jeudi 23 juin 2011

Van Der Graaf Generator (A Grounding in Numbers) - Présenté à l'émission Rock Classique du 27 mai 2011)


Van Der Graaf Generator
A Grounding In Numbers
Rock progressif
Sortie: déjà disponible

Ce nouvel album de Van Der Graaf Generator est paru il y a un petit bout de temps mais je n’avais pas vraiment eu l’opportunité de couvrir auparavant. Je dois avouer que le rock progressif est un genre qui ne m’intéresse plus tellement en 2011. Par contre Van Der Graaf Generator est probablement le seul groupe du genre qui suscite encore de l’intérêt de ma part, d’où la chronique d’aujourd’hui.

Il s’agit du troisième album studio de VDGG depuis 2005 et c’est leur deuxième opus en tant que trio, soit depuis le départ du saxophoniste original, David Jackson, qui a quitté dans des circonstances acrimonieuses il y a quelques années – Jackson qui était un élément absolument essentiel à mon point de vue dans la musique de VDGG.

Pour ceux qui ne les connaissent pas, disons que Van Der Graaf Generator n'est de rien de moins qu’un des groupes de rock progressif les plus éminents et influents de l’histoire, au même titre que les King Crimson, Genesis ou Yes, sauf qu’ils sont infiniment moins connus que ces derniers, en grande partie à cause de l’hermétisme de leur musique qui est très peu accessible pour la plupart des gens. Mais pour beaucoup d’amateurs de rock progressif c’est un des groupes qui a le plus marqué les années 70 avec des albums et des chefs-d’œuvre comme Pawn Hearts, Godbluff et Still Life. Ils se sont séparés à la fin des années 1970 et ils se sont reformés en 2005, c'est à dire les membres de la formation classique sois le claviériste Hugh Banton, le batteur Guy Evans, le saxophoniste David Jackson et le chanteur guitariste et pianiste Peter Hamill. Ils ont sorti à l'époque un très bon disque intitulé Present qui était à la fois très inspiré et expérimental - une pure merveille – plus d’un quart de siècle après leur dernier album officiel.

Ça a été le point de départ d’une tournée qui a amenée le groupe à quelques endroits en Europe.
Par la suite est arrivé la prise de bec avec David Jackson qui a quitté avant que le groupe enregistre l’album suivant, Trisector, de 2008 que je n’ai pas tellement aimé et qui était moins inspiré à mon avis que le précédent - beaucoup trop expérimental à mon goût. Je trouvais en particulier que l’absence de David Jackson était particulièrement criante et laissait un vide incroyable à l’intérieur de Van Der Graaf. Par contre j’ai adoré le concert qu’ils ont donné à Québec à l’été 2008 – même s’ils étaient encore une fois sous forme de trio, ils avaient réussi à combler le vide béant laissé par leur saxophoniste émérite.

C’est donc avec un esprit très ouvert mais néanmoins un peu d’appréhension que j’ai découvert ce nouvel opus de Van Der Graaf, A Grounding in Numbers qui fait référence à un concept particulier qui touche certaines pièces du disque puisqu'il s'agit de mathématiques – un sujet très peu « rock » ou artistique en général. Malgré cela je dois dire d’emblée que j’ai de loin préféré A Grounding in Numbers à son prédécesseur, Trisector. L’absence de David Jackson est encore remarquable, mais les nouvelles compositions de Peter Hammill et ses deux amis sont nettement plus inspirées. Il s'agit d’un disque moins brillant que Present, mais bien meilleur que certains autres tels que World Record par exemple. Ce n’est pas un chef-d’œuvre comme Pawn Hearts, mais c’est un retour de qualité pour ce « désormais trio » de vétérans.
Cote: 8,5

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