinante – je m’étais même dit en l’entendant que pour jouer quelque chose comme ça il fallait définitivement avoir l’énergie d’un jeune de 20 ans et que ce morceau devait être l'oeuvre d'un nouveau groupe et c’est à ce moment-là que j’ai reconnu la voix de Geddy Lee.  J’ai vraiment été soufflé en reconnaissant Rush, eux qui n’avaient pas sonné comme ça depuis très longtemps.  J’avais donc vraiment hâte de découvrir le reste de l’album.  

Ça m’a pris 5 ou 6 écoutes avant de vraiment commencer à apprécier ce nouvel opus mais je suis devenu très accro à Clockwork Angels.  Les pièces Carnies, Seven Cities of Gold et la pièce titre sont particulièrement accrocheuses.  Il faut spécifier ici qu'il s'agit d'un album concept, – donc un retour aux sources pour Rush qui se sont fait remarquer à leurs débuts pour leurs disques conceptuels ou leurs morceaux ambitieux comme 2112, Xanadu ou Hemispheres.  J’avoue que j’ai de la diffisulté à saisir le fil de l’histoire qui tourne autour des aventures d’un jeune homme à la poursuite de ses rêves mais qui en est empêché par un personnage du nom de Watchmaker (le faiseur de montre) qui exerce une présence autoritaire et fasciste dans cet univers qui est peuplé de pirates, d’anarchistes et d’employés de cirques dans des villes prospères mais décadentes.  Les textes sont une fois de plus du batteur Neil Peart (qui est un peu l’intellectuel du groupe) et il y a même un projet de nouvelle – de livre - qui  doit voir le jour prochainement, une collaboration avec l’écrivain de science fiction Kevin J. Anderson.  Ce qui est remarquable c’est que Neil Peart a vraiment l’air du catalyseur de l’album car, plus encore que par le concept et les textes, c’est par sa batterie qu’il se démarque et qu'il fait lever le tout.  Son jeu est tout à fait hallucinant d'un bout à l'autre.


Toutefois il ne s'agit pas ici du meilleur des disques de Rush et il n'est définitivement pas du tout du même calibre que leurs grands albums classiques des années ’70/début ‘80.  Quand on a pour héritage des albums et des monuments comme 2112, A Farewell to Kings et Hemispheres, les disques qui suivent en fin de carrière ont l’air un peu drabes. Ne vous attendez surtout pas à un Moving Pictures ou un Permanent Waves.  Mais Clowckwork Angels est assurément le meilleur album de Rush depuis les années ’80 et il s'agit assurément du genre d’album que la plupart des groupes aimeraient bien faire une fois dans leur vie. 

Cote: 9,5 sur 10.

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