samedi 25 février 2012

Paul McCartney (Kisses on the Bottom) - Présenté à l'émission Rock Classique du 10 février 2012


Paul McCartney
Kisses on the Bottom
Jazz
Sortie: 7 février 2012

Kisses on the Bottom est un disque très différent pour Paul – qui s’est fait plaisir – puisqu’il s’agit d’un album de Jazz qu’il a enregistré avec son amie Diana Krall et son orchestre. Paul n’y joue pas d’instrument mais chante des chansons qui l’ont marqué et qui ont marqué son enfance et que son père – qui était un homme de goût apparemment – lui a fait connaître. Dans le fond Paul a fait la même chose que Ringo avait faite pour son premier album solo en 1970, Sentimental Journey. Ça nous permet de comprendre un peu plus les influences musicales de Paul qui ne s’est jamais limité à faire uniquement du rock mais a toujours eu des ambitions assez élevées en tant que compositeur – il voulait toucher à plein de choses, que ce soit au jazz, à la musique classique, aux comédies musicales ou même à la pop. À leurs débuts John Lennon et lui aspiraient à devenir les nouveaux Rodgers and Hammerstein – deux des plus grands compositeurs du 20ième siècle très éclectiques - et c’est tout à fait ce qu’ils sont devenus. Ces influences jazzées expliquent aussi que Paul ait amené des compositions aux Beatles comme Your Mother Should Know, When I’m Sixty-Four ou Honey Pie – et aussi le fait qu’il ait chanté des trucs comme A Taste of Honey ou Til There Was You.

Donc, pour ce projet spécial il est allé chercher un des grands noms du jazz, Diana Krall, avec son excellent groupe dont fait partie le guitariste virtuose John Pizzarelli. Mais Paul ne s’est pas arrêté là car il est aussi allé chercher ses amis Eric Clapton et Stevie Wonder. Clapton joue sur 2 pièces à la guitare soit Get yourself Another Fool et My Valentine, cette dernière étant une des deux seules compositions de Paul qu’on retrouve sur l’album, l’autre étant Only Our Hearts et sur laquelle on retrouve Stevie Wonder à l’harmonica. Le reste du disque est constitué de reprises comme I’m Gonna Sit Down and Write Myself a Letter, Always et même Bye Bye Blackbird que Ringo avait repris sur son premier disque il y 42 ans, mais la version de Paul est très différente et personnelle de l’originale. On se rend compte par contre que Paul n’est plus le puissant chanteur qu’il était et sa voix est plus fragile et même frêle par moment. Mais c’est fait avec passion et grand respect et pas kétaine du tout. Ça ne ressemble définitivement pas à ce que Rod Stewart a fait sur ses derniers disques - la série American Songbook - sur laquelle il massacre les classiques des crooners. Paul a beaucoup plus de goût...
Cote : 7,5

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